Le communautarisme religieux

Le terme communautarisme est très difficile à définir. De plus il existe un profond désaccord en tre les chercheurs. Il y a d’un côté pour qui le communautarisme est une réalité et qui pointe alors l’islam, le communautarisme musulman, et le fait notamment qu’une proportion importante de personnes de confession musulmane revendiquent la primauté des normes religieuses sur tout autre système de normes. Et d’un autre côté ceux qui dénoncent un fantasme, un mot épouvantail qui traduirait seulement le racisme, l’islamophobie, le nationalisme.

Apparu dans les années 1990, le terme de communautarisme désigne toute forme d’auto centrisme d’un groupe religieux ou ethnique valorisant ses différences avec le reste de la société. Ce phénomène apparu aux Etats-Unis n’est pas étranger à la France. Comme le démontre la prise de position des catholiques de France contre le mariage pour tous mais il y a aussi la création de communautés qui n’ont pas d’encrage profond dans la société par exemple le mouvement des lycéens et des étudiants pour la protection du climat suite à la prise de position de Greta Thunberg. Mais l’Etat n’est pas innocent dans l’émergence du communautarisme et du repli sur soi en en effet les inégalités sociales et économiques sont les principales raisons de son développement. En France les 10% les plus riches perçoivent près de 25% des revenus. De plus en plus de ménages sont ainsi en précarité et favorisant ainsi le repli sur soi. Il s’agit donc d’une source de communautarisme.

Les Etats-Unis et la France ont deux visions totalement différentes du communautarisme. En effet aux Etats-Unis ce terme est positif, plus les cultures différentes coexistent, mieux c’est. A l’inverse en France le communautarisme est un terme péjoratif apparut il y a une quinzaine d’année dans le discours politique. En France c’est l’Etat qui fédère, qui crée l’unité. Le communautarisme est donc perçu comme une menace pour la République. Le communautariste, c’est faire passer la loi de Dieu avant la loi de la République et le vivre ensemble Dans le discours politique actuel le communautarisme vise particulièrement la communauté musulmane. Le monde politique s’inquiète d’abord de la création de listes électorales dite « communautaire » avec en ligne de mire l’union des démocrates musulmans français qui a pour souhait de présenter des listes dans plus de cinquante villes aux prochaine élections municipales. Cependant il ne devrait pas inquiéter les politiques car le parti se déclare laïque, non-confessionnel et républicain. De plus ce parti s’insurge de cette inquiétude qui les concerne car il existe en France un parti chrétien-démocrate. La deuxième inquiétude de l’Etat est la multiplication des écoles hors contrat car celles-ci ne suivent pas le programme de l’éducation nationale et pourrait ainsi prodiguer un enseignement au mieux inepte, au pire de nature à endoctriner les élèves et à compromettre leur insertion dans la société. L’Etat souhaite ainsi réglementer plus drastiquement le contrôle infligé à ces écoles et à leur création. En effet certaines écoles ont été fermées comme une école catholique dans le Cher 2017 ou une école coranique à Toulouse en 20216 mais la plupart du temps ces fermetures sont justifié par des délits de violence sur les enfants. Néanmoins il ne faut faire l’amalgame entre établissement hors-contrat et établissement confessionnel car les établissements utilisant une autre pédagogie que celle suivie par l’éducation national comme Montessori sont également hors contrat ou encore les écoles pour surdoué. Mais le communautarisme religieux c’est aussi des enclaves ans certains quartiers comme le dénonce l’ancien maire socialiste de Sarcelles François Pupponi « Ils ont ouvert des mosquées différentes, des écoles coraniques, des associations de soutiens scolaires. Ils ont tenté de renverser la direction de la maison de la jeunesse. Ce sont des loups déguisés en agneaux. Leur objectif est simple : prendre le pouvoir ». Il est difficile de dénombrer le nombre de quartiers concernés par ce séparatisme islamique en France. En novembre 2019 Laurent Nunes déclarait la fermeture de 12 lieux de cultes et de 9 associations et établissements culturels. Cependant il est nécessaire de ne pas apparenté le communautarisme religieux à l’islam car en effet il concerne tout type de religion (christianisme, judaïsme) et ne représente qu’une minorité. Le communautarisme religieux est de plus en plus amalgamé à l’islam depuis les attentats de Charli Hebdo et de l’hyper cacher en 2015. De plus le projet de loi sur le séparatisme d’Emmanuel Macron porte dans ces aboutissement une place importante à l’islam ce qui ne facilite pas la place des musulman de France.  

...