Analyse des pratiques

KIAKANDA Sandrine

Stage 2 S2

ANALYSE DE SITUATION N°1

QUI :         - Le patient Mr S. 54 ans qui est entré la veille (le 14/03/13) dans l’après-midi pour épisode maniaque, transféré des urgences de l’hôpital d’Orsay, il est hospitalisé en SDT demandé par sa compagne. Il est grand et mince, en état d’excitation psychomotrice se manifestant par son discours logorrhéique et les déambulations dans les services. Mais il n’est pas violent, il est plutôt accessible.

• Les 2 infirmières qui m’évaluent en MSP le dernier jour de mon stage de 5 semaines.
• Moi, étudiante infirmière en 1ère année

QUOI : REALISATION D UNE PRISE DE SANG à jeun pour le Bilan de contrôle prescrit par le Médecin NFS- Plaquette, INR car il prend un traitement anticoagulant AVK

 (minisintrom), TSH car il prend du Levothyrox, Bilan hépatique et Iono Urée Créatinine

QUAND : Le matin avant la prise de traitement et du petit déjeuner.

OU : Dans la chambre du patient, dans le service de psychiatrie.

COMMENT :   DESCRIPTION DU SOIN

Avant le soin :

Pendant les transmissions, j’apprends l’arrivée de Mr SUCHEKI qui est en état maniaque, il n’a pas beaucoup dormi la nuit, il a déambulé et cherche le contact avec le personnel, il demande qu’on lui rende ses affaires de toilette, il veut les ranger dans sa chambre…

En me voyant, il commence par me demander de lui donner ses affaires, je lui répond que je viens d’arriver et que je ne sais pas où sont ses affaires, je vais aller demander à mes collègues…puis je me présente en tant qu’étudiante infirmière et l’informe de la prescription médicale pour faire un bilan sanguin et je le laisse pour aller préparer mon matériel ; mais Mr S. me suit avec insistance pour savoir pourquoi on doit lui faire cette prise de sang qui a été déjà faite aux urgences de l’hôpital d’Orsay, d’après lui on devrait demander le résultat par fax…je lui explique que c’est un bilan de contrôle qui permettra d’instaurer le traitement, mais il insiste encore, ensuite l’infirmière lui ré explique et enfin il tombe d’accord pour la prise de sang.

Préparation du matériel :

Je retourne dans le poste de soins et je me lave les mains afin de limiter la transmission des germes.

Je commence par vérifier la prescription médicale et je prends les bons de Laboratoire pour cocher les examens demandés et les 3 tubes de prélèvement correspondants.

Je prends un plateau  à 3 compartiments, je mets dedans la boite jaune DASRI, et je le pose sur un chariot décontaminé, je rajoute : SHA, 1 garrot, 1 paire de gants, 1 flacon d’alcool pour désinfecter la peau, 4 boules de coton, 1 corps de vacutainer, 1 aiguille épicrânienne, 1 pansement prédécoupé, étiquettes du patient, sachets d’examen, 1 alèse de protection.

Déroulement du soin :

Avec les deux infirmières nous allons dans la chambre de M. S., qui déambule dans le couloir, je l’appelle, il vient et nous rentrons dans sa chambre et il s’assoit sur son lit. Je lui demande poliment de s’assoir de préférence sur la chaise mais ma demande interpelle une des infirmières qui me dit : «  pourquoi tu lui demande de s’assoir sur la chaise ? ». J’explique que je suis plus à l’aise si il est assis sur la chaise car le lit n’est pas électrique, je ne peux pas le remonter à ma hauteur… Cette remarque m’a un peu déstabilisée mais je me suis ressaisis et j’ai continué mon soin. Le patient qui n’était pas opposé à ma demande est venu s’assoir sur la chaise et il m’a mis à l’aise en me montrant le bras gauche là où on l’avait piqué ; il a continué à me parler en racontant ce qui s’était passé lorsqu’il était à l’hôpital d’Orsay… les infirmières m’observaient et ne disaient rien.

J’ai mis le garrot pour chercher la veine par palpation et j’ai préféré piquer sur le bras droit parce qu’à gauche il y avait déjà un point de ponction.

 J’ai ôté le garrot et je me suis désinfectée les mains avec le SHA, je prépare mon aiguille épicrânienne que j’adapte au corps de pompe, j’imbibe 2 cotons d’alcool, j’ouvre la boite jaune et je me passe les mains au SHA.

Je mets les gants pour prévenir les AES et je serre le garrot sur le bras droit et demande au patient de serrer le poing, je passe une fois mon coton d’alcool pour désinfecter la peau.

Je prends mon aiguille et je pique dans la veine cubitale et c’était bon !! Je remplis les 2 flacons, ensuite le 3ème flacon et tout de suite je desserre le garrot, je prends un coton sec avec ma main gauche et retire l’aiguille avec la main droite, en appuyant le coton pour comprimer la veine avec la main gauche mais je n’arrive pas à rétracter l’aiguille et j’oubli d’enlever le dernier tube resté suspendu au corps de vacutainer. L’infirmière me stoppe, donc je panique : je m’aperçois de mon erreur ; je retire le flacon que je pose sur le plateau ; en essayant de rétracter l’aiguille, une goutte de sang tombe sur l’alèse. Je demande au patient d’appuyer sur le coton pour me servir de mes 2 mains. Ensuite, je jette l’aiguille dans la boite jaune et je mets le pansement au point de ponction. J’ôte mes gants que je mets sur le plateau dans le compartiment 3 (poubelle). Je passe mes mains au SHA ; J’étiquette les tubes au nom du patient en vérifiant son nom et sa date de naissance.

J’informe le patient de la fin du soin et nous sortons de la chambre. Je lui souhaite bon appétit car il allait prendre son petit déjeuner dans quelques minutes.

Je suis allée dans le local de décontamination pour mettre mon plateau dans le bac, jeter les déchets et désinfecter le chariot et la boite jaune. Ensuite je vais dans le poste de soins : je finis de remplir les bons de labo (date, heure, le service, ma signature) que je mets dans le sachet avec le tube correspondant. J’envoie le tout au laboratoire.  Je fais la transmission écrite.

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