L’homme est-il un animal culturel ?
Guide pratique : L’homme est-il un animal culturel ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar la_baguette • 14 Janvier 2024 • Guide pratique • 1 711 Mots (7 Pages) • 174 Vues
Chapitre 2 : L’homme est-il un animal culturel ? (Nature)
Le mot « nature » a deux sens. La nature c’est l’univers physique composé de 3 règnes : animal ; végétal ; minéral. D’où la nature est le monde dans son ensemble. La nature, au-delà de notre monde, est aussi l’univers qui est considéré comme naturel : tout ce qui existe mais qui n’a pas été transformé par l’homme. Il n’existe à l’heure actuel que très très très très peu d’espace naturel car tout porte directement ou indirectement l’empreinte de l’homme. Lorsque l’homme s’interroge sur la nature, il ne s’interroge pas que sur le monde dans lequel il vit mais aussi sur lui-même. D’où le 2ème sens du mot nature : la nature humaine. La nature humaine est le propre de l’homme c’est-à-dire l’ensemble des caractéristiques qui définissent absolument tous les hommes. Exemple, le langage et la conscience font partie de la nature humaine. La culture c’est tout ce qui n’existerais pas sans l’activité humaine. Autrement dit, la culture est tout ce qui se rajoute à l’homme après la naissance autrement dit, la culture est tout ce qui se transmet par héritage social. Les animaux, eux, ne se transmette que leur hérédité. La question qui se pose en philo est de savoir ce qui se relève de l’innée de ce qui se relève de l’acquis. Autre question, la culture est-elle nécessairement un progrès pour l’homme ?
- Les hommes ont-ils une nature ?
Au XIXème siècle, un philosophe allemand appelé Arthur Schopenhauer illustré sa conception de la nature humaine avec des porcs-épics. Par nature, l’homme est sociable (il a besoin des autres, seul, on meurt) et d’un autre côté, l’homme est insociable, c’est-à-dire qu’il considère les autres comme des obstacles à la réalisation de ses désirs. Par nature, insociable veut dire que l’homme est profondément égoïste. Schopenhauer compare l’homme à un troupeau de porcs-épics qui cherchent à se réchauffer en hiver. Les porcs-épics, comme les hommes sont dans un va et vient permanant, c’est-à-dire qu’ils vivent de désir et souffrance associés. D’où, la juste mesure est de savoir trouver la bonne distance entre soi et les autres. (Trop près est insupportable mais trop loin aussi)
Nombreux sont les philosophes qui se sont interrogés sur la nature humaine et ont trouvés des versions très différentes. Au XVIIIème siècle, Rousseau pense que l’homme par nature est bon, c’est-à-dire, animé de pitié envers ses semblables. L’un d’entre nous se retrouvant en difficulté, on lui tend spontanément, naturellement la main. La seconde caractéristique de l’homme selon Rousseau est qu’il est perfectivé, c’est à dire que pour s’adapter, l’homme développe sa force, son habilité, son intelligence et, sans limites. Cette perfectibilité peut nous conduire au meilleur comme au pire. L’homme peut progresser vers le meilleur mais progresser aussi vers le pire. Selon Rousseau, la société a dénaturé l’homme, c’est-à-dire que son cœur était bon mais elle a fait naitre en lui la rivalité, la mesquinerie, la jalousie… autrement dit, la culture a permis à l’homme de développer son potentiel humain mais dans le même temps elle a fait naitre en l’homme des vis (l’ambivalence)
Correction texte de Freud : l’homme est-il naturellement violent ?
L’homme n’est point cet être débonnaire, au cœur assoiffé d’amour, dont on dit qu’il se défend quand on l’attaque, mais un être, au contraire, qui doit porter au compte de ses données instinctives une bonne somme d’agressivité. Pour lui, par conséquent, le prochain n’est pas seulement un auxiliaire et un objet sexuel possibles, mais aussi un objet de tentation. L’homme est, en effet, tenté de satisfaire son besoin d’agression aux dépens de son prochain, d’exploiter son travail sans dédommagements, de l’utiliser sexuellement sans son consentement, de s’approprier ses biens, de l’humilier, de lui infliger des souffrances, de le martyriser et de le tuer. Homo homini lupus : qui aurait le courage, en face de tous les enseignements de la vie et de l’histoire, de s’inscrire en faux contre cet adage ? Cette tendance à l’agression, que nous pouvons déceler en nous-mêmes et dont nous supposons à bon droit l’existence chez autrui, constitue le principal facteur de perturbation dans nos rapports avec notre prochain. C’est elle qui impose à la civilisation tant d’efforts. Par suite de cette hostilité primaire qui dresse les hommes les uns contre les autres, la société civilisée est constamment menacée de ruine. Sigmund Freud, Malaise dans la civilisation (1929) |
L’agressivité est un penchant naturel qu’on tous les animaux lorsqu’ils se sentent en danger ou chercher à protéger leur territoire. La violence elle n’est qu’humaine, c’est de l’agressivité mais intentionnel. Freud a écrit ce texte en 1929 c’est-à-dire après la première guerre mondiale et Freud avait été choqué par la violence déployée lors de la première guerre mondiale (mort par un cancer de la parole). Contrairement à Rousseau qui pensait que l’homme était bon par nature, Freud propose une conception totalement opposée de la nature humaine à savoir que l’homme est naturellement violent. L’homme considère ses semblables comme des cibles sur lesquelles il va se défouler. Esclavage, viole, vole, humiliation, torture, meurtre sont autant de moyens pour l’homme de se défouler son agressivité et ce, depuis la nuit des temps. « Homo homini lupus » de Plaute, nul ne peut contredire. La violence a existé, existe et existera. Le rôle de la société est de contenir avec la police, en nous faisant travailler, cette agressivité sans pouvoir la faire disparaître. Mais toutes les sociétés sont constamment assises sur des barils de poudre. Selon Freud, la violence est naturelle à l’homme. Le problème est que si on considère que la violence est naturelle alors l’homme se sent impuissant puisqu’à moins d’éliminer l’homme, la violence humaine restera. En revanche, si on considère que la violence est d’origine culturelle alors il est possible de trouver des remèdes/solutions à la violence. Rien qu’en nous finalement n’est naturel mais culturel.
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