Situation relationnelle
Commentaire de texte : Situation relationnelle. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar nel89 • 28 Mars 2016 • Commentaire de texte • 2 589 Mots (11 Pages) • 3 037 Vues
1. INTRODUCTION
Dans le cadre de ma formation d’aide soignante, pour la validation du module « relation et communication » il m’est demandé de réaliser un dossier écrit sur la situation relationnelle vécue en stage qui s’est déroulé du 12/10/2015 au 06/11/2015.
- Situation relationnelle
La situation qui m’a interpellé met en exergue l’agressivité verbale de l’époux d’une patiente envers moi et l’équipe soignante.
Elle parle du comportement agressif du conjoint envers tout soignant qui entre dans la chambre de la patiente.
- Structure de soins
La situation se déroule dans une unité de soins palliatifs ; ce service accueille 14 patients en fin de vie.
Les équipes pluridisciplinaires telles que : l’oncologue, les infirmières, les aides soignantes, les psychologues, une diététicienne, une assistante sociale et les bénévoles de l’association JAMALV travaillent en collaboration.
L’objectif commun est de prévenir et de soulager les douleurs physiques mais aussi de prendre en compte la souffrance psychologique, sociale et spirituelle dans le respect de la personne.
- Les motivations
J’ai choisi cette situation car je n’ai pas su mettre en place un moyen de communication adapté avec l’époux d’une patiente en fin de vie.
Au lieu de chercher à comprendre son attitude agressive vis-à-vis du personnel soignant, j’ai plutôt choisi la fuite. Alors je vais vous décrire dans les lignes qui suivent la chronologie des événements.
- Développement
- Description
Le premier jour de mon stage, je choisi trois patients donc madame F qui, est hospitalisée dans le service pour cause de cancer de l’œsophage avec métastase.
La patiente est assistée quotidiennement par son époux qui, est un homme gentil mais Compte tenu de l’avancée de la maladie de sa femme donc l’état se dégrade, l’époux a commencé à s’opposer aux soins d’hygiène et de confort que nous avions l’habitude de prodiguer a madame F.
J’ai assisté à ce refus de soin jusqu’à la fin de ma première semaine.
Nous sommes à la deuxième semaine de stage, il est 11 heures j’accompagne ma référente pour m’occuper de la patiente ; mais avant d’entrer dans la chambre, elle me dit :
« Je vais t’encadrer pour le soin de confort de madame F » puis elle rétorque :
« Il faut aller à l’essentiel pour ne pas fatiguer la patiente ».
Tout en continuant, elle me rassure en disant : « je suis à coté de toi si besoin ».
Je frappe à la porte, puis nous entrons dans la chambre.
Monsieur F est assis sur le bord du lit,les jambes croisées , il tient la main de sa femme qui, est en train de crier de douleur. Je lui dis :
« Bonjour Monsieur F » je n’ai pas eu de réponse à mon bonjour.
Puis je continue « nous venons pour faire le soin d’hygiène de votre épouse ».
Contre toute attente, monsieur F bondis de sa chaise tout en furie
« Vous croyez qu’elle a besoin de ça maintenant ? Vous ne voyez pas qu’elle souffre énormément ? » Répond –il d’un ton ferme, les sourcils froncés.
Puis il continu en disant « ça fait vingt minutes que je vous ai demandé de lui administrer de la morphine et depuis tout ce temps rien ! » Et en nous montrant la porte il dit : « sortez de la chambre ! Sortez ! De toute façon vous n’êtes que des bons à rien, des incapables ».
Et moi tellement stressée et avec la peur au ventre je ne peux plus croiser les yeux de monsieur F, je regarde alors ma référente comme pour lui implorer des yeux que dois je faire ? Elle me fait un signe de la tête et je comprends qu’il faut sortir de la chambre.
Nous sortons de la chambre. Dans la salle de soin, ma référente me dit :
« Il faut respecter les souhaits de monsieur F car sa femme est en souffrance et elle vie ses derniers instants »
Le lendemain après avoir fini de m’occuper de mes autres patients je m’attelle à ranger le chariot. Mais en passant devant la chambre de madame F j’entends des cris stridents provenant de la chambre de madame F.
Alors, prenant mon courage à deux mains, je frappe à la porte de madame F assez discrètement .N’entendant pas de réponse, j’entre.
Je trouve monsieur F assis sur le bord du lit de son épouse, le visage rougi, les larmes aux yeux, les jambes croisées ,il lui caresse tout doucement la main droite en essayant de la calmer. Pendant ce temps, sa femme pousse des cris de douleur, elle émet des gémissements très fort, sa respiration est rauque et rapide.
Pour ne pas le déranger, je n’ose pas lui dire bonjour et malgré mon appréhension, je m’assois à la gauche de madame F .Je prends sa main gauche et tout comme son époux, je l’effleure du haut en bas calmement et silencieusement.
Au bout de quelques minutes, les cris de madame F s’estompent, elle d’apaise .Sa respiration rauque et rapide il y’a quelques minutes devient plus régulière ; elle s’endort.
A cet instant, je réalise à quel point ce geste est efficace pour la patiente .Tout doucement, je me lève pour quitter la chambre ; c’est à ce moment que je rends compte que monsieur F est sorti de la chambre sans que je ne m’en aperçoive.
Une fois dehors, je trouve Monsieur F dans le couloir adossé au mur, tout près de la chambre de sa femme.il attend patiemment ; il semble plus serein.
Nos yeux se croisent et d’une voix toute posée il me dit « MERCI » et moi ne sachant pas quoi répondre, je le réponds par un sourire.
2.2 ANALYSE
Mon ressenti
Pour moi cette situation est nouvelle, car c’est la première fois que je travaille dans un univers hospitalier et en particulier les soins palliatifs.
Dans cette situation, je me sens mal à l’aise et démunie ; puisque je n’avais pas encore les connaissances et les bons mots adaptés pour faire face à l’agressivité qui a régné au cours de cet évènement. C’est un premier contact qui, m’a marqué et qui m’a donné envie de comprendre pourquoi ce monsieur était aussi colérique .C’est comme un challenge pour moi
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