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L'eau bénite au XIXe siècle

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Par   •  14 Février 2013  •  Cours  •  10 442 Mots (42 Pages)  •  761 Vues

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L’EAU BÉNITE

AU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE

Par

Mgr GAUME

PROTONOTAIRE APOSTOLIQUE

Je ferai sur vous une aspersion d’eau pure

et vous serez purifiés.

Ez 36, 25

QUATRIÈME ÉDITION

PARIS

GAUME ET Cie, ÉDITEURS

3, HUE DE L'ABBAYE

1876

NB : Droits de traduction et reproduction réservés

pour une période de 50 ans (1876-1926)

La présente est une retranscription de l’original

tel qu’offert gratuitement sur le site

www.jesusmarie.com

Et mise en disposition par

la Bibliothèque Saint-Libère

www.liberius.net

Seules les citations et références non bibliques

en latins ont été omises

Par Jean-Pierre Dodge

Toute reproduction à but non lucratif autorisée.

AUTORISATION DE L'ORDINAIRE

Nous, Évêque de Versailles, permettons à Monseigneur GAUME, protonotaire apostolique, de faire imprimer dans notre diocèse son opuscule intitulé :

L’Eau bénite au dix-neuvième siècle.

VERSAILLES, le 30 décembre 1865.

† PIERRE, Évêque de Versailles

AVANT-PROPOS

Le jeune Allemand, à qui sont adressées nos lettres sur le Signe de la Croix, nous a demandé un travail analogue sur l’Eau Bénite. Ses motifs sont les mêmes. Dans une de ses visites, il nous raconta qu'un bénitier, aperçu à la tête de son lit, lui avait attiré de la part de ses camarades une avalanche de quolibets plus spirituels les uns que les autres. « Grâce aux moyens de défense que vous m'avez fournis, ajoutait-il, on n'ose plus m'attaquer sur le Signe de la Croix ; mais je dois l'avouer, pour défendre l'Eau Bénite, je n'ai pas d'armes de précision, et je viens vous en demander. »

Trop juste est une semblable prière, pour n'être pas favorablement accueillie. L'opuscule qu'on va lire en est le fruit.

AVIS DES ÉDITEURS

La préface placée en tête de la troisième édition du Signe de la Croix au 19e siècle, nous dispense d'en mettre une à cette nouvelle édition de Eau Bénite. Elle explique l'opportunité, le but, la raison et le succès inespéré de deux ouvrages qui, se complétant l’un par l'autre, sont inséparables. Qu’il nous suffise de faire connaître l'accueil qu'a reçu, à Rome, le traité de l'Eau Bénite.

LETTRE

De son Éminence

LE CARDINAL PRINCE ALTIERI

PRÉLAT DE LA SAINTE ÉGLISE ROMAINE

À MONSEIGNEUR GAUME

Protonotaire Apostolique

Monseigneur Illustrissime,

« Par votre très précieux outrage sur l'usage, l'antiquité et l'efficacité de l’Eau Bénite, vous avez fait beaucoup mieux connaître les nombreux et inappréciables avantages que les fidèles peuvent en retirer, surtout en y joignant le signe de la croix, soit pour se purifier de toute faute vénielle et se former dans la lutte incessante contre les puissances de l'enfer, comme aussi pour attirer les bénédictions qui rendent sainte et salutaire chacune des actions de notre vie, ainsi que tout ce qui nous appartient.

« C'est donc à très juste titre que le souverain Pontife a daigné vous exprimer sa haute satisfaction pour renvoi de l'exemplaire de votre ouvrage, que j'ai eu l'honneur de lui offrir en votre nom, en même temps que la lettre pleine de dévouement filial dont vous l'avez accompagné. Vous en aurez la preuve dans la réponse ci-jointe, que, par mon entremise, Sa Sainteté vous envoie.

« Elle ne s'en est pas tenue là. Acquiesçant au désir que vous lui avez exprimé, le Saint-Père a accordé les indulgences qu'il a jugées convenables, en faveur de ceux qui feront dévotement usage de l'eau bénite, comme il est dit dans le Bref ci-joint, que je suis heureux de vous transmettre, afin que vous lui donniez toute la publicité qui lui est due.

« Je ne doute point que ces témoignages publics de la bienveillance particulière avec laquelle le souverain Pontife n'a pas cessé de vous regarder, ne soient pour vous la plus grande des consolations, la compensation des amertumes dont vous avez été abreuvé, et le soutien du zèle infatigable que vous mettez à enseigner et à propager les pratiques si utiles et si respectables, prescrites par la tendre mère et l'infaillible maîtresse des hommes, afin de les armer et de les défendre contre les embûches cachées et les attaques violentes de leurs implacables ennemis, les esprits mauvais.

« Recevez donc la nouvelle assurance de la vive et invariable reconnaissance que je vous dois, pour m'avoir mis en possession du bel exemplaire d'un ouvrage qui ne sera jamais assez loué, ainsi que l'expression réitérée des constants sentiments de sincère et haute estime avec lesquels je suis, Monseigneur Illustrissime, votre très affectionné serviteur,

L. CARDINAL ALTIERI

Rome 7 avril 1866.

LETTRE DU SAINT-PÈRE

« Cher fils, Salut et Bénédiction apostolique.

« Opportun dans tous les temps, votre ouvrage sur l'Eau Bénite l’est surtout à l'époque actuelle, où l'impiété étant impunément ses ravages, les rênes semblent

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