Le tablier de compagnon

Le Tablier du Compagnon

En Tenue, on constate au premier regard que tous les membres de la Loge sont vêtus selon leurs degrés et leurs qualités. Ils sont tous porteurs du même tablier, mais ne sont pas tous au même niveau de connaissance et d'évolution spirituelle. Par vêture, nous parlons évidemment de vêtements maçonniques. Le Tablier est une pièce majeure de la vêture des Maçons.

Pour les Apprentis, le Tablier est blanc, en peau d’agneau, rectangulaire avec, en forme de triangle pointe en haut, une bavette relevée au-dessus de la ceinture. La couleur et la peau d’agneau indiquent la pureté morale du néophyte, son intention de respecter le serment prononcé récemment. La bavette est une protection supplémentaire contre les éclats qui ne manqueront pas de jaillir au cours du dégrossissage de la Pierre Brute, à l’aide du Ciseau et du Maillet.

Pour les Compagnons, le Tablier est celui des Apprentis, mais la bavette est rabattue sur la partie rectangulaire, les titulaires du deuxième degré ayant en principe moins besoin de protection lorsqu’ils travaillent leur Pierre.

L'usage de vêtements ou d'accessoires pour évoquer symboliquement une fonction ou une tâche particulières n'est pas inhabituelle dans notre société. Lorsqu'un franc-maçon met son tablier, il quitte symboliquement le monde profane pour travailler dans sa loge maçonnique.

Il sait aussi qu’il faudra des mois, des années d'assiduité dans la Loge pour transformer son rapport avec les hommes et modifier sa vision des choses. Nous l'acquérons, non par une réflexion intellectuelle, mais très concrètement par le travail de la Pierre brute.

Lors de mon passage, j’ai simplement voyagé car le Compagnon part en voyage pour apprendre à œuvrer. Il n’est plus celui qui cherche en lui, qui médite.  Il fait désormais partie, et avant tout, de ceux qui agissent. La bavette de son Tablier n’est plus tournée vers l’intérieur… elle est vers l’extérieur car, désormais, son étude va se faire au contact des autres et dans l’action « guidée » des maitres et, pour cela, il se doit d’être plus ouvert.

Je crois que le Compagnon est la cheville ouvrière entre le Maître et l’Apprenti. Comme tel, il va devoir transmettre et donc commencer l’enseignement et que c’est donc de la qualité de son extériorisation, de ses interventions dont dépendront les éveils et la progression des apprentis et, par voie de conséquences, de la qualité de la Loge, de la qualité de tous les matériaux nécessaires pour la réalisation du Grand Œuvre.

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