Description et analyse d'une Démarche De Soin
Commentaires Composés : Description et analyse d'une Démarche De Soin. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 16 Juin 2012 • 1 200 Mots (5 Pages) • 2 761 Vues
Mr.B
Monsieur B. est âgé de 54 ans, originaire de Haute Savoie. Il est célibataire, sans enfant. Il a été chauffeur livreur, mais a arrêté subitement suite à un accident du travail. En 2011, il rompt tout contact avec sa famille. En effet, la famille de Mr.B. s’est toujours occupée de lui, en l’aidant quand il perdait son emploi, quand son appartement était dans un trop mauvais état, quand il se mettait en difficulté sociale et financière. Il a toujours répondu de façon agressive face à cette aide, en demandant à la famille de le laisser tranquille. La famille a donc pris petit à petit pris ses distances en voulant respecter la volonté de Mr.B. Ce dernier a pris ça comme un abandon. Maintenant il n’y a plus qu’une sœur qui s’occupe de lui (notamment en s’occupant de son linge). Monsieur B. est une personne très isolée, sans aucun lien social actuellement.
Monsieur B. souffre d’une personnalité paranoïaque avec un délire de persécution. Monsieur B. n’a aucun antécédent psychiatrique. Les troubles dont il souffre auraient commencé à apparaitre vers 2011, mais il est probable que le vécu délirant évolue à plus ou moins bas bruit depuis des années. Du fait de sa maladie, Mr.B est quelqu’un d’isolé, qui a des problèmes sociaux avec son voisinage, qui a peu voir plus de contact avec sa famille et qui souffre d’incurie (= indifférence et manque total de soin ou d’application dans l’exercice d’une fonction ou dans l’exécution d’une tâche). En effet son appartement a été retrouvé sans dessus dessous. Il y avait dans l’entrée des planches de bois qui bloquaient le passage, dans la baignoire était stocker pleins de bidons de détergeant, il y avait un amoncellement d’affaire dans toutes les pièces. Mr. B bénéficie d’une AAH (= allocation aux adultes handicapés : sert à garantir un revenu minimum aux personnes handicapées pour qu'elles puissent faire face aux dépenses de la vie courante).Une demande de mise sous curatelle a été fait, car Mr.B refusait de payer pour la remise en état de son appartement, ainsi que la lingerie.
Mr.B est hospitalisé à l’unité Gauguin en SPRE (= en soins psychiatriques sur décision du représentant de l’Etat : les personnes dont les troubles mentaux compromettent la sureté des personnes ou porte atteinte à l’ordre public), depuis le 05/01/2011, pour trouble délirant persistant (idées délirantes, c'est-à-dire des convictions erronées qui sont maintenues malgré la présence de preuves évidentes de leur irréalité), et une personnalité paranoïaque (méfiance soupçonneuse envers les autres. Le sujet est méfiant, sur de lui, autoritaire, rigide, n’accepte pas de se remettre en question, susceptible et facilement froissé, ni la réalité et reporte sur les autres ses échecs), avec passage à l’acte violent. Il a donné des coups de marteau à un voisin. Il s’agirait d’une seconde agression sur un membre du voisinage. Il souffre d’un vaste délire de persécution, ainsi que de narcolepsie et de crises migraineuses.
A l’arrivée en hospitalisation, Mr.B a fait un séjour de 2 jours en chambre d’apaisement afin d’observer son comportement. Durant ce séjour, il exprime un vaste délire de persécution envers son voisinage et explique sa peur, son sentiment de menace et son passage à l’acte comme moyen de défense.
Malgré le temps passé en hospitalisation Mr.B reste inchangé. Ses défenses paranoïaques semblent céder lorsque les interactions ne sont pas trop invasives. Cependant chaque fois que les circonstances demandent à Mr.B de s’adapter aux règles extérieures (contrainte d’hygiène, remise en état de son appartement) les mécanismes interprétatifs se remettent à l’œuvre. Le monde, les autres ne semblent exister que pour l’humilier, le rabaisser, Mr.B s’est donc organisé une vie en fonction de ce rapport persécutoire aux autres. Il refuse toujours la remise en Etat de son appartement, mais sa sœur et son beau frère se sont récemment mis à la remise en état de l’appartement. Il reste très isolé dans le service, n’est jamais à l’origine du contact, se situe dans le repli quand on le sollicite et les interactions les plus simples (aide aux soins d’hygiène, renouvellement du linge,…) restent difficiles.
Cadre de soin
Monsieur B. a le droit aux visites et aux appels, mais il n’a pas le droit aux permissions
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