Analyse de pratique

Analyse de pratique

Contexte :

Etudiante infirmière en 2 ème année, je suis actuellement dans le service de rhumatologie en hopital de jour. Cela fait 6 semaines que je suis en stage. L’hopital de jour consiste en l’accueil de patients sur la journée. Ils  viennent pour des bilans ou des perfusions au vu de leur pathologie ; Polyarthrite rumatoïde, Spondylarthrite ankylosante, Rhumatisme psoriasique …

Dans ce service je suis entourée d’infirmières, d’aides soignantes, médecins, internes, ASH, cadre, ergothérapeutes, kinésithérapeutes et autres professionnels de santé.

        Ce jour je prend en soin Mme J qui vient pour sa perfusion mensuelle de biothérapie.
Mme J à 61 ans, elle mesure 1m60, à des cheveux gris mi-long et des lunettes. Elle est arrivée dans le service de rhumatologie ce matin pour une perfusion de biothérapie. Elle souffre d’une Polyarthrite rhumatoïde diagnostiquée il y a 13 ans.

        Cette patiente à des difficultés dans ses déplacements car elle est algique, surtout au niveau des pieds. Elle se déplace sans aide, mais à un périmètre de marche réduit.

Mme J se dit être très fatiguée, elle se réveille toutes les nuits à cause de la douleur. Le matin, il lui faut minimum 1h30 pour que ses articulations se dévérouillent correctement. Mme J prend des corticoïdes parallellement à ses perfusions mensuelles afin de la soulager. Elle a une contre indication au quinollones et réagit mal au profénid. Elle mange peu salé et peu sucré.

         Mme J est célibataire et habite un appartement plain pied, elle n’a pas d’enfants. Elle n’a pas le moral car elle a des difficultés à réaliser les actes de la vie quotidienne. Une aide ménagère vient 2h tout les quinze jours pour l’aider. Elle est en arrêt de travail mais exerce en tant que fonctionnaire d’administration préfectoral. Elle aime jardiner mais la douleur ne lui permet pas de profiter de cette passion.

Objectif et Intention :

Mon objectif ce matin est d’effectuer l’entrée de Mme J dans le service, de prendre ses constantes et receuillir les informations nécesaires pour effectuer la macrocible d’entrée.
Mon intention est de respecter les points clés d’un entretien d’accueil.

Déroulement :

Ce jour là, je suis en hopital de jour et Mme J arrive à 8h30 pour son entrée dans le service. Je l’acceuil et l’accompagne jusqu’à son lit. Je lui explique que je lui laisse le temps de s’installer et que je vais venir pour effectuer son entrée et prendre ses constantes. Mme J vient tout les mois, elle connait donc le service ainsi que son fonctionnement.

Je vais chercher un ordinateur pour rentrer la macrocible, un thermomètre et un tensiomètre. Je frappe à la porte puis j’entre et met la présence. Je me présente à la patiente, je lui dis que je suis étudiante infirmière en deuxième année et que je vais prendre quelques minutes pour lui poser des questions afin de rédiger sa synthèse d’entrée et prendre ses constantes.

Mme J parait heureuse de me voir car il m’était déja arrivé de m’occuper d’elle à son entrée le mois dernier. Elle me le fait remarquer.

Je commence par prendre la tension, le pouls et la température de Mme J. Toute les constantes sont correctes, je les inscrit sur l’ordinateur dans le dossier de soin de la patiente. Puis, j’entame la macrocible d’entrée en respectant le protocole d’entrée des patients en hopital de jour.

Je lui demande la raison de sa venue, le temps de déverouillage le matin, si elle se réveille la nuit à cause de la douleur, si elle se sent fatigué, si elle à eu un épisode infectieux récemment avec de la fièvre, si elle a pris des antibiotiques récemment et si elle a eu des problèmes cutanés (rougeurs, éruptions) depuis la dernière perfusion.

Je lui demande si elle est douloureuse en ce moment, à combien elle évalue cette douleur en utilisant l’échelle EN et si elle prend des corticoïdes.

Mme J répond à toutes mes questions, mais elle insiste plus particulièrement sur la douleur et la fatigue. Je la sent émotive. Elle me dit que la maladie prend le dessus de temps en temps et qu’elle a de plus en plus de mal à faire face à la douleur et à ce que cela engendre sur son moral. Cela lui pèse vraiment.

Je lui demande si elle est entourée et si elle peut en parler autour d’elle. Elle me répond qu’elle a de la famille encore présente et des amis, mais qu’elle n’est pas vraiment à l’aise d’en parler avec eux. Elle ne se sent pas comprise et entendue, elle dit qu’ils ne comprennent pas la douleur et l’impact que la celle ci a sur son moral et sur sa vie au quotidien.

Je sent que Mme J à besoin de se sentir comprise et écoutée. J’essaye de le lui faire comprendre, j’acquiese, je me rapproche d’elle, je  lui dit que la douleur est quelque chose de difficile à comprendre pour l’entourage qui n’imagine pas forcément l’ampleur que cela peut prendre et ses conséquences.

Je lui demande si elle à déja parlé avec un psychologue, quelqu’un de neutre qui serait disponible pour l’écouter et ouvert à la disscussion. Elle me répond par la négative. Je lui explique qu’ici le personnel est disponible pour être à son écoute, que ce soit les aides soignantes, comme les infirmières ou les médecins et qu’il ne faut pas qu’elle hésite à nous solliciter. De plus je l’informe sur le fait qu’il y a une psychologue qui passe dans le service.

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