Souffrance psychologique
Cours : Souffrance psychologique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar MarieHa23 • 31 Mars 2022 • Cours • 1 514 Mots (7 Pages) • 428 Vues
Souffrance psychologique du patient et de sa famille :
Approche psychologique de la maladie et de la fin de vie :
L’annonce de la maladie ou de la fin de vie révèle un sentiment d’injustice, d’humiliation, de culpabilité liés à la souffrance de devenir dépendant, cela réveille ou génère des angoisses archaïques (mort, abandon, séparation…)
Lorsque la maladie fait effraction cela génère un traumatisme* chez le patient, une rupture de l’équilibre (corporel, psychique, social…)
Traumatisme* = « Evènement de la vie psychique qui se traduit par son intensité, par l’incapacité où se trouve le sujet d’y répondre adéquatement, le bouleversement et les effets pathogènes durables qu’ils provoquent dans l’organisation psychique. »
Les soins palliatifs :
Son but est de préserver la meilleure qualité possible des malades en phase terminale jusqu’à la mort qui n’est ni hâtée, ni retardée. Ils permettent de soulager les douleurs physiques, de prendre en compte la souffrance psychologique, sociale et spirituelle. Ils autorisent la présence d’un proche jour et nuit. L’unité de soins palliative se limite à 12 lits maximum. Ce sont des soins actifs dans une approche globale de la personne atteinte d’une maladie grave évolutive ou terminale.
Les patients souffrent sur l’absence de discours sur leur mort imminente et sont accompagnées jour et nuit par les équipes.
- Le concept de souffrance globale
Concept de « total pain » de Cécily Saunders, 1967 :
- Douleur physique
La compréhension, l’expression et le ressenti restent subjectifs et individuels.
« Douleur-relation » = la douleur constitue une expérience qui demande […]
- Douleur psychologique
Impact sur l’estime de soi avec une altération de l’idéal du corps et l’idéal de soi.
Altération physique, psychologique et cognitive, et perte de repères socio-familiaux.
Elisabeth Küber Ross psychiatre pionnière de l’approche des soins palliatifs, selon elle, chaque personne va traverser des étapes dans le deuil.
Processus du mourir :
Entrée du processus au moment où la personne est mise au courant de son état grave de santé qui risque de l’amener à la mort.
Etape du mourir :
- Le déni
Mécanisme de défense de manière inconsciente, permet de se protéger face à une réalité qu’on ne peut pas accepter. Nous devons respecter ce mécanisme.
- La colère
Le patient est conscient de la dégradation de son état, cette colère est générée par un sentiment d’injustice qui témoigne également de son anxiété. Cette colère peut être dirigée vers les soignants, vers elle-même ou la vie en générale. Il peut également se sentir coupable de son état (Ex : cancer du poumon 🡪 tabac).
- Le marchandage
= Compromis avec ceux dont elle estime qu’ils ont un pouvoir sur sa mort et sur sa vie. Cela peut mettre en jeu une personne mais le plus souvent met en jeu des entités abstraites (temps, destin, karma…)
- La tristesse/ l’état dépressif
Moment de préparation à la mort et d’adieu à la vie, la personne fait le point sur sa vie, se replis sur elle-même, émets des regrets et des pleurs.
- L’acceptation
Dépend des personnes qui entourent le patient, certaines personnes peuvent halluciner (non pathogènes).
L’évolution du patient n’est pas linéaire et toutes les étapes ne sont pas obligatoirement présentes.
Ces personnes ont besoin de maîtriser la situation et de se sentir en sécurité. Il est important de prendre en compte ses angoisses et son anxiété : peurs fréquentes ⇨ séparation avec la famille, la douleur…
- Douleur sociale
Le cheminement entre le patient et sa famille est différent, de plus, des soucis de « non-dits » par « protection mutuelle » peuvent y contribuer.
- Douleur spirituelle
Recherche de sens pour le patient, questionnement sur le sens de la vie et de l’affrontement à la mort.
La plainte douloureuse :
Il est important de tenter de comprendre les alertes données par le patient, essayer de supprimer le symptôme ou la plainte du patient ne peut que majorer l’angoisse du patient.
- La souffrance
Définition : « La souffrance naît de la crise existentielle la plus profonde, quand l’homme est confronté à sa propre mort. » (Pillot, 1994).
Les mécanismes de défense :
- La sublimation : transformation de pulsion reprouvées en valeurs socialement reconnues
- Le déni : refuser inconsciemment une partie ou l’ensemble d’une réalité perçue comme traumatisante
- La dénégation sociale et relationnelle : Le patient sait mais ne désire pas en parler ouvertement.
- Le déplacement : le patient transfère l’angoisse liée à sa maladie sur un élément substitutif, qui s’appuie soit sur la maladie elle-même, soit sur une autre réalité
- L’isolement : les patients connaissent leur état mais refusent de mettre les informations qu’ils ont reçues en corrélation avec eux-mêmes. Ils parlent donc avec aisance, détachement, précision et sans affect de leur état de santé
- Projection agressive : transporter son agressivité sur un objet ou une personne
- Rationalisation : justification logique, mais artificielle, qui camoufle, à l'insu de celui qui l'utilise, les vrais motifs (irrationnels et inconscients) de certains de ses jugements, de ses conduites, de ses sentiments, car ces motifs véritables ne pourraient être reconnus sans anxiété"
- Régression : s’immerge dans la maladie, ce qui entraine un amoindrissement de leur maturation affective et psychique se traduisant généralement par des comportements infantiles, une complète dépendance et une extrême passivité.
- L’humour : personne qui fait ressortir les aspects amusants ou ironiques du conflit ou des facteurs de stress
Ces mécanismes de défense sont à respecter lors de la prise en charge du patient.
Enfants et fin de vie :
Les enfants n’ont pas forcément peur de la mort car ils n’en sont pas conscients jusqu’à un certain âge. Ils sont facilement touchés par la peine de leur parent et de leur famille. Ses deux priorités sont ne pas souffrir et conserver une relation forte avec sa famille.
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