Antonin Artaud
Analyse sectorielle : Antonin Artaud. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Nananais • 23 Juin 2013 • Analyse sectorielle • 648 Mots (3 Pages) • 854 Vues
Antonin Artaud, né Antoine Marie Joseph Paul Artaud, à Marseille (Bouches-du-Rhône), le 4 septembre 1896 et mort à Ivry-sur-Seine le 4 mars 1948, est un théoricien du théâtre, un acteur, écrivain, essayiste, dessinateur et poète français.
Inventeur du concept de « théâtre de la cruauté » dans Le Théâtre et son Double, Artaud aura tenté de transformer de fond en comble la littérature, le théâtre et le cinéma. Par la poésie, la mise en scène, la drogue, les pèlerinages, le dessin et la radio, chacune de ces activités a été un outil entre ses mains, « un moyen pour atteindre un peu de la réalité qui le fuit »1. Il combattra par de constantes injections de médications les maux de tête chroniques qui le taraudent depuis son adolescence. Cette omniprésence de la douleur influera sur ses relations comme sur sa création. Il sera interné en asile pendant près de neuf ans, subissant de fréquentes séries d'électrochocs.
Antonin Artaud est issu d'une famille bourgeoise aisée. Son père, Antoine Roi, Artaud,[pas clair] capitaine au long cours, et sa mère, Euphrasie Nalpas, sont cousins germains : ses deux grand mères sont sœurs, toutes deux nées à Smyrne, (Izmir), (Turquie). L'une, Catherine Chilé, a été élevée à Marseille, où elle a épousé Marius Artaud, l'autre, Mariette Chilé, a grandi à Smyrne, où elle a épousé Louis Nalpas. Pour l'anecdote, le frère de sa mère, John Nalpas, rencontre la sœur de son père, Louise Artaud lors du mariage de leurs frères et sœurs, et se marient aussi. John et Louise s'installent à Marseille, les familles sont très proches, les enfants forment une tribu soudée. Il connaît à Marseille une petite enfance choyée dont il garde des souvenirs de tendresse, de chaleur. Cette enfance est cependant perturbée par des troubles nerveux que l'on attribue à une heredo syphilis, syphilis héréditaire. Il subira vingt ans de traitements à base d'arsenic, de bismuth et de mercure2. Seuls les séjours dans la patrie de sa mère, avec sa grand-mère, le soulagent. La douleur physique ne le quitte plus malgré des séjours répétés en maison de santé, sauf lorsqu'il prendra du laudanum pour la sédation de ses douleurs physiques et d'angoisse. À huit ans, il perd une petite sœur âgée de huit mois. Ce premier contact avec la mort l'affecte profondément. À dix ans, il manque de se noyer. Il gardera de cet accident la phobie de l'eau. Son éducation religieuse chez les pères maristes lui apportera une forte connaissance de la théologie catholique que l'on retrouve dans l'esthétique de son œuvre. Il manifeste un goût pour le grec, le latin et l'histoire ancienne. À quatorze ans, il découvre Charles Baudelaire. Adolescent, il terrorise ses cousins et cousines en écrivant et jouant des petits spectacles pour les soirées familiales.
En 1920, il arrive à Paris et se met à écrire. Son premier recueil est refusé en 1923 par Jacques Rivière, directeur de la NRF, et une correspondance commence entre eux. Artaud lui explique que son écriture est une lutte contre la pensée qui l'abandonne, le néant qui l'envahit. Rivière publie la correspondance dans la NRF.
En 1923, il publie, à compte d'auteur et sous le pseudonyme d'Eno Dailor, le premier numéro de la revue Bilboquet, une feuille composée d'une introduction et
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