Analyse De La Pratique Lors D'un Prélèvement D'organe
Commentaires Composés : Analyse De La Pratique Lors D'un Prélèvement D'organe. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mozefok • 9 Novembre 2014 • 655 Mots (3 Pages) • 1 171 Vues
Analyse de situation
Lieu : Salle de prélèvement de tissus humain
Pratique analysée : Prise en charge d’une patiente (Mme H. 71 ans) qui va subir un prélèvement de peau et de cornée. La patiente est décédée la veille au soir dans le service des urgences, des suites d’un AVC du tronc.
Observations, étonnements : Préalablement au prélèvement, il a fallu s’assurer que nous étions autorisés à effectuer un prélèvement post mortem (législation). Ce type de prélèvement s’effectue sur des patients décédés depuis moins de 48 heures contrairement aux PMO (prélèvements multi-organes) qui s’effectuent sur des patients en mort encéphalique (c.-à-d. des patients qui n’ont plus d’activité cérébrale mais qui disposent d’une circulation sanguine, maintenue naturellement ou artificiellement).
Je n’avais jusqu’ici jamais été dans un funérarium. J’ai dans un premier temps été surprise de voir autant de personnes décédées dans un si court laps de temps. En effet le corps des patients potentiellement donneurs de tissus humains sont conservés dans d’immenses frigidaires (+/- 2,5 mètres de haut) à une température de 4°C. Dans chaque frigidaire, 4 corps peuvent y être stockés et les 4 frigidaires communiquent les uns avec les autres. Donc au moment où l’infirmière qui travaille à la coordination hospitalière ouvre le frigidaire dans lequel se trouve Mme H, j’ai une vue d’ensemble sur une douzaine de corps. J’ai ensuite été frappée non seulement par le froid qui émane de ces frigidaires et l’odeur mais également par la raideur et la froideur du corps de Mme H à la sortie du frigidaire.
L’infirmière et moi-même avons ensuite préparé Mme H dans la salle de prélèvement de manière à ce que tout soit près lorsque le médecin préleveur arrive. Nous avons donc manipulé le corps de la patiente plusieurs fois tantôt pour la mettre sur la table de prélèvement, tantôt pour la retourner et préparer la partie postérieure de son corps de manière à effectuer le prélèvement de peau. Il s’agit là d’une sensation étrange, car tellement habituée à communiquer avec les patients pendant les soins, je me suis surprise à parler à cette patiente décédée. Nous l’avons manipuler avec le plus de soin possible et les prélèvements effectués on été emprunts de respect. Le médecin d’un point de vue éthique s’est refusé à prélever plus de peau sur Mme H. Il a spécifié en cours de prélèvement que la patiente disposait d’une qualité de peau extrêmement rare mais qu’il ne voulait pas abuser.
Le prélèvement de cornée, qui est un acte impressionnant s’est déroulé exactement de la même façon. Une fois la cornée prélevée, le médecin à positionner des petites coques sous les paupières de chaque œil de manière à lui redonner une forme bien arrondie. Tant et si bien qu’une fois tous les prélèvements réalisés, on ne se rend compte à aucun moment qu’une partie de la peau et que la cornée ont été prélevés. J’irai même jusqu’a dire qu’au niveau du visage, une fois la toilette effectuée, la patiente était au niveau visuel, plus agréable à regarder. En effet l’arrêt de la circulation sanguine fait que les globes oculaires s’affaissent après le décès et le simple fait de rajouter
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