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Critique philosophique de la culture générale

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Par   •  25 Août 2013  •  Analyse sectorielle  •  546 Mots (3 Pages)  •  925 Vues

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La critique philosophique

Platon a critiqué la culture générale comme projet d’un savoir empirique universel, en ciblant les sophistes et, implicitement, Isocrate à la fin de l’Euthydème. Néanmoins, l’exercice de la philosophie requiert, chez Platon même, la préparation par la rhétorique théorisée par Isocrate: la culture générale est ainsi un moment nécessaire du projet philosophique1.

Selon la première règle pour la direction de l'esprit de Descartes, « Le but des études doit être de diriger l’esprit de manière à ce qu’il porte des jugements solides et vrais sur tout ce qui se présente à lui. » Il ne s’agit donc pas tant d'acquérir un contenu de culture déterminé, que d’apprendre à bien juger des choses.

Kant oppose enfin la nature comme règne des causes déterminées par des lois empiriques et la culture, comme règne de la liberté, définissant la culture (Kultur) comme production dans un être raisonnable de l’aptitude à se donner librement des fins qui lui plaisent, en général2. La culture ne peut ainsi être définie dans son contenu déterminé, puisqu'elle vise précisément à donner à l'homme la possibilité de choisir les fins qui déterminent son existence.

Hegel, enfin, a critiqué le projet d'une culture qui ne viserait que l’épanouissement de l'individu subjectif, sans tenir compte de la valeur objective de la culture,

et humanistes d’une culture générale ont été attaqués de part et d’autre. valeur collective qui dépasse la simple satisfaction subjective. En d’autres termes, la culture en tant que processus individuel de formation ne doit pas viser aux simples fins subjectives de l’individu, mais à celles de la collectivité.

La culture générale aujourd'hui face à ses critiques La culture générale souffre aujourd’hui d’une crise qu’on a pu appeler « crise de l’école », en ce que les idéaux classiques

D’une part, une certaine conception de l’économie et de la technique, ou de la « raison instrumentale » (expression forgée par l’école de Francfort), a pu conduire à mésestimer la culture générale voire à la mépriser, en la tenant pour « inutile » et « stérile ». Néanmoins, dans nombre d’emplois, la culture générale peut faire la différence au moment du recrutement, et fait l'objet d'examens divers. On justifie ces examens en affirmant qu'ils démontrent, de la part du candidat, une capacité d'analyse et de synthèse, ainsi que d'ouverture hors de son corps de métier, qui serait nécessaire pour les emplois qualifiés. Pourtant, de facto, l'idéal de vie bourgeois n'a le plus souvent que peu à voir avec celui de l'honnête homme du XVIIe siècle.

Mais d'autre part, la culture générale a été la cible, au sein même du savoir et dans les rangs mêmes de l'Université, de deux critiques alternatives: l'une, issue de l'ethnologie, en faisait l'idéal d'une civilisation déterminée visant à l'universalité (thèmes du relativisme culturel, qui fait de l'idéal classique de la culture l'idéal d'une société déterminée); l'autre,sociologique, en faisait un simple moyen de sélection sociale1.

Ainsi, selon Pierre Bourdieu:

« Si la culture est

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