LES MINEURS NON ACCOMPAGNES

Malgré tout ce qu’a pu vivre un étranger dans son pays d’origine, il est important de noter qu’il existe bien souvent autant de raisons de ne pas migrer que de raisons de migrer.

En effet, bien que ces jeunes aient subi des violences, des persécutions ou des tortures, ils doivent, pour s’extraire de cette situation, laisser derrière eux des liens familiaux et sociaux parfois très fort. De plus, l’avenir dans lequel les jeunes se projettent en quittant leur pays est rempli d’incertitude qui génère insécurité et angoisse.

Il est intéressant de noter que la représentation que se font les mineurs non émancipé sur les pays européen est souvent en décalage avec la réalité.

Ils ont une vision de l’Europe qui est souvent fantasmé. Francisco Mananga a relevé, suite a des entretiens avec des jeunes étrangers, que la « représentation que ces jeunes ont de la France est intensément embellie et idéalisé par des images transmise par les petits écrans belles images faisant de l’Europe la terre de tous les possibles^[1] ». Selon ce même auteur, les mineurs étrangers voient la France comme un « eldorado ». De plus, le retour qu’ils ont pu avoir de la France est parfois erroné ou embellie. Les immigrés de retour dans leur pays « sélectionnent les informations à donner à leurs concitoyens tout en déformant ou en occultant volontairement la réalité de leurs conditions de vie en France ^[2]». Ils ont honte d’avouer à leur entourage qui a misé tous ses espoirs en eux que les conditions dans lesquelles ils vivent sont très précaires.

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