Pose de perfusion
Rapport de stage : Pose de perfusion. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar anthonydnl • 31 Mars 2019 • Rapport de stage • 1 330 Mots (6 Pages) • 811 Vues
Analyse de situation professionnelle |
UE 2.10 INFECTIOLOGIE ET HYGIENE 2018/2019 |
SOMMAIRE
Table des matières
1. Introduction 2
2. Description de la situation 2
Présentation de la structure : 2
Matériel nécessaire : 2
Présentation du contexte : 2
Récit de la situation 3
3. Analyse de la situation 4
4. Conclusion 7
Bibliographie 7
Annexe (Justificatif de situation) 8
Introduction
J’ai choisi cette situation car les règles de désinfection des surfaces, d’hygiène des mains et de port de gants n’ont pas été respectées par l’infirmière.
Description de la situation
Présentation de la structure : C’est un EHPAD[1] qui accueille 45 résidents répartis en 4 secteurs le matin et 3 l’après-midi. Les pathologies principalement rencontrées sont HTA[2], diabète, Alzheimer, troubles cognitifs et AVC[3].
Matériel nécessaire : Gants à usage unique, SHA[4], garrot veineux, tubulure de perfusion avec robinet trois voies, cathéters périphériques courts, soluté, pied à perfusion, container OPTC[5], sac DAOM[6], sac DASRI[7], compresses stériles, pansement occlusif transparent stérile, antiseptique, produit désinfectant des surfaces, chariot de soins.
Présentation du contexte : Vendredi 30 novembre 2018, il est 18h. Dans la structure il y a 45 résidents. Sont présents 1 IDE[8], 3 AS[9] et 1 ESI[10], moi. Le tour des pansements de l’après-midi est terminé, maintenant le changement de cathéter et de flacon de soluté de la perfusion est à faire pour ensuite effectuer le tour des médicaments, glycémies capillaires et insulines.
Récit de la situation
Il est 18h, après avoir effectué le tour des pansements de l’après-midi avec le chariot de soins, il faut maintenant que l’infirmière change le flacon de soluté de sa perfusion d’hydratation à Mme S. Mme S est une résidente de 81 ans, arrivé dans la structure depuis 5 ans ayant une HTA et une démence de la maladie d’Alzheimer. Elle a également une allergie alimentaire et de contact à tous ce qui est iodé. L’infirmière frappe à la porte et nous rentrons avec le chariot de soins dans la chambre de Mme S. L’infirmière prévient Mme S qu’elle va la dépiquer pour pouvoir changer son cathéter qui était tordu et hors de la veine et son flacon de soluté. L’infirmière s’exécute en retirant le pansement et le cathéter en comprimant le point de ponction à l’aide d’une compresse et évacue le cathéter dans le container OPCT et la compresse dans le sac DAOM. Puis, elle ferme le robinet pour pouvoir changer le flacon de soluté. Ensuite, l’infirmière utilise le garrot en le serrant pour repérer la veine. Une fois trouvée, elle desserre le garrot et désinfecte la peau avec une compresse imbibée d’antiseptique. Elle prépare ensuite le matériel : cathéter, pansement occlusif, compresses et antiseptiques. L’infirmière resserre de nouveau le garrot afin d’introduire le cathéter et désinfecte de nouveau la zone. Une fois introduit, elle desserre le garrot et maintient le cathéter pour ensuite évacuer le mandrin dans le container OPCT. L’infirmière raccorde la tubulure au cathéter, vérifie le débit et la perméabilité en ouvrant à grand débit le garde veine. Egalement, elle applique le pansement occlusif en couvrant le point de ponction et en fixant la tubulure en boucle. Puis, elle règle le débit de la perfusion selon la prescription.
Analyse de la situation
Eléments significatifs | Argumentation/Discussion | Références théoriques |
Utilisation du même chariot de soins que les pansements | L’absence de désinfection du chariot de soins (précautions standard) suite aux pansements effectués avant est un risque de transmission de plusieurs gènes et bactéries pathogènes pour Mme S et les soignants Les causes peuvent être de mauvaises habitudes dans le travail, non-respect volontaire des protocoles par faciliter et par convenance, manque de formation et d’information sur les bonnes pratiques. | La désinfection d’un milieu inerte est une opération au résultat momentané, permettant de réduire ou d’éliminer les micro-organismes et/ou d’inactiver les virus indésirables. Lorsque cette désinfection est réalisée, elle permet de lutter contre la transmission de micro-organismes de patient via le matériel partagé ou surfaces qui sont des relais de la transmission croisée. |
Friction avec la SHA | Le non-respect des recommandations sur les bonnes pratiques d’hygiène des mains (précautions standard) par l’infirmière peut entraîner des infections associées aux soins dues au manu-portage. Les causes peuvent être de mauvaises habitudes dans le travail, non-respect volontaire des protocoles par faciliter et par convenance, manque de formation et d’information sur les bonnes pratiques. | Cette technique permet une désinfection des mains par élimination de la flore transitoire c'est-à-dire des micro-organismes qui se sont déposés sur les mains des soignants. La friction avec la SHA doit être réalisée sur des mains propres, non mouillées, sans bijoux (mains et poignets) avec les ongles courts et sans vernis. Pour être efficace, elle doit être faite en 7 temps permettant de recouvrir la totalité des mains et des poignets jusqu’au séchage complet (30 secondes). |
Port de gants à usage unique | Le non port des gants (précautions standard) engendre un risque infectieux pour l’infirmière en cas de contact direct avec des liquides biologiques ou une muqueuse et donc le risque de transmission croisée ou Accident avec Exposition au Sang (AES) et également un risque de transmission manu-portée. Les causes peuvent être de mauvaises habitudes dans le travail, non-respect volontaire des protocoles par faciliter et par convenance, manque de formation et d’information sur les bonnes pratiques. | Lorsqu’il y a un risque de contact avec du sang ou tout produit d’origine humaine, ou des muqueuses, le soignant doit porter des gants à usage unique comme le demande les précautions standards. |
Evacuation container OPCT | Bonne utilisation du container OPCT par l’infirmière pour le cathéter et le mandrin car ce sont des objets piquants qui ont été en contact avec le sang (liquide biologique) | Selon le code de la santé publique, les Déchets d’Activité de Soins à Risque Infectieux (DASRI) sont tout objet de soins et souillé par (ou contenant) du sang ou un autre liquide biologique, à risque infectieux ou piquant/tranchant. |
Evacuation sac DAOM | Mauvaise utilisation du sac DAOM par l’infirmière car la compresse utilisée pour le retrait du cathéter a pu être en contact avec le sang (liquide biologique). Il aurait fallu utiliser un sac DASRI. Evacuation dans un emballage inapproprié pouvant contaminer l’environnement. Les causes peuvent être de mauvaises habitudes dans le travail, non-respect volontaire des protocoles par faciliter et par convenance, manque de formation et d’information sur les bonnes pratiques. | Selon le code de la santé publique, les Déchets d’Activité de Soins à Risque Infectieux (DASRI) sont tout objet de soins et souillé par (ou contenant) du sang ou un autre liquide biologique, à risque infectieux ou piquant/tranchant. |
Conclusion
Dans cette situation l’infirmière ne respecte pas les précautions standard que ce soit au niveau de la désinfection de l’environnement, l’hygiène des mains, les équipements de protection individuelles ou encore la prévention des accidents avec exposition au sang. Cela favorise l’apparition des infections nosocomiales liée aux transmissions manu-portées et croisées. Il faudrait réaliser une action préventive afin de faire comprendre aux soignants les risques de ne pas suivre les précautions standard aussi bien pour le soigné que le soignant.
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