Critique et analyse philosophique du film Inception de Christopher Nolan
Commentaire d'oeuvre : Critique et analyse philosophique du film Inception de Christopher Nolan. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar styllovia • 15 Novembre 2014 • Commentaire d'oeuvre • 399 Mots (2 Pages) • 1 430 Vues
Le film relate les aventures d’un groupe de voleurs tout à fait particulier : des voleurs de rêves qui, grâce à une technologie, entrent par effraction dans la conscience d’un individu pour lui dérober ses idées (extraction) ou les supprimer. L’inception, elle, va plus loin, consistant à implanter une idée dans la conscience d’un individu, à son insu. Cette technique comporte des risques pour les voleurs, lequel consiste à se perdre dans les méandres de leur propre conscience, les “limbes”.
La cible principale du film est l’héritier d’une multinationale de l’énergie. Le concurrent, M. Saito, souhaite que l’hériter démantèle la société de son père. Cobb, experimenté dans l’extraction et l’inception, incarné par Di Caprio, est le chef de l’équipe, composée de 4 membres :
un chercheur chargé de la compréhension du psychisme de la cible.
un faussaire, chargé de truquer l’identité des individus avec lesquelles la cible est familière.
un chimiste responsable des sérums permettant de réguler le rêve commun.
un architecte dont le rôle est de concevoir le monde du rêve
Pour mener à bien l’introduction de l’idée, l’équipe doit descendre littéralement dans la conscience de la cible, allant des couches supérieures de rêves vers les couches les plus profondes, permettant de créer pour la cible un sentiment de réalité de plus en plus fort. Le but est ainsi que la cible confonde le rêve et la réalité, elle-même alors considérée comme une sorte de réalité augmentée ou alternative.
A l’issue de batailles oniriques, Cobb parviendra à réaliser l’inception, mais semble-t-il au prix de sa conscience et de la réalité.
Critique et analyse philosophique du film
Autrui, cet autre qui est en moi
Inception s’analyse aussi à l’aune de l’intersubjectivité : il aborde en effet la question de la relation à autrui de manière intéressante : il serait possible d’implanter une idée dans la conscience d’autrui. Husserl, le fondateur de la phénoménologie et grand spécialiste de l’intersubjectivité, affirmait que les “flux de consciences ne s’échangent pas“, chaque conscience étant rivée en elle-même, “sans portes ni fenêtres” comme le disait Leibniz à propos des monades. Dans Inception, au contraire, la conscience est perméable, ouverte. Les rêves peuvent être envahis, les pensées volées. Les campagnes de marketing, les théories de l’inconscient collectif ne viennent-elles pas tous les jours étayées cette thèse de la perméabilité de la conscience ? Les idées adventices (venues de l’extérieur, contrairement aux idées innées) sont légions et viennent contrecarrer les conceptions autonomistes de la conscience.
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