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L'inconscient Nous délivre-t-il De Toutes Responsabilité

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Par   •  21 Mars 2013  •  1 634 Mots (7 Pages)  •  1 592 Vues

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Le fonctionnement du système psychique humain reste une des questions les plus discutées par les scientifiques et les philosophes. En effet, si la conscience a été définie comme une faculté d’analyse et de synthèse du réel, la définition de ce qu’est l’inconscient reste contestée. En effet, les hypothèses de Freud évoquant l’existence d’un inconscient psychique, posent de nombreux problèmes.

En effet, si l’on admet que l’inconscient fait partie du système psychique au même titre que la conscience, l’on est en droit de se poser des questions sur la souveraineté du sujet sur ses pensées, ses sentiments et ses actes : peut-on être tenu responsable de tous nos actes ? A moins que l’inconscient ne soit qu’un alibi commode permettant de rejeter la responsabilité sur lui ?

En se penchant dans un premier temps sur le système psychique défini par Freud, nous observerons si l’inconscient peut réellement être considéré comme un alibi convaincant, une preuve valable pour défendre le sujet. Nous étudierons ensuite en quoi l’inconscient ne serait qu’un alibi facile, un prétexte pour se décharger de responsabilités trop lourdes, et quelles seraient, dans ce cas, les conséquences de cette démarche.

Au début du XXème siècle, Sigmund Freud, brillant médecin à l’origine de la psychanalyse, définit le système psychique comme composé de trois instances : le ça, le moi et le surmoi. Le ça, pole pulsionnel inconscient, est gouverné par le principe de plaisir. Le moi cherche à satisfaire les pulsions du ça, tout en prenant en compte le principe de réalité afin de déterminer les pulsions réalisables ou non ; il s’agit donc d’une instance consciente. Le surmoi est, quand à lui, une instance elle aussi inconsciente consistant en une intériorisation des tabous sociaux et parentaux. Le surmoi effectue donc une censure inconsciente vis-à-vis des pulsions, empêchant certaines d’entre elles de devenir conscientes. Il s’effectue alors dans ce cas un processus totalement inconscient sur nos pulsions, processus que le moi ne peux contrôler directement. De plus, lorsque certaines pulsions sont refoulées par le surmoi, elles ne sont pas pour autant annulées. Elles restent inconscientes et engendre une certaine tension, leur désir de devenir conscientes étant toujours présent. Ainsi, pour tenter de passer outre la censure du surmoi, elles se transforment en des désirs orientés vers des buts socialement valorisés : c’est la sublimation. Ainsi, elles ne seront pas refoulées par le surmoi et deviendront conscientes. Tous ces processus pourraient alors laisser penser que la conscience ne possède aucun contrôle sur les pulsions et qu’elle serait donc soumise à l’inconscient composé du ça et du surmoi.

Or, selon Freud, le moi obéis au principe de réalité. C'est-à-dire qu’il décide si la pulsion devenue consciente va être, oui ou non, assouvie. On peut donc dire que le moi, la conscience, possède la volonté de réaliser tel ou tel acte. Par exemple, si un automobiliste a conscience de son désir de vitesse, il va se confronter (la plupart du temps) au principe de réalité qui va lui conseiller la sécurité. Ainsi, bien qu’il ait conscience de son désir, il va l’écarter volontairement et l’ignorer. En d’autres termes, la conscience aurait un pouvoir de décision que l’inconscient n’a pas, la pulsion étant finalement soumise à la volonté du moi. Dans ce cas, cela confirme la souveraineté de la conscience sur l’inconscient : ainsi, l’individu peut contrôler consciemment ses pensées et ses actions. L’inconscient devient, dans ce cas, un alibi peu convaincant puisqu’il ne régit pas totalement l’individu.

Mais il existe malgré tout certains troubles du comportement qui remettent en cause cette conclusion. En effet, les névroses et les perversions résultent souvent d’un déséquilibre entre les trois instances. En effet, si le ça devient plus influent que le moi, l’on aboutit à des perversions, et si le surmoi devient proéminant, cela donne les névroses. Les troubles mentaux résultant de ce disfonctionnement peuvent alors être plus ou moins importants, et c’est ainsi que l’on peut aboutir à la conclusion suivante : certains actes peuvent être dictés par notre inconscient sans que le moi puisse les contrôler. Par exemple, un individu pourra avoir une telle pulsion de colère envers quelqu’un d’autre que ni le moi et son principe de réalité, ni le surmoi et ses tabous sociaux ne pourront l’empêcher de devenir agressif et d’exprimer sa colère. Ainsi, l’inconscient peut être un alibi commode dans le sens où il serait possible qu’un individu ait agit sous l’influence de son inconscient, et non sous celle de sa conscience.

L’inconscient peut donc servir d'alibi convaincant pour se défendre puisque, bien que le système psychique semble conçu pour parer à toute pulsion, des déséquilibres de celui-ci peuvent entraîner des troubles du comportement. Mais comment savoir, dans chaque cas, si le sujet était, oui ou non, soumis à son inconscient ? L’inconscient ne pourrait-il pas être, parfois, qu’un alibi commode, qu’un prétexte facile pour se déresponsabiliser ?

Peu après Freud, Jean-Paul Sartre évoquait l’inconscient en tant que «

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