MEMOIRE Fin D'ETUDE CESF
Mémoire : MEMOIRE Fin D'ETUDE CESF. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar charlottevp • 13 Mars 2019 • Mémoire • 14 532 Mots (59 Pages) • 2 741 Vues
Diplôme D’état de Conseiller en Economie Sociale Familiale
MEMOIRE D’INITIATION A LA RECHERCHE DANS LE CHAMP PROFESSIONNEL
TITRE :
EN QUOI LE DISPOSITIF « UN CHEZ-SOI D’ABORD » PERMET-IL L’ACCES ET LE MAINTIEN DES PERSONNES SANS-ABRI DANS UN LOGEMENT PERENNE?
SOMMAIRE
INTRODUCTION 3
METHODOLOGIE 7
- Les données chiffrées 7
- La recherche documentaire 8
- Les entretiens exploratoires 8
CONTEXTUALISATION 10
1. Définitions et caractéristiques du public 12
1.1. Définitions 12
1.2. Les caractéristiques du public 15
2. Le programme expérimental : le programme « un chez-soi d’abord » 18
2.1. Contexte du programme expérimental « un chez-soi d’abord » 18
2.2. Présentation du programme « un chez-soi d’abord » 20
3. L’équipe pluridisciplinaire et l’accompagnement social renforcé 22
3.1. L’équipe pluridisciplinaire 22
3.2. Le travailleur-pair 23
3.3. L’accompagnement social des locataires 24
4. Le rôle du Conseiller en Economie Sociale Familiale au sein de l’équipe 27
5. Les limites de l’accompagnement social et du dispositif expérimental 28
6. Des résultats encourageants et des témoignages de locataires 30
6.1. Les résultats encourageants 30
6.1.1. L’observation du rétablissement de la personne cliniquement en 12 mois 30
6.1.2. L’observation du rétablissement sociale en 12mois et l’amélioration de la qualité de vie 30
6.1.3. L’observation du coût de la prise en charge 31
6.2. Les témoignages des locataires relogés 32
7. La phase de problématisation 34
CONCLUSION 37
ANNEXES 39
Annexe 1 : Guide d’entretien à destination des professionnels 39
Annexe 2 : Guide d’entretien à destination du public 43
LEXIQUE 45
SITOGRAPHIE 46
BIBLIOGRAPHIE 46
INTRODUCTION
« Qui n’a jamais ressenti une gêne devant un SDF allongé sur le trottoir [ou dans le métro] ? Pourtant chaque jour ce sont des histoires de vie et de survie qui se jouent dans la rue[1]. » - extrait du livre Souffrance psychique des sans-abri du Dr Alain MERCUEL, psychiatre, chef de service à l’Hôpital Sainte-Anne et du dispositif SMES (Service d’appui santé mentale et exclusion sociale).
En 2014 il a été recensé, en France, plus de 480 personnes SDF mortes dans la rue à l’âge moyen de 49 ans, alors que la moyenne nationale est de 82 ans, d’après le Collectif Morts de la Rue.
En 2012, d’après l’INSEE, plus de 141 500 personnes étaient sans domicile fixe en France métropolitaine, c’est-à-dire 103 000 personnes qui ont utilisé les services d’hébergement ou de restauration au moins une fois dans l’année. Parmi eux, 81 000 adultes sans domicile fixe accompagnés de 30 000 enfants. En plus s’ajoutent les 8 000 personnes sans-abri en milieu rural et les 22 500 personnes accueillies dans des Centres d’Accueil pour Demandeurs d’Asile (CADA).
Face à ces problématiques, il en émerge une en particulier en rapport avec cette population : le public sans-abri souffrant de troubles psychiatriques. Selon la DIHAL (Délégation interministérielle à l’hébergement et à l’accès au logement) « en France, près de 30 % des 100 000 personnes vivant durablement à la rue souffrent de troubles psychiques graves, tels que la schizophrénie, qui s’ajoutent à un très mauvais état de santé global[2] ». Ces individus ont une espérance de vie raccourcie, en effet ils « vont mourir 30 à 35 fois plus tôt que la population générale du fait d’un manque de soins et de conditions de vie dramatiques et violentes1 ».
En France, 1 à 2% de la population souffre de troubles psychiques. Par contre chez les SDF, le pourcentage atteint plus de 30 % de la population, soit 44 000 sans-abri sur la population SDF (133 000 personnes)[3].
« Il faut savoir qu’une personne sur dix en France souffre d’un problème psychiatrique à un moment de sa vie. Et que nous aurons tous, au moins une fois dans notre vie, un voisin atteint de troubles psychiques[4] », d’après le chercheur à l’hôpital Maison Blanche Tim GREACEN.
« Un tiers des personnes sans domicile fixe en Ile-de-France sont atteints d’un trouble psychiatrique sévère et un tiers souffrent au moins d’une addiction (alcool, drogues, médicaments), selon une étude de l’INSERM et de l’Observatoire du Samu social de Paris[5] ».
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