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Démarche éducative psychiatrie IFSI

Étude de cas : Démarche éducative psychiatrie IFSI. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  1 Juin 2018  •  Étude de cas  •  1 906 Mots (8 Pages)  •  968 Vues

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  1. Bilan éducatif

Rou Ja (femme) a 90 ans et est française. Elle est divorcée (depuis plus de 10 ans), son ex-mari est décédé, elle a un fils unique handicapé. Aujourd'hui elle est plutôt isolée elle vit chez son fils en appartement à Brest. Elle vivait à Paris, où elle a travaillé. Suite à son divorce, elle est venue vivre chez son fils en Bretagne à Brest. Mme Rou n'a pas eu son certificat d'études. La patiente est entrée dans le service pour majoration de son syndrome dépressif avec idées suicidaires scénarisées (phlebectomie). Elle voulait se tailler les veines mais n'en a pas eu « le courage ». Elle souffre également de troubles cognitifs débutants (perte de mémoire).

La patiente à conscience de sa perte de mémoire. A propos de son syndrome dépressif, la patiente est plutôt pessimiste quant à sa guérison. Mme Rou aime le contact avec les soignants et est ouverte aux échanges, elle a besoin d'être rassurée.  Elle se montre souvent anxieuse par rapport au fait que son fils ait peu de relations sociales, qu'elle ait des impayés, par rapport aux charges de copropriété qu'elle a à payer... Sa thymie est donc basse avec des idées de passage à l'acte. Il y a également une anhédonie. Elle exprime aussi de la mélancolie par rapport à la vie qu'elle avait à Paris. La patiente est, pour l'instant, dans le refus des soins qui s'offriront à elle une fois rentrée chez elle (passage d'infirmières et d'un psychiatre de l'équipe de géronto-psychiatrie pour effectuer des entretiens à domicile).

La patiente connaît le nom de son traitement antidépresseur (ATHYMIL®) mais ne connaît pas ses effets secondaires. Elle pense que si elle rentre chez elle « tout ira mieux », elle ne semble pas comprendre que sa pathologie puisse être traitée.

 

Mme Rou est retraitée. Auparavant, elle a travaillé dans le milieu de la parfumerie et de la téléphonie à Paris. Socialement, elle a quelques relations avec le voisinage mais sans pour autant être amie avec ses voisins. Cependant dans le service elle ne reste pas seule et est entourée des autres patients. La patiente n'a pas de loisirs, il y a un désintérêt et un manque de plaisir. A domicile, c'est elle qui effectue les tâches ménagères, son fils étant handicapé. Lors de son entrée, elle se dit fatiguée, et explique qu'elle n'arrive plus a assumer toutes ses tâches. Le domicile a été visité par des infirmières du service (pour récupérer des vêtements), qui ont pu remarquer qu'il était peu entretenu. De plus, suite à des impayés, il n'y aurait plus d'électricité dans son appartement.

Le projet est faisable car la patiente aime le contact avec les soignants, elle est ouverte à toute discussion. Le délai avant le retour à domicile est favorable à la mise en place d'actions d'éducation. La patiente est hospitalisée en « hospitalisation libre » ce qui prouve qu'elle a envie de guérir. Cependant, elle exprime parfois un sentiment d'incurabilité.

  1. Identification des besoins d'apprentissages

La patiente a des besoins d'apprentissage sur le comportement a adopter et sur l'alimentation à avoir lorsque l'on souffre d'hypertension artérielle. Elle a également besoin de connaître plus en détail son traitement anti-hypertenseur.

La patiente a des besoins d'apprentissage sur l'alimentation lorsque l'on est sous anti-dépresseur car l'un des principaux effets secondaires et la prise de poids.

La patiente a des besoins d'apprentissage sur ce qu'est la dépression, ses symptômes et son mécanisme. Elle devra également connaître son traitement. Le but est que la patiente prenne conscience de sa pathologie et qu'elle comprenne que cette pathologie doit être traitée en continu.

La patiente a des besoins d'apprentissage sur les situations à risque de déstabilisation de sa dépression. Il serait également bon qu'elle sache identifier quand ses idées sombres deviennent trop envahissantes dans le but de pouvoir agir pour sa santé.

La patiente a des besoins d'apprentissage sur l'impact que peut avoir sa pathologie sur sa vie social et son environnement afin de pouvoir prendre des décisions à propos de cela et donc améliorer sa qualité de vie.

  1. Repérages des facteurs influençant l'apprentissage

Chez Mme ROU, plusieurs facteurs peuvent influencer négativement ou positivement son apprentissage.

Le fait que la patiente veuille rentrer chez elle peut affecter son apprentissage car Mme ROU peut décider de rentrer chez elle à tout moment étant donné qu'elle est en hospitalisation libre. Cela interromprait la démarche éducative qui ne pourrait pas être effectuée en totalité.

De plus, la patiente est plutôt pessimiste quant à sa pathologie, il se peut donc qu'elle pense que cette éducation que je pourrait lui faire ne lui serait pas utile.

Son anhédonie pourrait influencer son apprentissage négativement si la patiente manque d'intérêt pour ce que je peux lui apporter.

Ses troubles cognitifs débutants peuvent également influencer négativement son apprentissage avec ses pertes de mémoire. En effet, elle est susceptible d'oublier ce que moi et l'équipe pluridisciplinaire pouvant lui apporter.

Aussi, la patiente a un niveau d'étude moyen (n'a pas eu son certificat d'études), il est donc possible qu'elle ne comprenne pas certains termes médicaux.

Enfin, Mme ROU est peu entourée, n'a pas de contact à l'extérieur de l'établissement à part avec son fils, il se peut donc que la patiente se sente peu soutenue.

Le fait que la patiente aime le contact avec les soignants et soit ouverte à l'échange peut influencer positivement son apprentissage.

Son envie de rentrer à domicile peut aussi être un facteur influençant positivement son apprentissage, si avec cette envie il y a une motivation.

De plus, aucune date de retour à domicile n'est prévu pour l'instant car l'état psychique de la patiente n'est pas satisfaisant pour le moment. Le fait qu'aucune date de retour à domicile n'est prévu est un point positif car cela nous laissera le temps de réaliser cette éducation à la patiente.

La thymie de la patiente est en amélioration, elle peut donc être plus à l'écoute, moins renfermée sur elle, et moins pessimiste.

Enfin, la patiente est entourée par les autres patients au sein du service et a de bonnes relations avec eux, il est possible alors qu'elle se sente soutenue et que sa thymie s'améliore. La présence de son fils à domicile pourra également être un soutien.

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