Être acteur de sa formation

1. Présentation de l'établissement

Situé dans un parc de verdure de 16 hectares au cœur du 11ème arrondissement de Marseille, ce Centre Hospitalier, établissement public de santé, dessert la population des 11ème, 12ème arrondissements de MARSEILLE, des communes de ALLAUCH, PLAN de CUQUES, des cantons de AUBAGNE, ROQUEVAIRE et LA CIOTAT, et enfin, le 10ème arrondissement (pédo-psychiatrie). Le Centre d’Accueil, de Crise et de Consultations (CACC) et l’Unité Mobile GérontoPsychiatrique (UMGP) ont des missions sur toute l’agglomération marseillaise. La capacité d’accueil de l’établissement est de 158 lits d’hospitalisation temps plein, 9 places d’hôpital de semaine et de 155 places en hôpital de jour. La mission de réadaptation et de réinsertion conduite par l’équipe de soins nécessite de différencier clairement le registre du soin et le registre social. La réadaptation est l’action de préparer à une vie autonome dans le monde ordinaire de vie, qu’il soit professionnel ou social. Celle-ci représente un temps avant la réinsertion qui est un mouvement d’anticipation, de projet, d’apprentissage, de mise en situation et d’évaluation des compétences sociales. La réinsertion est l’objectif et le résultat de l’action de réadaptation.

2. Introduction

La situation que j'ai choisi de vous présenter se situe dans un service de psychiatrie et aborde le thème de «formation».

3. Présentation de la situation

La situation repérée s'est passée le premier jour de mon stage, j'ai remarqué qu'il y avait 4 infirmiers, 3 étudiants infirmiers et moi-même, pour un service qui a une capacité d'accueil de 25 patients. Les patients sont en soin libre. Ils sortent de la structure et reviennent quand ils veulent, à condition de prévenir. Ce matin il n'y avait pas plus de 3 patients. Cette situation m'a interpellé parce que je ne m'attendais pas à autant de soignants pour «si peu» de patients.

4. Questionnement/ressenti

Suite à cette situation, je ne savais pas quoi faire. J'ai posé des questions aux infirmiers et aux autres étudiants. Est-ce que ce genre de situation était fréquente? Où les patients étaient-ils?

Je me suis posé la question de comment j'allais apprendre la spécificité du service, les différents modes d'hospitalisation. S'il n'y avait pas de patients, comment j'allais apprendre à les connaitre et les prendre en soin, comment j'allais mettre en pratique les notions théoriques liées à la pharmacologie, comment j'allais pouvoir établir un recueil de données…

5. Analyse de la situation

Je ne pouvais rester sans rien faire, parce que le temps serait très long. Je suis allé à l'infirmerie pour m'intéresser à un dossier d'un patient que j'ai déjà identifié, pour essayer de comprendre son motif d'hospitalisation, ses antécédents, et surtout les traitements parce que l'unité d'enseignement de pharmacologie est celle qui me pose le plus de difficulté. Au fur et à mesure que le stage avançait, même si les patients n'étaient pas présent le «ne rien faire» n'était pas possible, et je m'en suis bien rendu compte parce qu'au final le temps passait vite. L'objectif du service étant de rendre les patients le plus autonome possible et de les réinsérer dans la société, le soin n'est pas forcément dans l'action proprement dite, mais plutôt dans la communication avec le patient au travers d'entretien avec le médecin et un infirmier; des réunions hebdomadaires avec des patients qui sont en appartement thérapeutique; la communication avec une autre unité de la structure (sociothérapie); et l'observation.

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