Célébration de la Saint-jean d'Eté

A la Gloire du Grand Architecte de l’Univers et au progrès de l’Humanité ;

Vénérables Maîtres et Dignitaires qui siégez à l’Orient ;

Mes SS∴ et mes FF∴ en vos grades et qualité,

Nous voici réunis une fois de plus pour célébrer la Saint-Jean d’Eté.

Au-delà de cette belle et émouvante cérémonie, des agapes très fraternelles qui vont suivre, il nous importe de saisir certains sens profonds de la Saint-Jean d’Eté que, tous les Francs-maçons célèbrent depuis le XVIllè siècle dans leurs Loges dites de Saint-Jean.

La Saint-Jean d’Eté a son pendant en Hiver ; c’est la Saint-Jean d’Hiver où nous célébrons le Disciple que Jésus-Christ aimait le plus.

Aujourd’hui c’est Saint-Jean Baptiste que nous célébrons.

Déjà, avant la Franc-maçonnerie spéculative dont on nous dit justement que la première Grande Loge fut créée le 17 juin 1717 à l’occasion de la célébration de la Saint-Jean d’Eté par trois Loges londoniennes, les Francs-Maçons opératifs, les bâtisseurs de Cathédrales, célébraient les deux Saint Jean. Mais bien avant encore, depuis la nuit des temps, il est certain que l'Homme, vouait un culte au Soleil, car, de toute éternité, l'Homme a craint les Ténèbres, symbole de Mort, et adoré le Soleil, symbole de Lumière et de Vie. Et ce n'est sûrement pas par hasard que l'Eglise a fait coïncider les deux Saint Jean avec les deux solstices.

Nous connaissons tous la locution :

« L'empire sur lequel le soleil ne se couche jamais ».

C’était pour désigner l’Empire Britannique  du temps, si immense dans les quatre coins du monde, mais aussi pour signifier qu’il resterait toujours plus fort que le soleil et ne connaîtrait jamais de déclin.

Mais, revenons sur la Saint-Jean ;

Saint-Jean Baptiste que nous célébrons ce jour, est un personnage de l’ancien Testament où la loi est celle du TALION :

« Œil pour œil, Dent pour dent ».

Qui signifie aussi :

« Ce que tu as fait de mal, je te le rendrai au centuple »

Ou encore, un monde où :

L'Eternel « punit l'iniquité des pères sur les enfants et sur les enfants des enfants jusqu'à la troisième et à la quatrième génération ! » - Exode 34 : 6, 7.

Dans l’univers de la loi mosaïque de l’époque, le sang appelle le sang et toute injustice trouve réparation par la vengeance. Un peu comme la Vendetta en Corse.

Saint-Jean Baptiste dit « Le Précurseur » se situe donc à la limite de l’ancienne loi et de la nouvelle. Mais contrairement à ce nous pourrons penser, la dite limite n’est pas formelle. Elle n’est pas et n’a jamais été irréversible.

Car c’est du yoyo que nous pratiquons tous les jours.

Nous parlons beaucoup de fraternité, d’amour, voilà que nous nous apercevons que le voisin a construit une nouvelle maison, que le camarade du bureau va avoir une promotion, que le F∴ ou la S∴ est élu à un nouvel Office….

La jalousie, - la colère même - nous envahit aussitôt sans même qu’on ait eu à subir de tort de la part de l’autre.

Malgré le nouveau message du Christ - annoncé par Saint-Baptise - l’homme est toujours rattrapé par la loi mosaïque dans ce sens qu’il continue à se faire justice lui-même.

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