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Fiche de lecture Un barrage contre le pacifique

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Par   •  24 Avril 2021  •  Compte rendu  •  894 Mots (4 Pages)  •  959 Vues

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En 1950, Marguerite Duras publie Un barrage contre le Pacifique, une autofiction qui raconte la vie d’une mère, d’un fils et d’une fille qui vivent modestement dans une concession dans la plaine de Ram, en Indochine, et qui se démènent, pour obtenir de l’argent afin de rembourser des prêts, ou encore pour trouver l’amour. Pour vous parler de mon avis sur ce livre, je commencerai par la critique de la colonie, suivie par l’espoir véhiculé par les personnages, la violence et pour finir l’évolution des personnages au cours de l’histoire.

Pour commencer, une des choses que j’ai aimé dans ce livre, est la critique faite, parmi d’autres, envers la colonie indochinoise, spécialement envers les colons ayant fait fortune en Indochine. En effet, j’aime beaucoup la représentation de cette population fortunée, souvent aux dépens des indigènes ou des colons ayant échoué dans leur quête de richesse, qui est faite dans le livre. Le passage qui représente pour moi le mieux cette critique est la visite de Suzanne dans les hauts quartiers de la ville coloniale, où elle pensait pouvoir se fondre dans la masse voir même être admirée, mais elle se rendit vite compte qu’elle était moquée par tous les blancs environnants, qu’elle faisait tâche dans cette marée de personnes habillées à la couleur de leur peau.

Et, justement, cet espoir qu’à eu Suzanne et plus généralement, l’espoir véhiculé par les personnages du livre m’a aussi beaucoup plu! J’ai trouvé que c’était une des thématiques importantes du livre, l’espoir, qu’ont chacun des personnages, de réaliser un but dans leur vie, même si cet espoir est parfois soldé par une grande déception. On pourrait utiliser un grand nombre d’exemple pour justifier cela, comme l’amour qu’espère Joseph ou Suzanne, mais l’exemple le plus propice est à mon goût celui de la mère voulant construire un barrage pour empêcher le Pacifique de détruire ses plantations chaque année, ce qui lui aurait permis de posséder définitivement sa concession, la seule condition étant de cultiver ses terres. Lorsque la construction de ce barrage nous est racontée par Marguerite Duras, on ressent tout l’engouement que met la mère dans ce projet, un engouement tel, que les villageois environnants n’eurent pas une once d’hésitation à suivre la mère dans ce projet pourtant délirant.

Une autre chose que j’ai encore aimé dans ce livre, c’est son usage de la violence, par certains moments, dans des faits évoqués, que cela soit psychologique ou physique. Je trouve que cette violence rend le récit plus poignant et permet de mieux s’immiscer dans l’histoire. Un bon exemple de cette violence est la mort des enfants de la plaine, d’une part par sa simple existence, mais surtout par la description qui en est faite par Marguerite Duras, une description dénuée de sentiments forts, qui montre l’indifférence que produit la mort de ces enfants sur les habitants de la plaine, tant ces morts sont régulières, et je trouve que cette indifférence rend les descriptions encore plus violentes. Dans une de ces descriptions, on nous apprend que beaucoup d’enfants jouent sur une piste, où passent des automobiles et je tiens à citer les deux phrases suivantes : « Quand un automobiliste en écrasait un il s’arrêtait parfois, payait un tribut aux parents et repartait. Le plus souvent il partait

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