Ouverture salle de concert
Analyse sectorielle : Ouverture salle de concert. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar gabylou25 • 18 Mai 2020 • Analyse sectorielle • 4 995 Mots (20 Pages) • 573 Vues
PREAMBULE : LE CONTEXTE
L’Aéronef a ouvert ses portes en septembre 1989 à Lille, dans les murs de l’ancien Théâtre St Paul, rue Colson.
A cette époque, la métropole lilloise comptait très peu d’équipements culturels dédiés aux musiques amplifiées. Les amateurs de ce type de musique avaient le choix entre :
- la salle de la Foire Internationale, appelée aussi Norexpo : salle d’une capacité de 2000 à 4000 places, implantée en lieu et place de l’actuel Zénith, accueillant les spectacles de variété et les têtes d’affiche en matière de musiques amplifiées (David Bowie, Stray Cats, Police…).
- des cafés-concerts : le Vox (Vieux Lille), le Carré des Halles (Masséna), le Rumeur de la Ville (Nationale). Lieux d’une capacité de 100 à 250 spectateurs.
- des MJC et salles municipales : Marcq-en-Baroeul, Roubaix, Tourcoing, Villeneuve D’Ascq (entre 300 et 1000 spectateurs)…
En dehors de ces équipements, difficile de trouver des concerts de musiques amplifiées sur la métropole lilloise.
En cette fin d’année 1989, l’Aéronef est donc (presque) né de ce désert culturel, sous l’impulsion d’une paire de passionnés : Jean-Pascal Reux et Emmanuel Vinchon notamment. Le lieu s’est rapidement imposé, fort d’une promesse publicitaire jusque là inexplorée par les autres acteurs culturels de la métropole : « l’Aéronef, un lieu sans gravité ». Justifiée par une programmation tout aussi avant-gardiste qu’éclectique, cette promesse a été intelligemment déclinée à tous les niveaux du projet : depuis le nom de l’association porteuse (« Les Spectacles Sans Gravité ») jusqu’aux formules d’abonnement proposées au public (Carte de Décollage, Carte d’Embarquement), le bouche à oreille lillois allant même jusqu’à utiliser le vocable « Aéronaute » pour désigner le public habitué de la salle.
En 1994, soient 5 ans après son ouverture, l’Aéronef vit sa première crise sérieuse. Les budgets ne sont pas équilibrés, l’association connaît à la fois de graves problèmes de trésorerie et un déficit cumulé plus que alarmant (1M de francs). Le lieu est donc au bord du dépôt de bilan, mais il va pourtant devoir faire face à un nouveau problème : depuis plusieurs mois déjà, les habitants de la rue Colson se plaignent du bruit et de dégradations causées les soirs de spectacle (il convient de rappeler que le Théâtre St Paul se situe qu milieu d’une rue résidentielle, où les habitants ne recherchent probablement pas le bruit).
Face à une telle crise, la Mairie de Lille (principal financeur du lieu) cherche une solution et la trouve : le lieu doit être mis en « jachère » quelques mois (pas de programmation) pour assainir les comptes et la municipalité s’engage à trouver un nouvel espace pour le projet, ainsi que de nouveaux financements. C’est en 2005 que la solution semble avoir été trouvée. Dans le centre commercial Euralille (accès : métro, bus, TGV…), un grand espace est libre, un complexe cinématographique devait s’y installer, mais ça ne se fera pas. Poussé par la municipalité, le groupe Euralille accepte d’accueillir l’Aéronef comme locataire de cet espace. Moyennant un loyer mensuel de 15.000 €, l’association peut user du lieu. Des architectes de renom vont alors travailler sur cet espace pour lui donner les allures d’une salle de spectacle et, en octobre 2005, l’Aéronef « nouvelle formule » ouvre ses portes avenue Willy Brandt, à Euralille, avec un concert de The Orb.
L’ancienne salle pouvait accueillir 700 spectateurs et organisant 40 événements à l’année, la nouvelle peut accueillir jusqu’à 1950 spectateurs, 3 à 4 jours par semaine !!!!
Jusqu’à l’automne 1996, le lieu va être dirigé de manière collégiale par le responsable de la programmation (Nicolas Robichez) et l’administratrice (Pascale Debrock). En septembre 1996, Hervé Bordier prend la tête du vaisseau, l’homme est expérimenté et charismatique : il est tout de même le fondateur du Festival des Transmusicales de Rennes, a été directeur artistique chez Barclay (disque d’or N iagar, Etienne Daho, Noir Désir…). Qui dit nouvel homme dit nouveau projet et donc forcément, nouvelle promesse : elle sera désormais « l’Aéronef, le Lieu de Tous les Possibles ».
18 mois après son arrivée, Hervé Bordier quitte l’Aéronef, suite à une véritable divergence de vues avec les tutelles de l’association (Mairie de Lille, Conseil Général du Nord, Conseil Régional N/PDC). La salle avait pourtant organisé 100 spectacles et réuni 75.000 spectateurs sur la saison 1996/1997.
En novembre 1998, Jean-François Driant succède à Hervé Bordier. Un nouveau projet est mis en place pour la salle, l’organisation de l’équipe est modifiée est une nouvelle promesse naît : « L’Aéronef, c’est vous ».
Après le succès de Lille 2004 et des événements organisés à l’Aéronef durant cette année, Jean-François Driant quitte l’Aéronef et se voit remplacer par son bras droit : Emmanuel Braconnier. Depuis cette date, Emmanuel Braconnier dirige l’Aéronef.
Le lieu organise une cinquantaine d’événement par an : rock, reggae, electro, jazz, pop, world, mais aussi danse, théâtre…Ces 3 dernières années, la fréquentation varie selon les saisons entre 55.000 et 65.000 spectateurs par an.
La lieu n’a pas de nouvelle promesse : l’actuel directeur ayant choisi de reprendre la signature initiale : « l’Aéronef, un Lieu Sans Gravité ».
Pour la saison prochaine, l’association « Les Spectacles Sans Gravité » a obtenu la garantie d’un financement supplémentaire important (505.000 €), qui devrait donc s’ajouter au budget actuel (2M d’€).
Ce financement supplémentaire émane de :
- Lille 3000 : 150.000 €
- Passe-Partout (l’Europe) : 200.000 €
- LMCU : 100.000 €
- la SACEM : 5.000 €
- Les 3 Suisses : 50.000 €.
Vous dirigez le service Communication de l’Aéronef et habituellement, vous disposez d’un budget de 130.000 € HT pour mettre en œuvre votre stratégie de communication sur 10 mois (septembre à juin inclus). L’année prochaine (début : septembre 2007), vous allez bénéficier de 50.000 € HT supplémentaires.
...