Questionnement analytique de stage

La pudeur dans les services de soins

Pour cette analyse de situation j’ai choisi de travailler sur une situation qui peut être perçue comme gênante au sujet de la place de la pudeur des patients à l’hôpital. En effet j’ai pu observer, avec différents professionnels, différentes pratiques ou habitudes qui préservent de manières plus ou moins efficaces la pudeur des patients. Je me suis donc posé quelques questions au sujet de la pudeur.

Cette situation s’est passée au service d’orthopédie du cinquième étage de l’hôpital sud, il est composé de vingt-six lits dont une partie (environ six selon les jours) est réservée pour les chirurgies ambulatoires. Les patients sont principalement hospitalisés pour des opérations de fractures ou de poses de prothèses, la tranche d’âge la plus courante se situe entre soixante et quatre-vingt-dix ans.

Les patients hospitalisés sont présents pour des durées variant de trois à une vingtaine de jours pour les situations les plus complexes. L’équipe de jours est composée de deux infirmiers, deux aides-soignants, deux ASH et une kiné.

Cette situation s’est passée pendant la toilette d’une patiente âgée de quatre-vingt-trois ans. C’était ma troisième semaine de stage, j’avais donc déjà pu assister plusieurs toilettes et le plus souvent la pudeur des patients étaient bien respectée : on ne découvrait jamais totalement les patients et il y avait au plus deux soignants présents dans la chambre. Cette fois-ci nous étions trois (une infirmière et deux étudiants), le drap avait été complètement enlevé du lit et la chemise de la patiente avait été ôtée. La patiente était donc pratiquement nue, seul un linge couvrait partiellement ses parties génitales mais elle ne semblait pas gênée. On lui a lavé le haut du corps et les jambes dans cette position. La fin de la toilette s’est mieux déroulée selon moi, on a habillé la patiente d’une chemise propre avant de lui laver les parties intimes et le dos.

Cette situation m’amène donc à soulever plusieurs questions au sujet de la pudeur des patients. Peut-on découvrir les patients d’une telle façon même s’ils ne semblent pas dérangés ? Faudrait-il questionner les patients à ce sujet avant d’entreprendre ce genre de soins ?

...