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Du Normal Au Pathos

Note de Recherches : Du Normal Au Pathos. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  26 Mars 2014  •  2 049 Mots (9 Pages)  •  744 Vues

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DU NORMAL AU PATHOS

La question du normal et du pathologique est toujours à l'horizon des questions traitées en psychologie et psychopathologie.

Elle est déjà constamment à l'oeuvre dans le champs social, les rapports humain, les pratiques éducatives et juridiques et les prises de positions politiques.

Si l'on a longtemps confondu le "fou" avec le délinquant, le hors la loi, si l'on a encore actuellement parfois tendance à exclure le malade mental c'est que la folie dérange et qu'elle fait peur.

Chaque individu s'est lui-même déjà posé la question ? Suis-je normal ? Suis je malade ou en bonne santé ? Qui est normal, qui ne l'est pas ?

I - Notion de normalité

La notion de "normalité" est dangereuse dans certaines circonstances et à certaines époques.

L'histoire internationale est riche en illustration et en abus cruels produits au nom d'un pseudo- normalité (ex : Nazisme)

Si la notion de normalité n'est pas neutre, il n'existe toutefois pas de notion simple de la normalité. La question de la norme et du normal renvoie souvent à des statistiques, soit à des règles, soit à des normes ou encore à un idéal.

1) Normalité statistique :

Les individus ayant des conduites diversifiées et hétérogènes, l'on peut considérer comme normale les conduites de la majorité ou d'une moyenne dans une population donnée.

Le normal concerne donc la majorité d'un population tandis que la pathologique renvoie aux extrémités et aux déviants vis à vis de la moyenne.

Dans ce cas de situation de la minorité peut devenir problématique : certaines communautés furent réprimées avant d'être intégrées dans les variations du normal (ex : homosexualité a été retiré des maladies mentales en 1983)

Réduire le normal à la moyenne et le pathologique au déviant n'est pas satisfaisant ni sans changer. Le choix de la frontière entre normale et pathologique est arbitraire et artificielle.

2) Normalité idéale

Elle désigne une perfection à laquelle l'idéal collectif aspire.

Ici la normalité est définie par rapport à un idéal, un absolu ou une utopie.

La norme peut être parentale, groupale, institutionnelle ou politique.

Cependant ce lien entre normal et idéal collectif présente des risques de réduire la normalité psychique au conformisme social.

Ainsi, est normal tout ce qui est conforme et est pathologique tout ce qui n'est pas conforme.

Or il est impossible de préconiser un respect aveugle de toute règle en toute circonstances puisque la règle sociale évolue constamment.

3) Normalité fonctionnelle

.

De ce point de vue on ne compare pas l'individu par rapports aux autres mais par rapport à lui-même.

L'individu devient la norme.

Le normal est le fonctionnement optimum pour l'individu par rapport à ses caractéristiques psychologiques propres.

Les aliénistes ont longtemps considérer d'une part les gens dits "normaux" et d'autre part les "malades mentaux".

Les travaux de S. Freud et les recherches actuelles ont démontré qu'une personnalité "normale" peut connaître a un moment de son moment de son existence un épisode psychopathologique et qu'une pathologie bien traitée peut revenir à la "normalité".

Aujourd'hui la majorité des psychopathologues considèrent qu'il existe un continuum entre les différents modes de fonctionnement psychique et il serait erroné de ne s'arrêter qu'aux manifestations extérieures.

Selon Jean Bergeret, médecin et psychanalyste, le "bien portant" est :

- un individu qui n'a pas rencontré de difficultés interne ou externes supérieures à ses facultés affectives, adaptatives et défensives.

- un individu conservant des conflits interne comme bien des gens

- un individu qui se permet une certaine souplesse psychique.

La normalité psychique renvoie à l'équilibre psychique.

4) "Normativité"

G. Canguilhem (1966) a mené une réflexion sur le normal et le pathologique en l'amenant a proposer la notion de normativité : un individu sain capable d'instaurer de nouvelles normes de fonctionnement dans des contextes différents.

Cela conduit à définir la santé mentale non pas par l'absence de maladie ou par un nombre réduit de symptôme, mais par des capacités de changements et d'adaptation à des situations nouvelles.

5) Normalité et adaptation

L'homme normal arrive à s'arranger avec ses problèmes quels que soit leur profondeur, et à s'adapter à lui même et aux autres sans être paralysé par ses conflits ni se faire rejeter par la société malgré les inévitables difficultés dans les relations.

Se maintenir dans la normalité revient à rechercher constamment dans un processus dynamique, un compromis entre ses besoins personnels et sociaux, et la réalité dont il faut tenir compte.

Le bien portant aura des relations aux autres satisfaisantes une identité suffisante avec un sentiment de bien être et de sécurité ayant confiance en lui, ces divers éléments lui permettant de s'adapter de façon correcte à la vie sociale .

A l'inverse une personnalité pathologique sera empreinte d'angoisse et d'insécurité ce qui s'exprimera entre autre par des difficultés d'adaptation au monde environnant.

6) Normalité et qualité de vie

En médecine la normalité est en relation avec la notion de santé et de qualité de vie.

Pour

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