”Citius, altius, fortius » (« plus vite, plus haut, plus fort ») : partagez-vous l’idéal de cette devise proposée par Pierre de Coubertin pour les Jeux Olympiques en 1894 ?
Résumé : ”Citius, altius, fortius » (« plus vite, plus haut, plus fort ») : partagez-vous l’idéal de cette devise proposée par Pierre de Coubertin pour les Jeux Olympiques en 1894 ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar vico12 • 9 Novembre 2020 • Résumé • 624 Mots (3 Pages) • 2 066 Vues
Thème I, A toute vitesse :
Ecriture personnelle :
« Citius, altius, fortius » (« plus vite, plus haut, plus fort ») : partagez-vous l’idéal de cette devise proposée par Pierre de Coubertin pour les Jeux Olympiques en 1894 ?
(Ne faites pas de hors-sujet, c’est une question qui vous invite à vous demander si la notion de vitesse, toujours comprise comme synonyme de performances dans nos sociétés contemporaines, est positive, stimulante… ou pas…)
Corrigé du sujet (plan détaillé)
(plan dialectique)
I – Accélérer, faire toujours mieux et progresser
- L’homme a toujours cherché à s’améliorer et à progresser, c’est une tendance innée et spontanée que l’on trouve en tous lieux et à toutes les époques. Ainsi a-t-il inventé les premiers outils, puis les premières machines, jusqu’à arriver aux conditions de vie et façons de vivre qui sont les siennes aujourd’hui… Or, comment ne pas encourager ce mouvement naturel, et ne pas lire en lui une démarche légitime ? Comment ne pas l’encourager ? Ce, d’autant que nos sociétés contemporaines, toutes entières tournées vers la vitesse, continuent à assimiler cette dernière à la notion d’excellence, performance, succès… Ce, quel que soit le domaine et la discipline concernée. Et cela procure un sentiment de jouissance et de joie, un sentiment de puissance incomparable… Cf Françoise Sagan, Avec mon meilleur souvenir
- Dans ce même cadre : relevons les conséquences plus que positives de cette même volonté de vouloir « toujours plus » en termes de développement : la révolution industrielle nous a notamment permis, dès le 19e siècle, de bénéficier d’avancées techniques et technologiques sans précédent et de voir ainsi, à terme, notre niveau, notre confort et notre espérance de vie s’améliorer grandement. Les découvertes et progrès techniques et scientifiques ont en effet eu un effet de levier immédiat au niveau économique, et l’on a souvent constaté l’essor socio-économique dont a profité tout l’Occident avec ces derniers… (voir les remarques de Sylvain Venayre dans la revue L’Histoire à ce sujet)
II – Attention toutefois aux conséquences délétères de pareille accélération générale du monde
- Il y a en premier lieu une certaine légitimité à s’interroger sur les conséquences psychologiques et sociales que peut entraîner un tel culte voué à la vitesse et au « toujours plus ». Qu’advient-il des individus fatigués, stressés, moins talentueux ou plus fragiles peut-être, dans pareille société devenue toujours plus rapide, c’est-à-dire aussi compétitive et individualiste ? N’aboutit-on pas au règne majeur et impitoyable du « chacun pour soi » ? Comment relever ceux qui se découragent, se sentent abandonnés, dévalorisés, oubliés ? Ceux qui s’épuisent, parce que les cadences à tenir, les performances à atteindre sont devenues trop hautes et inaccessibles ? ex du burn-out au travail ou du phénomène des karoshi au Japon…
- Attention ensuite aux conséquences écologiques et environnementales de cette frénésie… cf système capitaliste par excellence, qui pousse à produire toujours plus. = surconsommation + pollution, déchets en grand nombre, réchauffement climatique et disparition programmée de milliers d’espèces concernant la faune et la flore, avant que la survie de l’homme lui-même ne soit impactée… ex documentaires cinématographiques Demain ou Avant le déluge
III – Retrouver un juste milieu entre les normes et injonctions sociétales du « toujours plus » et nos besoins, envies, ressentis personnels ; retrouver un juste rapport au temps.
- Redécouvrir les vertus de la lenteur qui rime aussi avec sagesse, réflexion, méditation, intelligence et création + écoute, redécouverte de soi (ex : mvts slow + Jean de La Fontaine, Le Lièvre et la Tortue ; Jean d’Ormesson, Qu’ai-je donc fait ?)
- Trouver son tempo guisto, son rapport au temps idéal, en sachant planifier, programmer, décaler, se reposer, procrastiner au besoin… Ex de la marche pour comprendre cela. CF Jérôme Lèbre, Eloge de l’immobilité ; Sylvain Tesson, Sur les chemins noirs
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