Mentir
Analyse sectorielle : Mentir. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 1 Octobre 2013 • Analyse sectorielle • 337 Mots (2 Pages) • 759 Vues
Mentir, c'est dire le faux en toute connaissance du vrai. En toute conscience.
Par ailleurs il est habituel de fabuler, d'affabuler, et parfois d'halluciner.
Or :
-La < fiction > n'est pas une connaissance et ne relève donc ni du vrai ni du faux.
-L'< affabulation > est un penchant à mêler la rêverie et le fantasme à la perception du réel ; elle traduit le fond psychologique d'une personnalité ; elle exprime une nature. Non la vérité.
-L' < hallucination > chronique est la manifestation pathologique d'un dérèglement perceptif ; elle relève de la nosographie et du diagnostic médical. Elle traduit une maladie.
Le < mensonge > s' adresse à autrui dans le petit jeu du commerce habituel des hommes -à des fins pragmatiques. Le mensonge est utile. C'est une arme essentielle dans la lutte pour la vie. Arme politique à la manière de la ruse, de la dissimulation, du secret.
Quant à la < mauvaise foi >, cette loyauté détournée, ce défaut de sincérité, il s'agit d'une dérobade devant le vrai, au motif de ne pas reconnaître publiquement une erreur, un tort, ou de confirmer une croyance à laquelle on tient et dont on ne désire pas -contre toute évidence- se défaire.
Effet d' aveuglement volontaire, sa source est passionnelle, affective.
Irrationnelle, on ne peut donc la confondre.
Et toute foi, < croyance sans les preuves >, si l'on s'en tient à la définition, n'est-elle pas d'un certain point de vue... de mauvaise foi ?
Remarquons enfin qu' il est assez paradoxalement possible de s'entendre avec un menteur mais certainement pas avec un esprit confus, partisan, ou de ( mauvaise ) foi.
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Il est donc possible de commettre des erreurs, de tromper autrui et... de < s'abuser soi-même > selon la logique du désir et de la passion - et ceci au prix de la véracité.
< Se mentir à soi-même > est par contre impossible puisque le mensonge suppose la reconnaissance préalable, et en pleine conscience, d'une vérité qu'on ne saurait donc se dissimuler.
Le sujet ne pouvant -sauf schizophrénie, division de la personnalité- simultanément connaître et ignorer...
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