Réalisation 1er bilan sanguin

Comment j’ai réalisé mon premier bilan sanguin

Je suis en première année à l'Institut de Formation en Soins Infirmiers de Lionnois à Nancy.

Aujourd’hui lundi, il est 6h45. C’est aussi la dernière semaine de mon stage à l’Unité de Psychologie Médicale de Lunéville qui débute.

Au bout de 5 semaines, je me suis familiarisée avec les habitudes du service qui consistent, quand on est du matin, à assister aux transmissions orales de l’équipe de nuit et à la vérification dans le banquier des divers soins à effectuer dans la journée. Le banquier est un agenda où est annoté jour après jour toutes les tâches administratives et médicales concernant l’hospitalisation complète.

Ce matin, un bilan sanguin est programmé pour Mme B. 58 ans, hospitalisée pour une déficience mentale et qui a comme traitement de la Clozapine. Il s’agit d’un neuroleptique pouvant avoir comme effet indésirable la disparition aiguë de l’un des types des globules blancs dans le sang.

Je n’ai pas encore eu l’occasion de pouvoir effectuer ce soin et j’ai vraiment très envie d’essayer malgré une forte appréhension. Je me pose beaucoup de questions, vais-je réussir à trouver une veine ? vais-je y arriver ? vais-je lui faire mal ? Je demande alors à l’un des infirmiers présents ce matin s’il serait d’accord pour m’encadrer car c’est un soin encore non étudié à l’IFSI et il accepte. L’infirmier m’explique qu’il s’agit d’un prélèvement qui ne nécessite pas d’être à jeun et que je peux donc aller aider l’équipe soignante pour les toilettes, ce qui laisse également le temps à Mme B. de prendre tranquillement son petit déjeuner.

Je suis contente que mon premier prélèvement sanguin soit fait sur cette patiente car elle est de bon contact et j’ai déjà participé à plusieurs activités avec elle ce qui je pense facilitera mon approche quand je lui demanderai si elle m’autorise à faire le prélèvement.

À 10h le service est plus calme, l’infirmier me dit que c’est le moment propice pour m’expliquer le protocole de prélèvement. Malgré, mon enthousiasme à effectuer ce soin, j’ai tout à coup une pointe de stress qui fait son apparition et mes mains tremblent légèrement. Dans la salle de soins, il m’explique qu’avant tout, il faut vérifier la prescription médicale, ce que je vais faire en me connectant à cariatide et en vérifiant dans le dossier de Mme B.. La prescription médicale est présente, datée et signée. Je retourne dans salle de soins accolée au bureau infirmiers. Il m’énumère alors tout le matériel nécessaire : un chariot désinfecté, un DASRI (Déchet d’activité de soin à risque infectieux), un kit de prélèvement du laboratoire contenant aiguilles, corps de prélèvement, tubes de prélèvement, une compresse d’alcool et une compresse utilisée au moment du retrait de l’aiguille. Il faudra également un garrot, un haricot qui fera office de poubelle un pansement et enfin des gants à usage unique. Il me montre comment placer le garrot, où chercher la veine et une fois celle-ci trouvée comment piquer et comment mettre en place et retirer les tubes sans bouger l’aiguille. Le fait que l’infirmier prenne le temps de tout me décrire et qu’il soit présent au moment du soin me rassure et me donne confiance.

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