RIN2013_TN1
Dissertation : RIN2013_TN1. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Icfred • 25 Novembre 2018 • Dissertation • 2 393 Mots (10 Pages) • 594 Vues
RIN 2013 | [pic 1] |
Conciliation emploi-famille |
Travail note # 1
La problématique de l’articulation emploi-famille
En tant qu’individus, nous sommes très nombreux à douter, à se remettre en question constamment concernant la difficulté d’occuper tous nos rôles de façon satisfaisante. Nous avons souvent l’impression que malgré les mesures mises en place, notamment les garderies à tarifs réduits, les différents programmes de congés; que l’équilibre entre l’emploi et la famille est loin d’être atteint. Nous verrons dans cet essai l’évolution de la relation emploi-famille au cours des dernières années. Nous regarderons également les facteurs qui amplifient le conflit, et finalement nous proposerons quelques pistes de solutions.
L’évolution du conflit emploi-famille :
Au cours de l’évolution historique du travail et du rôle de chaque membre de la famille envers le travail, on ne faisait pas réellement de distinction entre la vie familiale et le travail, ces deux sphères étaient fusionnées. À cette période, tous les membres de la famille étaient impliqués au bon fonctionnement de l’entreprise familiale, soit des travaux de la ferme ou encore au magasin général. Ce mode de vie de type patriarcal impliquait que le premier rôle de l’homme était celui de pourvoyeur tandis que celui de la femme était de s’occuper des enfants.
Après le déclin de l’agriculture, l’industrialisation massive et l’avènement du salariat occasionne des changements dans le noyau familial. L’homme doit exécuter son travail à l’extérieur, les enfants ne travaillent plus dans l’entreprise familiale car elle est devenue pratiquement inexistante. Quant à la femme, elle demeure généralement à la maison pour s’occuper des enfants, bien qu’ils soient moins nombreux et continuent d’effectuer les tâches domestiques.
Enfin, il y a la période de la restructuration industrielle et de la tertiarisation, une période de transformation tant au niveau de l’emploi que de la famille. Les modèles familiaux se diversifient, notamment avec l’émergence des familles à deux revenus et la multiplication des formes atypiques des emplois. En 1996, déjà au Québec, les deux conjoints travaillent dans 70% des familles biparentales ayant de jeunes enfants. (Tremblay, 2012)
Cette interrelation entre le travail et la famille fait partie de la société depuis plus de 40 ans. Or, elle semble être de plus en plus conflictuelle et avoir pris de l’ampleur depuis plusieurs années. Il ne s’agit pas d’une situation à facteur unique, mais plutôt liée à des multiples facteurs interreliés. Entre autres les moyens plutôt faibles des services qui sont offerts par les employeurs, les horaires atypiques souvent imposés, l’augmentation des femmes en emploi, sans compter l’augmentation des familles monoparentales et également la participation des pères concernant le partage des tâches non rémunérées. Bien qu’il y ait une amélioration, l’équilibre n’est manifestement pas atteint.
L’arrivée massive des femmes sur le marché du travail fait partie d’un changement majeur ayant affecté le fonctionnement de la famille. On constatera que le pourcentage de femmes dans la population active au Canada est passé de 33% en 1971 à plus de 50% en 2008. (Encyclopédie canadienne Historia 2008). On remarque également une progression de 1979 à 2009 du taux d’emploi des mères monoparentales et biparentales sur le marché du travail avec des enfants de moins de seize ans. (Tremblay, 2012)
L’analyse de l’articulation emploi-famille passe par la dimension sociale de la division sexuelle du travail. Très souvent, malgré une augmentation des postes ou d’emplois de niveau semblable entre les femmes et les hommes, nous remarquons que les rapports d’emploi sont inégalitaires, hiérarchisés, ou antagoniques. Selon Statistique Canada, en 2009, les femmes occupaient 87.1% des postes à titre d’infirmier(ères) et thérapeutes de la santé, 75,5% des commis et autres employés administratifs, 65,9% des enseignants et 56.9% du personnel des ventes. Nous pouvons en conclure que les types d’emplois énumérés, ne sont pas les plus rémunérateurs.
De nos jours, nous comptons beaucoup plus de femmes actives ayant de jeunes enfants, davantage de familles monoparentales et également avec le vieillissement de la population, bon nombre de parents doivent prodiguer des soins à leur proche et même s’occuper d’une personne handicapée (enfants ou adultes dans l’entourage de la famille). Cette réalité oblige plusieurs travailleurs à modifier leur horaire de travail, soit à diminuer leurs heures, à changer de travail ou à diminuer leurs revenus. « En moyenne, les femmes donnent 29 heures de soins mensuels à leur parent âgé alors que les hommes en donnent 13 heures » (Institut national de santé publique du Québec, 2005). Tous les changements démographiques et économiques influencent grandement le conflit emploi-famille.
Principaux facteurs accentuant la problématique :
Parmi les variables qui influencent l’ampleur du conflit emploi-famille, il y a la problématique reliée à l’état civil de l’employé. Les femmes qui n’ont pas de conjoint ou qui sont monoparentales, ont plus de difficultés à concilier travail-famille. De plus, en matière d’emploi on peut constater que les hommes effectuent un plus grand nombre de travail rémunéré que les femmes. Par contre, lorsqu’on combine le travail rémunéré et non rémunéré des femmes, elles totalisent un plus grand nombre d’heures par semaine. « Les mères effectueraient au total 3.6 heures de travail de plus que leur conjoint par semaine ». (Tremblay, 2012)
L’âge de l’employé est aussi un facteur à considérer. Les employés entre 25 et 44 ans sont les plus touchés car il s’agit de l’âge moyen des parents avec enfants à la maison. Qui plus est, la personnalité n’est pas à négliger car elle influencera la façon d’être positive ou pessimiste, de s’impliquer dans la recherche de solutions afin de promouvoir son bien-être psychologique.
Certains individus arrivent à l’équilibre travail famille en accordant une importance quasi égale entre les deux sphères, par contre, nous constatons que dans la majorité des cas une sphère est priorisée par rapport à l’autre.
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