Applications dentaires de la découverte de Wilhelm Conrad Röntgen (1895)
Dissertations Gratuits : Applications dentaires de la découverte de Wilhelm Conrad Röntgen (1895). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar marthy • 17 Mai 2014 • 2 916 Mots (12 Pages) • 826 Vues
Marguerite ZIMMER
de 1900 à 1910
Applications dentaires de la découverte de Wilhelm Conrad Röntgen (1895)
L’une des innovations les plus importantes de la première décennie du XXème siècle est sans conteste l’application des effets des rayons cathodiques au domaine dentaire. En 1896, quelques mois après la découverte des rayons X par Wilhelm Conrad Röntgen, W. Koenig présente la première radiographie dentaire à la Société de physique de Francfort-sur-le-Main. De nouvelles tentatives de visualisation de l’organe dentaire seront faites au cours des années suivantes et, en 1901, Weston A. Price démontre que les radiographies dentaires permettent d’obtenir des images nettes et précises du contour des racines des dents, ce que Richard-Chauvin et Allard de Paris avaient déjà pressenti en 1898. En 1903, Walter Coffin, Gardiner et Charles A. Clark font leurs premières expériences avec de petits tubes radiologiques intra-buccaux. Ils s’avèrent peu pratiques pour un usage quotidien car, pour un cliché dentaire, la durée d’exposition aux rayons X sera en moyenne de cinq minutes. C’est la raison pour laquelle ce qu’on a appelé pendant longtemps la " photographie " de Röntgen continuera à préoccuper les chercheurs. Au congrès de la FDI à Berlin, en août 1909, Dieck reconnaît volontiers qu’il est difficile de se familiariser avec ces images radiologiques dont les contours sont souvent grossiers. Comme il n’existait pas encore de films spéciaux, les praticiens étaient contraints d’utiliser des plaques de verre peu maniables. Il est important de rappeler que la qualité des tubes cathodiques ne s’améliorera que bien plus tard. Ces modifications auront d’ailleurs aussi comme conséquence de réduire la durée de l’exposition aux rayons X.
Evolution des techniques endodontiques
L’époque qui a précédé celle des antiseptiques (avant 1870) est caractérisée à la fois par des travaux empiriques et par des recherches désordonnées de substances permettant de conserver des pulpes saines ou malades. C’est le règne du coiffage pulpaire avec tous les insuccès retentissants que la conservation de dents à pulpe vivante pouvaient engendrer.
En odontologie, la période antiseptique est surtout liée au nom de l’allemand Adolph Witzel. Witzel fut le premier, en 1872, à tenter l’expérience de la conservation de la pulpe radiculaire en la recouvrant d’une pâte antiseptique d’iodoforme-ciment ou de sublimé-ciment. En 1886, Baume limitera le coiffage des filets radiculaires aux canaux étroits. Pour leur désinfection, il utilisera l’alun et le borax.
En 1889, pour la dévitalisation d’une dent, Pother, puis Herbst, remplacent l’arsenic par le cobalt. Trois ans plus tard, Lindemann propose d’utiliser le nitrate d’argent et, à partir de 1893, l’autrichien Emil Schreier suggère d’aléser les canaux radiculaires en introduisant dans le canal des tire-nerfs imbibés de sodium-potassium (NaK). Edward C. Kirk, puis Otto Zsigmondy, préconisèrent ensuite le bioxyde de sodium (Na2O2) ou peroxyde de sodium, dont l’action est moins violente que celle du NaK. Pour faciliter l’ouverture des canaux, mais aussi pour en assurer la désinfection, Callahan emploie l’acide sulfurique dilué (30, 40, ou 50%) qu’il neutralise ensuite au bioxyde de soude.
Dès le mois de décembre 1894, le français F. Marion préconise l’emploi du formol pur (aldéhyde formique), connu sous le nom de formol géranié, mais ce n’est finalement qu’à partir de 1900 que Pitsch, de Paris, introduit de manière franche l’usage des dérivés du formol dans la pratique dentaire quotidienne, soit pour le coiffage de la pulpe saine, soit pour l’obturation définitive des canaux. Jusque là, on avait à peine fait quelques tentatives de désinfection avec le trioxyméthylène. En 1904, au Congrès de Saint-Louis, J. P. Buckley, proposera de traiter la pulpe décomposée au moyen du tricrésol-formol. Trois ans plus tard, Römer, de Strasbourg, provoquera l’admiration de tous en montrant combien les vaisseaux sanguins se transforment sous l’effet de l’irritation pulpaire, et tout particulièrement sous l’action (encore très mal connue) de l’acide arsénieux.
La technique de la momification de la pulpe à l’aide de l’alun et du thymol apparaît en 1895 ; elle doit être attribuée à Söderberg. Le même auteur conseillera ensuite de remplacer l’alun par le tannin.
L’idée du curetage alvéo-radiculaire des abcès alvéolaires chroniques revient à Claude Martin, de Lyon. En 1902, puis en 1909, Maurice Roy, de Paris, reprendra à son compte le thème de la résection apicale.
Complications oculaires,
orbitaires et maxillaires
de la carie dentaire,
selon l’album publié en 1901
par J. Boniquet, de Barcelone.
Eventail des techniques d’obturations dentaires
Amalgame ou or cohésif ?
Au début du XXème siècle, l’insuffisance de choix dans la variété de matériaux d’obturation préoccupe beaucoup les praticiens. L’amalgame, pourtant considéré comme un matériau qui résiste bien aux efforts mécaniques et aux actions chimiques de la cavité buccale, ne satisfaisait plus tout le monde. Au cours de la deuxième moitié du XIXème siècle, Hitchcock, Bogue, Flagg, Fletcher, Tomes (père et fils), Black et bien d’autres avaient certes contribué à améliorer la qualité des amalgames, mais la rétractilité de cet alliage, qui favorisait les fractures des parois de la cavité, les défauts esthétiques inhérents au matériau, ses inconvénients galvaniques et thermiques, son oxydation, la coloration des dents obturées avec cet alliage, inciteront les professionnels à se tourner vers d’autres méthodes d’obturation. Les procédés d’aurification connaîtront alors une vogue extraordinaire. L’aurification était une technique d’obturation ancienne pour laquelle il existait deux sortes d’or : l’or mou, non adhésif, et l’or adhésif, encore appelé or cohésif.
Les " Fibrous gold blocks "
de Claudius Ash & Fils
L’or mou, purifié à partir de 1745 par Abbey (en Angleterre), puis en 1800
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