Analyse de pratique professionnelle en EHPAD, patient atteint de la maladie de Charcot
Guide pratique : Analyse de pratique professionnelle en EHPAD, patient atteint de la maladie de Charcot. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar luciana amarasinghe • 8 Octobre 2023 • Guide pratique • 2 970 Mots (12 Pages) • 257 Vues
Rapport d’étonnement
Intro :
Nous sommes le 21 mars 2023, dans un EHPAD de la Région Rhône Alpes. C’était ma première semaine de stage.
Situation :
Lors de mon deuxième jour, j’ai pu faire la connaissance de Monsieur L. Ce monsieur a la maladie de Charcot, il est sourd et muet et ne sait pas parler le langage des signes. J’avais accompagné ce jour-là une infirmière pour faire le pansement d’amputation de ce dernier. L’infirmière m’a prévenue avant de rentrer dans sa chambre, que Monsieur L était très exigeant et qu’il était très compliqué de communiquer.
Arrivées dans la chambre, j’ai enclenché la présence. Monsieur L était dans la salle de bain donc je lui ai montré mon set de pansement. Il s’est placé avec son fauteuil près de la fenêtre.
J’ai commencé à réaliser mon soin sur sa jambe amputée. Je remarquai très vite qu’il est très autoritaire sur la manière de faire le soin : il ne voulait pas que je commence à le nettoyer avec mon set à pansement et préférait que j’aille chercher une bassine avec un pot d’eau, un gant et du savon.
Je demandai donc à l’infirmière ce que je devais faire et elle me conseilla de ne pas le contrarier. J’ai donc commencé à le nettoyer avec un gant de toilette et j’ai décidé tout de même de le rincer avec du sérum physiologique comme le protocole l’exige.
Il me fit comprendre son mécontentement par des cris mais je poursuivis le soin jusqu’à l’application de la vaseline sur ses deux escarres. Au moment de mettre le biatain, il recommença à crier. Je ne comprenais pas… alors il me montra qu’il voulait de la vaseline tout autour de son moignon, je décidai donc de le faire pour calmer la situation. Pour la bande je fis attention à bien faire le pliage comme il le préfère. Pour finir le soin je fis attention de bien serrer son attelle comme il l’aime et ceci dans un esprit de conciliation.
Analyse :
Parmi toutes les questions qui découlent de cette situation, certaines cogitent énormément dans ma tête :
- Comment faire lorsque le patient ne veut pas respecter le protocole ?
- Comment faire comprendre l’importance du protocole nettoyage au patient pour que son escarre guérisse ?
- Comment négocier face à un patient exigeant ?
- Comment communiquer chez une personne sourd muet qui ne sait pas le langage des signes ?
Problématique :
En quoi la surdité d’un patient impacte sur la prise en charge ?
Recherches
Sclérose latérale amyotrophie (maladie de Charcot)
Source : fiche IDE
I. Définition
La sclérose latérale amyotrophique (SLA) ou maladie de Charcot est une maladie neurologique dégénérative. Elle est secondaire à une atteinte des neurones moteurs périphériques et centraux provoquant une altération puis une atrophie musculaire progressive des membres supérieurs et inférieurs, des muscles respiratoires, de la parole et de la déglutition.
Elle apparaît souvent entre 50 et 70 ans voire plus précocement lorsqu’elle est d’origine familiale.
II. Physiopathologie
La sclérose latérale amyotrophique (SLA) est due à la mort progressive des motoneurones (cellules nerveuses qui dirigent et contrôlent les muscles volontaires).
Elle touche les deux types de motoneurones effecteurs de la motricité :
- Centraux : localisés dans le cerveau
- Périphériques : localisés dans le tronc cérébral et la moelle épinière
Les mécanismes physiopathologiques sont encore très difficiles à établir. Plusieurs hypothèses ont été étudiées :
- Défauts de repliement des protéines mutées qui s’agrègent avec d’autres protéines dans les cellules : ces amas pouvant bloquer des fonctions vitales pour les neurones
- Excitotoxicité du glutamate (neurotransmetteur) sur les cellules nerveuses aboutissant à une stimulation anormale des neurones par une trop grande production de glutamate ou une mauvaise élimination
- Stress oxydatif et atteinte des cellules gliales ou immunitaires : rôle délétère sur les neurones
- Hypermétabolisme pouvant engendrer une perte de poids et aggravation du pronostic
III. Facteurs de risque
La survenue de la maladie serait multifactorielle. Les facteurs favorisants ne sont pas clairement définis.
Influence de l’environnement et de la génétique
- Facteurs environnementaux ?
- Prédisposition génétique ?
On parle de forme sporadique lorsque la maladie touche des personnes sans risque génétique familial (90% des cas).
IV. Signes cliniques
Atteinte initiale : débute soit au niveau du tronc cérébral soit au niveau des motoneurones périphériques
- Début bulbaire, lié à l’atteinte initiale des motoneurones du tronc cérébral : troubles de l’élocution, troubles de déglutition
- Début spinal, lié à l’atteinte initiale des motoneurones de la moelle épinière : faiblesse et troubles de la motricité au niveau des membres supérieurs ou inférieurs
Autres signes : fatigue, essoufflement, spasticité, crampes, fasciculations, amyotrophie, amaigrissement avec fonte de la masse musculaire, troubles du comportement (démence fronto-temporale), manifestations de type parkinsoniens, douleurs
Stade avancé : atteinte des muscles respiratoires
Les fonctions intellectuelles sont conservées. Elle n’affecte pas les muscles de l’oeil, du coeur, de la vessie, de l’intestin et des organes sexuels. Les cinq sens sont également préservés.
V. Examens complémentaires
Le diagnostic de la sclérose latérale amyotrophique (SLA) est souvent posé par élimination.
- Examen clinique
- Examen neurologique
- Bilan biologique
- Electromyogramme (EMG) ou Electroneuromyogramme (ENMG)
- IRM
- +/- ponction lombaire
VI. Complications et pronostic
Complications : paralysie progressive de l’ensemble des muscles du corps
- 4 membres
- Troubles de la déglutition
- Perte de la voix
- Enfin paralysie des muscles ventilatoires
Pronostic : la moitié des patients décède dans les 3 ans qui suivent le diagnostic ; souvent suite à des problèmes respiratoires.
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