Amélioration du TRS

Le présent rapport  est extrait du mémoire de mon projet de fin d’étude, effectué du 01er juin au 30 octobre 2016 au sein d’une société brassicole au Cameroun. Je travaillais dans une  des 06 lignes de conditionnement en activité, la chaine de conditionnement N°6, qui s’occupait de l’embouteillage de 03 marques de bière/références. Le nom de l’entreprise, les marques des produits concernés et certaines informations sensibles ont été volontaire dissimulé pour des raisons de confidentialité. Mais cela ne porte aucunement atteinte à la qualité du texte qui restitue fidèlement les enjeux, la problématique et la démarche adopté pour la réalisation de la mission qui m’a été confié.  

Introduction

La  Société Anonyme des Brasseries du Cameroun (SABC) est  l’entreprise leader dans le secteur agro-alimentaire au Cameroun. Elle est  spécialisée dans la fabrication et le conditionnement des boissons gazeuses, bières, eaux minérales et alcool mix. Face à la rude concurrence dans le secteur agro-alimentaire en général et des boissons en particulier, la SABC  a initié depuis 2014 une démarche Total Productive Maintenance (TPM) pour accroitre son efficacité opérationnelle, les objectifs visés étant l’obtention de l’efficacité maximale des équipements et services fonctionnels, la réduction des coûts d’exploitation et l’amélioration de la qualité et de la sécurité.

Dans cette démarche, il s’est avéré que les arrêts machines non planifiés constituent un frein à l’efficacité des équipements, en même temps qu’ils contribuent à accroitre les coûts d’exploitation de l’entreprise. Les responsables de l’atelier de conditionnement N° 6 par exemple doivent à chaque fois faire appel au service de maintenance qui, en tant que service transversal, échappe à leur contrôle direct. Le délai de réaction est très souvent fonction de la disponibilité d’un technicien à l’instant « T ». Dans ce contexte, on a pensé à développer la maintenance autonome,  c’est-à-dire, encourager les conducteurs des machines à effectuer eux-mêmes certaines opérations de maintenance dans le but de réduire les délais d’intervention. Cette solution s’est malheureusement heurtée à un certain nombre de contraintes, dont l’inadéquation des documents techniques.  

Il était donc nécessaire de commencer par élaborer des documents techniques dans un langage accessible par tous, cela étant une étape essentielle du développement de la maintenance autonome. Avec les responsables compétents, nous sommes convenus de l’élaboration des gammes de montage/démontage des machines, lorsque l’occasion m’a été offerte d’effectuer mon PFE au sein de la SABC, du 1er juin au 31octobre 2016.  Il s’agissait pour nous de confectionner des modes opératoires décrivant les opérations à effectuer  pour le dépannage et/ou le changement des pièces usées des équipements de la ligne de conditionnement. Le résultat attendu étant pour chaque panne une fiche de procédure concernant la succession  des opérations  à accomplir pour séparer  ou assembler les organes et les pièces du système, en prenant soin de préciser le matériel à mettre à contribution et les consignes de sécurité à mettre en place.

Nous avons opté pour la méthodologie de résolution des problèmes. Celle-ci consiste à identifier le problème, analyser les causes, identifier les solutions possibles, et mettre en œuvre la solution retenue. Pour la mise en œuvre de la solution retenue, c’est-à-dire l’élaboration  des modes opératoires comme c’était le cas, il fallait  procéder à un découpage matériel de la machine à démonter, notamment après consultation des dessins le cas échéant, en observant le mécanisme et/ou  en discutant avec les mécaniciens les plus expérimentés. Ce découpage  qui traduit une logique de démontage remontage différente regroupe des constituants uniquement par rapport à leur antériorité de démontage sans tenir compte de la hiérarchisation des fonctions d'un découpage fonctionnel. La  démarche se résume comme suit : Identification du bien à démonter - découpage du bien en sous-ensembles - recherche des antériorités - rédaction des gammes.

Ce rapport s’articule autour de trois chapitres. Le premier est consacré à la présentation de la SABC et de son organisation. Il aboutit sur la description schématique du processus de conditionnement, notre champ d’intervention.  Dans le second chapitre, nous revisitons le contexte et la problématique de la mission de stage. Notamment, nous y énonçons les objectifs et le plan d’action, en même temps que nous analysons les risques. Un survol des considérations théoriques sur la TPM  y permet d’introduire le concept de maintenance autonome, finalité de notre travail. Dans le troisième et dernier chapitre, nous présentons et  déployons  la méthodologie adoptée pour atteindre les objectifs initialement fixés.

Chapitre 1 : Contexte en Enjeu

1. Présentation générale de la Société Brassicole

La Société Brassicole est le leader national dans le secteur agro-alimentaire avec un chiffre d’affaire de 346 milliards de franc CFA en 2015, fabrique et commercialise, sur l’étendue du territoire Nationale et dans la sous-région CEMAC, des bières, Alcool mix et boissons gazeuses, sous licence. Elle emploie plus 6000 collaborateurs et prestataires. La société produit et commercialise une large gamme de produits sous licence : 12 marques de bière et 10 marques de boisson rafraîchissante sans alcool. Elle dispose pour réaliser ses opérations de 20 chaînes d’embouteillage et 06 salles à brasser installées dans  05 usines implantées dans quatre villes du Cameroun (Douala, Yaoundé, Bafoussam, et Garoua), d’un réseau de distribution organisé en 5 régions de commercialisation, pilotant l’activité des centres de distribution répartis à travers les 10 régions du pays.

1.  Les  chiffres

Au cours de l’année 2015, la Société a réalisé un chiffre d’affaire de 346,2 milliards de FCFA, avec une production au cours de la même année estimée à plus de 2,3 millions d’hectolitres de boissons gazeuses (60% du marché nationale) 5 millions d’hectolitres de bières (78% du marché nationale).

1. Présentation de l’usine de Yaoundé

L’usine de Yaoundé est le lieu qui à servi de cadre au déroulement du projet de fin d’étude, fait partie d’un des cinq sites industriel du groupe agro-alimentaire.  Créée en 1972, elle  couvre une superficie d’environ 11 hectares, et emploie près de 500 personnes travaillant 07jours sur 07 et reparties en 03 équipes par jours. Le site de Yaoundé  est subdivisé en deux usines à savoir ; l’usine CP  donc l’activité principale est la fabrication des bières et boisson gazeuses qui approvisionnera par la suite l’usine TC par un système de pipeline qui s’occupera ainsi  de leur  conditionnement. Ces deux usines pour la bonne conduite de leurs activités disposent chacune des services d’entretien et maintenance, d’un laboratoire pour le contrôle qualité et d’un service logistique qui s’occupe de la mise à disposition des articles et matières nécessaires à la production d’une part et du stockage des produits finies d’autre part.

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