Culture générale et expression cas

     NOM :  Aïssatou  KANE    - BTS CI  année 2 - DEVOIR  n° 1  Culture générale et expression

Synthèse

                              Le mode de vie des pays occidentaux fut transformé par l’utilisation progressive d’un objet majeur paru au XXème siècle : l’automobile. Le corpus proposé ici présente les divers aspects  de cet objet symbolique : «  La nouvelle Citroën «  de Roland Barthes, « La voiture : un objet symbole » de Emmanuel Pagès, «  Suicide au parc » de Dino Buzzati  et une image montrant une Renault. Quelle place cet objet a-t-il pris dans nos vies ?  Nous évoquerons son importance et le rapport avec son propriétaire  ainsi que l’aspect symbolique de la voiture. Enfin nous démontrerons les dérives provenant d’une trop grande considération apportée à cet objet.

          Les spots télévisés, les photos publicitaires , les magasines spécialisés font tous , quotidiennement , la promotion et l’apologie de nouvelles voitures. Dès le milieu du XXème siècle, les années 50 et 60 voyaient apparaitre des modèles d’automobiles destinés à attirer la curiosité et l’engouement des contemporains. Ainsi le nouvelle DS Citroën était comparée à une cathédrale  et la Renault 5 transportait « Au pays des merveilles ». Durant cette époque d’après guerre , le quotidien étant assuré, la voiture restait l’objet ultime de confort . Elle est alors un bien de grande valeur. La Citroën DS est appelée « Déesse », une façon de l’humaniser et de lui donner une importance au-delà d’un simple bien de consommation. Quant à l’image de la gigantesque  Renault 5 elle se présente  comme un refuge. Quiconque peut s’y introduire par sa porte ouverte et s’y sentir comme chez soi. La DS comme la R5 ne sont pas présentées comme des moyens de transport mais comme des foyers. Elles sont attrayantes, confortables et destinées à s’y sentir comme à la maison. Ces  modèles de voiture sont différents cependant ils attirent tous deux la curiosité de la population. Les visiteurs observent la nouvelle DS , la touchent dans ses moindres recoins, l’essayent. Les passants sont tous attirés par la R5 , son slogan et ses couleurs vives. Par la présentation de ces deux modèles nous comprenons « le changement dans la mythologie de l’automobile », comme l’écrit R. Barthes : l’envie d’acquérir ces voitures est désormais motivée par des critères nouveaux comme le confort, la gourmandise et le merveilleux.

         L’automobile a, peu à peu au cours du XXème siècle,  acquis un aspect symbolique. Selon Emmanuel Pagès « La portée symbolique de cet objet peut s’appréhender autour de deux pôles que sont l’aspect identitaire et l’aspect émotionnel. » Tout d’abord, aussi bien en milieu rural que urbain l’automobile est devenue un moyen de déplacement quotidien. La possession d’un véhicule est une façon d’être bien intégré et d’exister dans la société. Ce serait le moyen le plus pratique de se rendre sur son lieu de travail, d’étude, de loisir. C’est un « moyen de liaison » entre « individuel et social »  et ce,  quelque soit l’âge de l’automobiliste. De plus l’acquisition du permis de conduire est une sorte de rituel d’entrée dans la vie d’adulte. Enfin la possession d’un véhicule témoignait jusqu’à une époque récente d’un certain statut social .Cependant la classification sociale par le choix d’un modèle n’est plus aussi clair car on peut désormais quelque soit son statut social, préférer des voitures fonctionnelle ou à bas coût.   D’autre part E. Pagès insiste sur l’aspect  sentimental que suscite la possession d’une voiture particulière. Il montre que le conducteur et l’automobile ne font qu’un car , étant donné qu’on la dirige de l’intérieur, cela donne  « un  sentiment de faire-corps »  en « s’installant à bord » écrit-il.  Le propriétaire personnifie son véhicule en semblant s’identifier à son

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objet. Il le surveille, le soigne, le lave . Il fait l’objet de toute son attention ainsi E. Pagès démontre  le lien intime qu’existe entre le conducteur et sa voiture. La symbolique affective atteint son paroxisme dans l’histoire tirée du recueil de nouvelles de Le K « Suicide au parc ». Dans l’extrait présenté ici l’auteur semble faire une métaphore avec l’utilisation du registre amoureux comme « tendresse, désirs » ,mais en réalité Faustina, la femme de Stéphane, a dû se transformer en voiture afin de préserver l’amour de son mari.

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