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Analyse de pratique de cardio

Dissertation : Analyse de pratique de cardio. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  24 Décembre 2016  •  Dissertation  •  1 109 Mots (5 Pages)  •  1 018 Vues

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SITUATIONS VUES OU REALISEES

Je suis à ma 9ème semaine de stage, je prends maintenant en charge les 11 patients du service toute seule, car dans le service, il y a 2 infirmiers et chacun s’occupe de 11 patients. Je prends note de la relève le matin à mon arrivée, ensuite je vérifie que les patients sont à jour par rapport aux différents examens qu’ils doivent faire avant leur intervention chirurgicale, c’est le bilan pré-op : bilan sanguin, doppler des membres inférieurs, TSAO (tronc supra aortique), écho abdo, radio thorax-sinus-panorex, consultation pneumologue (gazométrie + EFR), consultation stomatologue, consultation ophtalmologue, ECBU, écouvillon nasal, coronographie (angioplastie pose stent),ETO ( pour RVM remplacement valve mitrale), Scanner de l’aorte non injecté ( pour RVAO remplacement valve aortique), scanner de l’aorte injecté ( pour Bentall) et les surveillances que je vais mettre en place pour les patients ayant déjà eu leur intervention (pansements, ablations des points des drains péricardique, ablations des électrodes…).  Ensuite je prépare mes soins : piluliers, anticoagulant, aérosol…  Je désinfecte et prépare mon chariot et me voilà parti faire le tour des traitements du matin. J’administre les traitements aux 4 premiers patients puis j’’arrive devant la chambre de Mme F 62 ans entrée il y’a 2 jours pour 2 PAC (pontage aorto coronarien). A la relève, l’infirmière de nuit m’a prévenu que cette patiente l’avait appelée plusieurs, qu’elle n’arrivait pas à dormir.

 

OBSERVATIONS/ETONNENMENTS

J’entre dans la chambre en lui disant bonjour et je vois Mme F assise sur le bord du lit avec une petite mine, les yeux cernés. Elle me répond bonjour avec une petite voix, je m’avance vers elle et je m’aperçois tout de suite qu’elle ne va pas bien. Je lui demande ce qui ne va pas ce matin car la veille, elle paraissait bien, elle était souriante et avait parfaitement connaissance du déroulement de son intervention. Elle me dit « J’angoisse un peu, cette nuit j’ai réalisé que c’est demain mon intervention, c’est si vite arrivé et vous savez je ne suis plus toute jeune »

 Il est vrai que c’est une lourde opération, le chirurgien va lui faire une sternotomie et se sera en CEC (circulation extra corporelle), son cœur sera arrêté le temps de l’opération, des machines prendront le relais. La pratique est tellement banale dans le service que le personnel réagit avec les patients comme si c’était un acte anodin alors que pour les patients, eux c’est la première qu’ils sont confrontés face à cette situation.

Alors je lui demande qu’elle est la cause de son angoisse, est-ce l’opération en elle-même, la douleur post opératoire ou autres choses qu’elle voudrait me dire. Elle me répond « je suis seule mon mari n’est pas avec moi (elle habite le var), j’ai peur » Je lui dis que je comprends son angoisse et en plus l’absence de son mari ne doit pas être évident. Je lui propose de revenir dans un petit moment après le tour, comme ça je discuterai tranquillement avec elle. Elle me fais un grand oui de la tête, je lui donne son traitement et continue mon tour. Une fois le tour terminé et rangé mon chariot, je dis à l’équipe que je ne viendrais pas tout de suite en pause, car le matin on a 20 min de pause pour déjeuner. Je retourne aussitôt voir Mme F.  Elle n’avait pas changé de position, ni son air triste. Je prends la chaise qui est dans la chambre et vient à côté d’elle. Je lui dis «  j’ai bien vu en entrant dans la chambre tout à l’heure que ça n’allait pas. Je comprends vous êtes angoissée pour l’opération et en plus vous n’avez pas votre mari près de vous pour vous soutenir c’est bien ça ? » Mme F « Oui, c’est bien ça, mon mari viendra me voir après l’opération. Mais il m’appelle tous les jours et ma fille aussi, ça me fait plaisir et chaque appel me donne de la force »  Je sens que petit à petit sa voix change et qu’elle est ravi que je l’écoute. Je lui pose des questions sur ce qu’elle aime, sur ses passions car je savais qu’elle adorait faire des randonnées avec son mari et qu’elle allait dans un club  pour jouait aux cartes avec ses amis. Elle me raconte des anecdotes, des souvenirs.

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