APP infirmier
Rapport de stage : APP infirmier. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar cc35 • 17 Novembre 2019 • Rapport de stage • 625 Mots (3 Pages) • 885 Vues
Lieu : Dans un service de médecine et de soins palliatifs
Situations ou activités vues ou réalisées :
Nous sommes dans un service de médecine et de soins palliatifs le jour de la réunion hebdomadaire du staff. Parmi les personnes présentes, se trouvent des médecins, cadre de santé, infirmières, aides soignantes, psychologue, assistante sociale et moi-même. Le cas d’une patiente complètement isolée en soin palliatif est traité. C’est une personne de 85 ans qui est hospitalisé depuis 2 semaines pour un AVC hémorragique, depuis elle est paralysée, aphasique et n’as quasiment plus de conscience. Malgré la présence de traitement morphinique, la patiente est encore douloureuse. Elle est hydratée par perfusion et ne mange plus car elle n’a plus la faculté de déglutir. La question est alors posée si elle devrait être alimentée par voie parentérale ou pas. Les professionnelles de santé pèsent alors le pour et le contre pour savoir ce qui est le plus pertinent au vue de la situation de la patiente.
Observations, étonnements :
Qu’est ce que les soins palliatif ?
Qu’est qu’une personne de confiance ?
Que dit la loi Léonetti dans cette situation ?
Difficultés et points à approfondir :
Les soins palliatifs sont les soins qui atténuent les symptômes d'une maladie sans agir sur sa cause, ce sont des soins donnés à des malades incurables, des personnes en fin de vie.
La personne de confiance est la porte parole de la personne en fin de vie. Elle est un dispositif consistant à désigner une personne de son vivant pour qu’à un moment donné, elle puisse porter témoignage de sa conviction personnelle. Si le patient ne peut plus exprimer sa volonté, la personne de confiance est consultée par le praticien, mais elle ne décide pas à la place du malade. La personne de confiance a un rôle consultatif et non décisionnel. Elle peut accompagner le patient tout au long de ses soins et l’assister dans la prise de décision.
La loi Léonetti du 22 avril 2005 relative aux droits des patients en fin de vie affirme que lorsque la personne est incapable d’exprimer sa volonté, c’est au médecin qu’il revient de prendre la décision d’arrêter le traitement. Il doit s’appuyer sur une procédure collégiale associant au moins un autre médecin sans relation hiérarchique avec lui, et agir en concertation avec l’équipe soignante. Les directives anticipées de la personne, si elle en a exprimé, doivent être consultées, tout comme la personne de confiance. Le médecin doit également informer la famille.
La loi Léonetti exclut explicitement l’acharnement thérapeutique : "ces actes ne doivent pas être poursuivis par une obstination déraisonnable. Lorsqu'ils apparaissent inutiles, disproportionnés ou n'ayant d'autre effet que le seul maintien artificiel de la vie, ils peuvent être suspendus ou ne pas être entrepris. Dans ce cas, le médecin sauvegarde la dignité du mourant et assure la qualité de sa vie.
Analyse :
Ce genre de situation pose de nombreuses questions éthiques. Face aux progrès de la science, la médecine semble être sans limite et l’homme immortel, mais le prolongement et le maintien en survie sont-ils la priorité et la mission des soignants ? En résumé, où s’arrête le soin légitime et où commence l’acharnement thérapeutique? Est-on dans l’accompagnement d’un malade en fin de vie ou dans la maîtrise médicalisée d’un événement naturel? Après s’être battu parfois si longtemps contre elle, à partir de quand est-il légitime d’accepter la mort? Les décisions sont prises dans une alliance entre médecin et malade et dans une relation de confiance. Cela suppose que chacun ait toutes les informations et que chacun soit libre. Comme le disait B.GLORION, président de l'Ordre des médecins en France de 1993 à 2001 « Il faut savoir respecter la vie qui prend fin et conserver à celui qui s’en va toute sa dignité »
...