Le raisonnement et la prise de décision

Le raisonnement et la prise de décision

1. Le raisonnement

Processus par lequel les individus cherchent à comprendre les implications d’un ensemble d’informations. => Activité mentale par laquelle on tente de dégager une conclusion ou d’élaborer une règle. Présent tous les aspects de notre vie.

2 types : Le raisonnement déductif et inductif

1.1. Le raisonnement déductif

Se base sur le syllogisme d’Aristote : deux prémisses qui débouchent sur une conclusion. 2 types de syllogismes : les catégoriels et les conditionnels.

La conclusion n’est vraie que si les prémisses sont vraies et l’argument valide.

1.1.1. Les syllogismes catégoriels

Tous les hommes sont mortels,

Or Socrate est un homme,

Donc Socrate est mortel

Le rapport de deux termes avec un troisième permet de conclure à leur rapport mutuel.

Chaque prémisse est conclusion peut prendre une des 4 formes :

-Affirmatif universel : Tous les A sont des B

-Négatif universel : Aucun A n’est B

-Affirmatif particulier : Certains A sont des B

-Négatif particulier : Certains A ne sont pas des B

1.1.2. Les syllogismes conditionnels

Il se présente sous la forme : si… alors selon laquelle la conclusion est logiquement déduite des prémisses. 2schémas :

-Modus Ponens : p>q ; p : q (si p, alors q : or p, donc q)

Si un animal allaite ses petits, c’est un mammifère

Or la dauphin est un animal,

Donc le dauphin allaite ses petits

-Modus Tollens : p>q ; lq : lp (si p, alors q ; or non p, donc non q)

Si l’équipe nationale avait gagné ce soir, elle aurait été admise en finale

Or, elle n’a pas gagné ce soir

Donc elle ne jouera pas en finale

1.1.3. Le raisonnement déductif dans la vie quotidienne

Les psychologues tentent à comprendre comment les personnes tentent de dégager des conclusions à partir des prémisses. Ils utilisent des tâches de production (demande aux sujets de dériver une conclusion à partir de deux prémisses qui leur sont proposées) et de jugement (sujets doivent indiquer si, dans un syllogisme donné, la conclusion découle ou non des prémisses).

Taux de réussite très faible : entre 20% et 50%, on peut expliquer cette faiblesse par soit les effets « locaux » ou les erreurs de traitement.

A. Les effets locaux

Certains A sont des B

Certains B sont des C

Donc certains A sont des C

Ou

Tous les A sont C

Certains B sont C

Donc certains B sont A

Effet d’atmosphère consiste dans le fait que l’atmosphère présente dans les prémisses nous amène à accepter une conclusion présentant des termes inclus dans celles-ci.

Certains jeunes immigrés habitent la banlieue

Certains habitants de la banlieue sont des délinquants

Donc certains jeunes immigrés sont des délinquants

Conclusion acceptée car elle rencontre nos croyances, ou confirme certaines informations relatées par les médias. Mais en fait conclusion fausse

Effet de conversion constitue un autre piège à la logique. Il est lié au fait que si nous savons qu’une prémisse est vraie, nous avons tendance à croire l’inverse (tous les A sont des B, mais tous les B ne sont pas forcément des A).

Tous les militants écologistes sont contre la création de nouvelles centrales nucléaires

Pierre et Laure sont contre la création de nouvelles centrales nucléaires

Donc Pierre et Laure sont des militants écologistes

=> C’est possible mais pas forcément vrai.

B. Les erreurs de traitement

A) La logique mentale : Règles de logique innées et déclenchées par le système cognitif. Erreurs de représentation en mémoire de travail, insuffisance de ressources mentales

B) Théorie des modèles mentaux :

B1. La théorie des modèles mentaux est une représentation de la situation avec scénario et acteurs. Validité de la conclusion dépend de l’encodage, modèles alternatifs et surcharge de la mémoire de travail, qui peut nous amener à ignorer certains aspects des propositions, ou à sauter directement d’une prémisse à la conclusion.

B2. La théorie heuristique-analytique est une construction inconsciente du modèle et puis évaluation analytique à l’aide du raisonnement. Le modèle mental constitué à l’aide du raisonnement déductif est le plus souvent affecté par les connaissances que possède la personne.

C) Les schémas pragmatiques : développement de schémas et critères pragmatiques depuis l’enfance accumulés à partir des connaissances dans la vie quotidienne utilisés en fonction de familiarité avec la situation.

1.2. Le raisonnement inductif

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