Conservatoire botanique Michel Adanson de MBOUR (SENEGAL) : Flore, végétation, perspectives pour un plan d’aménagement et pour une valorisation des plantes médicinales. Richard Demba Diop

Titre : Conservatoire botanique Michel Adanson de MBOUR (SENEGAL) : Flore, végétation, perspectives pour un plan d’aménagement et pour une valorisation des plantes médicinales.

Auteur, Année : Richard Demba DIOP, 2017

Type, Institution : Doctorat unique en Connaissance, Conservation et Valorisation de la Biodiversité, Ecole doctorale Science de la Vie, de la Santé et de l’Environnement ‘ED-SEV’/Université Cheikh Anta DIOP

RESUME

La végétation naturelle est une importante source pour l’alimentation, la santé et la satisfaction des besoins énergétiques des populations dans les pays du Sahel. Cependant elle est menacée par la transformation des habitats, la surexploitation, les espèces exotiques envahissantes, la pollution et les changements climatiques. Au Sénégal, cette dégradation n’a pas épargné les formations végétales des aires protégées. Face à ce constat, ENDA a mis en place un Conservatoire botanique pour une protection durable des ressources végétales menacées. Cependant, l’insuffisance des données scientifiques sur la flore et sur l’utilisation des produits issus des plantes médicinales par la population riveraine est une contrainte forte qui limite les objectifs du Conservatoire. Ce travail vise à contribuer à l’amélioration de la gestion du patrimoine végétal du conservatoire botanique Michel Adanson en déterminant les caractéristiques de la flore. De manière plus spécifique nous avons procédé à (1) l’inventaire de l’ensemble de la flore, (2) la proposition d’outils d’identification facile des différents taxons, (3) la caractérisation de la végétation ligneuse et de sa régénération, (4) la détermination des plantes médicinales et de leur utilisation par la population locale pour une meilleur gestion dans le site.

Pour l’étude de la flore et de la végétation du Conservatoire botanique Michel Adanson, des relevés floristiques et dendrométriques ont été réalisés dans le site. L’étude des plantes médicinales utilisées par la population riveraine du Conservatoire a été faite grâce à l’utilisation de fiches d’enquête ethnobotanique. Des analyses statistiques descriptives et des calculs d’indices de similitude ont été utilisés grâce aux logiciels XLSTAT SPHINX et EXCEL pour le traitement des données.

L’ inventaire des espèces selon la technique du « tour de champs » a permis de répertorier 184 espèces réparties dans 146 genres et 54 familles. Les Fabaceae (17,93%), Malvaceae (7,07%) et Poaceae (7,07%) sont les familles les plus diversifiées. Les Phanérophytes (54,61%) dominent cette flore suivies des thérophytes (33,15%) et des chaméphytes (5,43%). Les espèces africaines (33,15%) sont dominantes, suivies des espèces pantropicales (24,46%). Plus de la moitié des espèces (65,76%) recensées sont rares ou accidentelles, suivies des espèces accessoires représentent 17,39%.

Le calcul d’indice de similitude a montré le degré de ressemblance entre la flore du Conservatoire et les autres flores de la zone est faible. Cette faiblesse est probablement due à la forte introduction d’espèces exotiques dans le site. Les espèces endémiques et surexploités du Sénégal ne sont pas bien représentées dans le Conservatoire.

Les photographies d’espèces récoltées ainsi que leurs descriptions

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