Situation autour du mémoire
Étude de cas : Situation autour du mémoire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar SarahDOIDI • 5 Avril 2018 • Étude de cas • 662 Mots (3 Pages) • 620 Vues
Autour de la situation de départ du mémoire
SITUATION :
Au moment de cette situation je suis étudiante infirmière en première année dans un IFSI du Sud de la France. J’effectue mon stage au SSIAD. Il existe 10 tournées de soins d’environ 7 à 10 patients, et chaque matin une fois la répartition de ces circuits faite, nous partons réaliser nos soins.
Lors d’une de mes tournées, je fais la rencontre de Mme R. 59 ans, tétraplégique depuis ses 19 ans à la suite d’un accident de ski. La patiente est souriante, bavarde beaucoup et de nature plutôt positive. Mme R. Est une patiente qui nécessite une prise en charge plus longue que la moyenne, elle est souvent mise en fin de tournée. Nous la prenons en charge aux alentours de 11h à peu près et une fois les soins fait nous l’installons sur son fauteuil. Mme R. Malgré sa pathologie est très active, elle se balade beaucoup avec son chien, lit, va sur l’ordi ( se débrouille à l’aide d’une prothèse ). Elle est très entourée par sa famille et a une aide de vie H 24.
Nous repassons vers 18h/19h pour la coucher et la préparer pour la nuit.
J’ai pris conscience que Mme R. était debout seulement 6/7h/ jours ( de 12h à 19h). J’ai discuté avec elle et elle m’a expliqué que malheureusement ce n’était pas de son fait et qu’elle ne pouvait avoir mieux. Que bien sûr qu’elle aimerait pouvoir aller au restau le soir, aller au cinéma le soir, ou se balader plus tard le soir lors des beaux jours mais que malheureusement il n’existait pas ( du moins proche de chez elle ) des SSIAD ou autre prise en charge qui lui permettrait de rester plus de 6h/8h debout.
J’avouerais que cela m’a beaucoup travaillé. Pas uniquement en mettant en perspective mes habitudes de vie et les siennes mais aussi parce que c’est une patiente qui malgré sa condition, prends soin de sa personne. Pas d’escarres, pas d’infection urinaire malgré une sonde à demeure à vie, régles hygiéno diététiques strictes, poids plus que correct, kinésithérapie, verticalisation, croque la vie à pleines dents : s’offre des virée ski, parapente, recherche a ressentir des sensations et « oublier » son handicap. Pas de plaintes, Mme R. est toujours positive.
J’ai discuté un petit peu avec l’équipe et l’infirmière coordinatrice du SSIAD pour savoir s’il était possible de « modifier » légèrement les horaires de prise en charge de Mme R. malheureusement c’était impossible pour différentes raisons, la localisation de Mme R, la prise en charge « difficile » de Mme R, les désirs d’autres patients ( se lever plus tôt, logistiques adaptés en fonction des obligations de chacun, rdv médicaux, soins chroniques…) .
QUESTIONNEMENT :
Je me suis posée et me pose encore beaucoup de questions.
- Existe-t-il des structures de soins avec une plus grande amplitude horaire ?
- Si oui à quel coût ? Localisation ? Places ?
- Pourrait-on améliorer la qualité de vie des personnes dépendantes ?
- Point de vue social > Sorties, couche tard… ( jour de l’an, anniversaires, noels….)
- Point de vue mécanique aussi, cette patiente ( parmi tant d’autres ) n’est « debout » que 7 heures par jour, ce qui signifie qu’elle est couchée 17h/24h !
- Est-ce un sentiment partagé par d’autres patients ?
- Humanisation, si l’homme est considéré comme un humain s’il se tient debout, qu’en est-il de la personne handicapée moteur ? Où se situe la reconnaissance ?
- Le prendre soin, sentiment d’appartenance à l’espèce humaine de par ?
- Soignant : garant des droits ?
- Principe d’humanitude : Responsable de l’Homme ?
- Accompagner, oui mais jusqu’où ?
- Qualité de vie ? Peut-on leur offrir mieux ?
CONCEPTS
- Liberté
- Autonomie
- Humanitude
- Distance
- Droits
- Soignant/Soigné
- Prendre soin
- Reconnaissance
- Etre-humain et être humain ( être une personne à part entière )
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