Hobbes, Léviathan, chapitre XI

Hobbes propose, dans ce chapitre XI du Léviathan, une réflexion à propos de l'objet du désir indispensable de l'humain.

Le problème qui se pose dans ce texte est le suivant: En quoi le désir que nous ressentons est essentiel à notre bien-être ?

La thèse soutenue par Hobbes est que l'objectif commun à tous les humains est d'assouvir leurs désirs pour atteindre le bonheur. Toutes nos actions visent à satisfaire nos désirs, plus particulièrement celles de notre quête du bonheur. Le bonheur, est un état durable de plénitude et de satisfaction, agréable et équilibré de l'esprit et du corps, de plus, celui-ci est vu comme l'objectif ultime de la vie, et pour y parvenir, il faut constamment désirer de nouvelles choses. Hobbes souligne également la nécessité d'acquérir du pouvoir, car les hommes, insatisfaits, cherchent à satisfaire leurs désirs constamment.

Pour ce faire, Hobbes procède en trois moments distincts.

Tout d'abord (lignes 1 à 6), il annonce de manière générale la thèse qu'il défend, définit la conception du bonheur et l'objet du désir humain. Ensuite (lignes 6 à 11), Hobbes, explique que, bien que les hommes partagent un but commun, ils adoptent des voies différentes pour l'atteindre. Enfin, (lignes 12 à 20), il souligne le fait que les hommes recherche d'avantage de puissance, ce qui est important pour réussir à atteindre leur objectif final.

Hobbes démarre son argumentation en annonçant sa thèse et en expliquant ce qu'il pense de l'importance des désirs chez l'homme. Effectivement il affirme que « nul ne peut vivre si ses désirs touchent à leur fin » à la première ligne. Il démontre ici que la vie n'existerait plus, ne serait plus significative, si celle-ci ne prenait pas en compte l'importance et la nécessité d'avoir différents désirs tout au long de la vie, car une existence sans désirs devient vide de sens. En réalité, il explique donc que nos désirs jouent un rôle essentiel dans notre vie, nous motivant et nous donnant un but. Sans elles, la vie pourrait paraître sans direction ni passion, ce qui causerait ainsi une perte de sens. En d'autres termes, pour lui, les désirs peuvent être considérés comme des éléments importants qui colorent et dynamisent notre quotidien, rendant notre vie plus intéressante. Par la suite, il confirme son propos en donnant sa conception du bonheur:« progression ininterrompue du désir allant d’un objet à un autre », ligne 3. Cela montre qu'il est nécessaire de ne pas seulement accomplir un seul désir, mais de les concrétiser les uns après les autres pour parvenir à une satisfaction totale. Pourtant, cette idée va à l'encontre de celle de Platon décrite dans le chapitre 5 du Gorgias à travers Socrate qui parle avec Calliclès. D'après Platon, c'est mieux de ne pas avoir trop de désirs, tandis que Hobbes pense qu'il ne suffit pas de se contenter d'un seul plaisir. Selon lui, il faut plutôt essayer de réaliser le prochain désir qui vient après. Par ailleurs, ces propos peuvent encore une fois être confirmé, avec « l'objet du désir humain n'est pas de jouir une fois seulement, et pendant un instant, mais de ménager pour toujours la voie

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