Analyse pratique Vietnam
Rapport de stage : Analyse pratique Vietnam. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar june974 • 2 Avril 2019 • Rapport de stage • 1 450 Mots (6 Pages) • 627 Vues
Louis Jennifer
Analyse pratique Stage Vietnam
- Présentation de la situation :
Je suis étudiante infirmière en deuxième année. J’ai eu la chance de pouvoir effectuer un stage au Vietnam au sein de l’hôpital de Long Thanh à Long Thanh durant 4 semaines, accompagnée d’une camarade de promotion. Nous étions hébergés dans un orphelinat situé à 15 minutes de l’hôpital.
Nous prenions le bus chaque matin pour nous y rendre
Nous avions trois services obligatoires à effectuer. Pour chacun d’eux nous avions un interprète : Premièrement, Monsieur Jacques au service de chirurgie et stérilisation. Deuxièmement, Madame Anh au service des urgences et laboratoire et Madame Tram au service de maternité.
Au vu du contexte, je vais analyser ma pratique en m’adaptant aux pratiques du Vietnam.
La situation se déroule le 2er jour de mon stage au service de chirurgie.
Il y’a l’infirmière, l’interprète, ma camarade étudiante infirmière, six patientes et moi. Nous sommes dans une grande chambre dotée de 8 lits. Les lits sont en fer avec un futon en guise de matelas. Le chariot est déjà prêt car nous rejoignons l’infirmière qui a déjà commencé son tour. Il ya six pansements à faire dans cette chambre. Il faut savoir qu’il y a deux infirmières dans le service : une qui s’occupe des pansements et une autre en charge de la distribution de médicament. Aujourd’hui, nous sommes avec l’infirmière des pansements.
Nous avions à disposition un chariot, un plateau, un haricot, une bouteille de Bétadine, une bouteille de sérum physiologique, des compresses, des carrées de coton (que nous avons nous même coupés en stérilisation la veille), des sets a pansements stériles comprenant deux cupules et quatre pinces, du sparadrap, une poubelle, des gants et une bouteille de solution hydro alcoolique.
L’infirmière me dit (l’interprète me traduit ses dires) de choisir une patiente et de lui faire son pansement. Je prépare mon matériel. Je prends le plateau, le haricot, un set a pansement. J’effectue une friction, j’ouvre mon set sur le plateau. Le plateau est posé sur le lit a coté de la patiente. Je mets un peu de sérum dans une cupule et un peu de Bétadine dans l’autre. J’effectue une autre friction, je mets mes gants non stérile (que j’ai ramené de la France).Le protocole dans cet hôpital est de nettoyer la plaie 2 fois au sérum et 2 fois a la Bétadine mettre une compresse et du sparadrap.
L’infirmière me décrit le dossier de la patiente que j’ai choisie. Cette dernière est à l’hôpital depuis 3 jours suite à un accident de la route. Elle a une plaie d’environ 15 centimètres sur son tibia droit.
Je regarde ma patiente et lui dit en français que je vais lui enlever son pansement. Elle hoche la tête, ce signe me montre qu’elle comprend ce que je vais lui faire. Je retire délicatement le sparadrap. Les compresses sont collées à la peau car la plaie a suinter. Je dois mouiller les compresses. Je profite que la deuxième étudiante infirmière soit avec moi pour m’aider. Pendant qu’elle verse l’eau, j’enlève délicatement les compresses. L’infirmière qui est déjà occupée avec une autre patiente vient vers moi et me fait comprendre de lui laisser la place. Elle ne discute pas avec la patiente.Je me décale et elle enlève d’un coup sec les compresses. Je regarde la patiente et je vois sur son visage qu’elle a mal. Elle a fait une grimace mais n’a rien dit. Avec ma camarade nous nous sommes regardé au même moment. Nous avons rien dit, mais, d’un simple regard, nous nous sommes comprises. Nous avons fait le choix de ne rien dire car nous ne voulions pas heurter notre hôte dans la mesure où la prise en charge de la douleur du Vietnam est différente de celle de France.
Ensuite, elle a pris un coton avec une des pinces et l’a trempé dans le sérum. Elle a commencé à nettoyer la plaie avec beaucoup d’énergie. Je regarde la patiente et je vois par son langage non verbal qu’elle souffre .L’infirmière me donne la pince et me dis que c’est comme ca que je dois faire. J’ai répondu « cam on » : merci.
J’ai pris la pince et le coton et j’ai continué mon soin en suivant le protocole.J’ai pris le temps qui me semblait nécessaire pour nettoyer et désinfecter la plaie. Néanmoins, je faisais attention ç ce que mes gestes soient délicats. Je parlais avec la patiente même si je savais qu’elle ne comprenait pas. Je portais une attention particulière à son visage pour voir si elle souffrait. Pendant le soin je n’ai pas vu de grimace. J’ai compris que je ne lui faisais pas mal. Je jette mes déchets dans la poubelle, je garde les pinces non utilisé pour le patient suivant. Mon soin étant terminé je dis au revoir à ma patiente et passe le relais à ma camarade.
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