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Bouddhisme

Commentaire d'oeuvre : Bouddhisme. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  15 Novembre 2014  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 517 Mots (7 Pages)  •  1 511 Vues

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Selon les textes bouddhiques, chaque être humain venant au monde vient au monde avec 5 venins, poisons, en lui. Et aucune être humain ne peut atteindre « l'Eveil » sans s'être libérer auparavant de ces venins. Ces cinq poisons transforment notre vie en tragédie et détruisent sans arrêt l’équilibre des deux univers.

Le 1er : l'illusion que la réalité que nous percevons avec nos sens est la seule vraie et unique vérité.

2eme : le désir. Il engendre la dépendance et peut conduire à la violence. La violence conduit elle, à des pensées morbides.

3eme : la rage. La rage contient en soi la volonté homicide, et la volonté suicidaire.

4eme : l'orgueil.

5eme : l'avidité.

Chez l'enfant on voit que l'orgueil et la volonté meurtrière apparaît directement, sans le vouloir, par le jeu. Il donnera la mort à un poisson et un serpent. Le maître ne lui crie pas dessus et ne lui fait pas de reproches mais il met à l’enfant, pendant qu’il dort, une pierre sur ses épaules en lui disant : « Maintenant va voir si les animaux sur lesquels tu as attaché une pierre sont vivants ou morts. S’ils sont morts, tu porteras pour toujours avec toi une pierre sur le cœur ». L’enfant comprend qu’il a commis une erreur mais une fois devenu grand, il la répétera d’une manière bien plus grave sans se rendre compte de rien. A la pagode du moine arrive une femme avec une fille adolescente, qui ne communique avec personne, toute refermée sur elle-même, que le moine prendra en charge. Petit à petit, le disciple du moine la séduit. Un jour, la mère vient la reprendre. A ce moment le jeune moine ne résiste pas à la douleur de la séparation d’avec la jeune fille et abandonne le maître pour retourner dans le monde. Pour l’adolescent le monde extérieur est symbolisé par le féminin, objet du désir et de la convoitise de l’homme. Dans le film, la femme est à la fois un être pur (la jeune fille) et l’objet de toutes les tentations.

Là, la jeune fille tombe amoureuse d’un autre et le quitte. Explosent alors en lui une terrible jalousie et une douleur furieuse qui l’amènent à tuer la jeune fille. Après cela, il fuit et retourne chez son maître, avec l’envie irrépressible de se tuer dans une volonté suicidaire. Avec calme, le maître le frappe avec un bâton plusieurs fois sur le dos, puis le lie au toit en l’attachant avec une corde, jusqu’à ce qu’une bougie brûle petit à petit la corde et qu'il tombe par terre.

Quand arrivent deux policiers pour arrêter le jeune meurtrier, le moine âgé dit que ce n’est pas encore le moment. Le jeune devra d’abord graver avec un couteau tous les signes graphiques que le maître a peints avec le pinceau. Le moine va graver sur le plancher du monastère un sutra d’apaisement de l’âme. Toute l’intensité du travail a pour but d’apaiser les tourments qui l’occupent. Les policiers qui sont venus l’arrêter l’aideront dans sa tâche. Le moine retournera dans le monde des hommes pour accomplir sa peine. Nouvelle expiation. Probablement il écrit les enseignements bouddhistes ou peut-être, comme je le pense, une synthèse de sa vie comme œuvre d’art. Les deux policiers non seulement ne protestent pas mais encore témoignent d’un profond respect envers le moine et progressivement, ils collaborent eux aussi au travail que le jeune est en train d’accomplir. Le maître, qui aide à la traversée intérieure, transforme petit à petit la banalité et le malheur de la vie en une œuvre d’art mais cela demande du temps. 

Désormais les policiers peuvent emmener le jeune. Les années passent et le moine devient de plus en plus vieux, jusqu’à ce qu’un jour, il se dirige avec la barque au centre du lac, marquant ainsi la fin de sa vie terrestre. Son corps ne lui sert plus, son individualité non plus : son cheminement spirituel est achevé et il peut désormais se fondre et disparaître dans le Tout (désir de ne plus faire qu'un avec la nature, suite à une vie bien remplie (d'un point de vue spirituel) C’est ce que nous lisons sur le bouddhisme. Désormais, le maître disparaît et le jeune moine deviendra à son tour le futur maître.

Quand le moine, après avoir effectué sa peine, revient, alors que c’est l’hiver et que toute l’eau autour du temple est devenue une glace solide, arrive une femme, la tête toute recouverte d’un voile, qui porte avec elle un enfant et qui pleure désespérément. Peut-être s’agit-il d’une femme qui a été séduite et qui veut se débarrasser du fruit de sa faute ? La femme entre dans le petit temple et dépose l’enfant aux pieds de la statue de Bouddha. Le moine observe tout et s’approche de la femme mais n’est capable d’aucune parole d’aide ou de réconfort. La femme part, s’éloigne, abandonnant son enfant, mais elle disparaît dans un trou de glace, fait par le moine, et meurt. Le moine en demeure bouleversé et il se rappelle ce que lui avait dit un jour le maître : « Si quelqu’un meurt par ta faute, tu porteras pour toujours une pierre sur le cœur ». Il comprend que c’est lui encore qui porte une pierre sur le cœur et qu’il doit faire quelque chose pour pouvoir s’en libérer. 

Accéder à la profonde reconnaissance de sa culpabilité est le signe que l’on a atteint l’humilité. Peu sont ceux qui sont capables de le faire, parce que l’orgueil et l’arrogance

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