La pédagogie de Célestin Freinet

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Introduction :

Les théories de l’apprentissage représentent un processus par lequel un individu va acquérir une connaissance ou un ensemble de connaissances qu’il ne possédait pas dans son répertoire. Ces connaissances acquises sont variées : comportementales, sociales, cognitives, émotionnelles et physiologiques. Au sein de l’enseignement, de ces théories d’apprentissage découle la pédagogie. Cette dernière est née à la fin du 19ème siècle. C’est la période durant laquelle on a pris conscience que l’enfant est un sujet à part entière et non un adulte en miniature. La pédagogie c’est l’art d’enseigner. Dans une précédente étude, nous avons pu voir qu’il existe différentes méthodes d’enseignement. Dans certaines d’entre elles, la présence d’un pédagogue est importante. Un pédagogue est un enseignant, éducateur spécialiste de l’enseignement.

Ainsi, pour notre étude, nous nous intéresserons au pédagogue Célestin Freinet et à sa pédagogie. Par conséquent, dans une première partie, nous présenterons Monsieur Freinet, puis dans une deuxième partie, nous verrons sa pédagogie. Et enfin dans une troisième partie, nous étudierons un exemple concret de cette pédagogie.

Partie 1 : La biographie de Célestin Freinet [pic 2]

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• Sa vie privée :

Il est l'avant-dernier enfant d'une famille qui était composées de six enfants. Seuls son frère et sa sœur plus âgés survivront jusqu'à l'âge adulte. Son père Joseph Delphin Freinet était cultivateur (décédé en 1939), sa mère Marie Victoire Torcat (décédée en 1929) tenait l'épicerie du village.

En 1909, Célestin Freinet est reçu au certificat d’études primaires. Il est donc admis à l’école primaire supérieure en internat à Grasse. Après l’obtention de son brevet, il entre à l’école normale d’instituteur qui se trouve à Nice, où il y reste deux ans (1912-1914).

En mars 1926, il se marie avec Elise Lagier-Bruno également institutrice et artiste à Saint-Martin-de-Queyrières, de leur union naîtra une fille prénommée Madeleine.

• Sa carrière :

C’est le 26 octobre 1914 qu’il obtient un poste d’instituteur intérimaire à Saint Césaire afin de remplacer celui qui y était, enrôler pour servir sa nation. Par la suite, le 10 avril 1915, Célestin Freinet est également appelé. C’est en Janvier 1916 qu’il est nommé officier dans l’infanterie. Malheureusement, le 27 octobre 1917, il est grièvement blessé par balle au poumon et passe sept mois à l’hôpital militaire de Soissons. Il sera reconnu mutiler de guerre à 70% et obtiendra la croix de guerre ainsi que la médaille militaire.

Du à son état de santé, il demande à son administration une affection qui mettra du temps à se faire. En effet, en janvier 1919, il est nommé à la Croix Villard mais il ne s’y plait pas. Le 31 décembre 1919, il reçoit enfin son avis d’affection au Bar-sur-Loup.

Le 01 janvier 1920, il intègre l’école du Bar-sur-Loup où il y est instituteur adjoint. Il passe par la suite le concours de professeur des écoles primaires supérieur, et le réussit en 1922. On lui propose un poste à Brignoles qu’il refuse. C’est ainsi dans l’école du Bar-sur-Loup que commence son travail de pédagogue. En mai 1920, il publie son premier article dans la revue « l’école émancipée » (voir annexe 1).

C’est au début du 20 ème siècle que Célestin Freinet s’engage dans le mouvement pour une éducation nouvelle, créé par Adolphe Ferrière, rassemblant plusieurs pédagogues. Des lectures sur l’art d’enseigner vont l’aider à créer sa pédagogie qu’il appellera « moderne ». Il s’inspirera également de son confrère le philosophe John Dewey. Il effectuera plusieurs voyages qui lui permettront de découvrir diverses méthodes pédagogiques encore inconnues en France.

En 1923, Adolphe Ferrière met en place un congrès de la Ligue internationale auquel Célestin Freinet participe. C’est ainsi qu’ils se rencontrent. Ils se lieront d’amitié. Le livre d’Adolphe Ferrière intitulé « l’école active » publié en 1924 sera un élément important dans le développement de la pédagogie Freinet.

A la rentrée scolaire d’Octobre 1924, la pédagogie de Freinet est modifiée. Elle est ainsi plus centrée sur l’écriture et la lecture de textes imprimés. C’est également cette année-là, que Freinet met en place la correspondance scolaire.

En 1926, commence la première correspondance interscolaire entre deux classes de deux écoles différentes : celle de Célestin Freinet à Bar-sur-Loup et celle de René Daniel de Saint-Philibert-en-Trégunc.

Raconter dans un article dans l’école émancipée, cette correspondance incitera d’autre instituteur/trices à se joindre à eux. Une grande correspondance se mettra alors en place dans toute la France et même à l’étranger.

En 1927, il publie l’imprimerie à l’école. Par la suite, à lieu le premier congrès de la correspondance à l’école qui se déroule à Tours.

En 1935, Célestin et Élise Freinet ouvrent une école privée « prolétarienne » avec internat à Vence. Pendant le Front Populaire, Freinet propose un « Front de l’Enfance » que préside Romain Rolland. Celui-ci s’adresse aux parents pour promouvoir l’éducation populaire. Il lance les Brochures d’Éducation Nouvelle Populaires (BENP). En 1937, son école accueille de nombreux enfants victimes de la guerre civile en Espagne. Une école « Célestin Freinet » est ouverte à Barcelone par la Généralité de Catalogne.  

De 1939 à 1944, pendant la seconde guerre mondiale, les activités du Mouvement Freinet sont interrompues. Freinet est arrêté, interné dans plusieurs camps, puis assigné à résidence dans les Hautes-Alpes. L’école de Vence est fermée et saccagée. Des adhérents de la Coopérative de l’Enseignement Laïc subiront la déportation et périront.

En 1945, à la Libération, Freinet anime le Comité Départemental de Libération à Gap et s’occupe d’enfants victimes de la guerre. La coopérative de l’enseignement Laïc redémarre et s’installe à Cannes. “L’Éducateur” réapparaît dès 1945 et l’école de Vence peut réouvrir.  

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