Relations tactiles ou préverbales

UE 4.2/S2 :LE TOUCHER OU LES RELATIONS PREVERBALES :

« le moi peau » Didier Anzieu.

Introduction :

• La peau est l’organe des sens qui apparaît le plus tot chez l’embryon, à la fin du 2 mois

• A la fin de la 3ème semaine de développement in utéro : la gastrulation.

• L’ectoderme, feuillet ext à l’origine de la constitution de la peau et du cerveau (SNC et SNP, donc les neurones)

• le mésoderme, feuillet médian à l’origine de la constitution des intestins, des poumons, du fois…

• l’endoderme, feuillet interne à l’origine de la constitution des os, des muscles, du syst vasculaire…

• le toucher précède tous les autres sens (olfactif, gustatif…)

• en vertu de la loi biologique selon laquelle la fonction la plus précoce serait la plus fondamentale, la peau serait biologiquement l’organe des sens le plus fondamentale

Limite corporelle :

• la peau constitue l’enveloppe corporelle qui délimite le corps et agit comme contenant (muscle/squelette)

• elle est le vecteur des échanges entre le dedans et de dehors, le soi et le non soi

• la peau transmet au cerveau des infos provenant du monde ext y compris les messages impalpables sans que le Moi en soit conscient

• elle a donc un statut de transitionnalité entre l’interne et l’externe.

Notion de pré Moi :

• a la naissance et dans les jours qui suivent l’enfant présente une ébauche de Moi en raison des expériences sensorielles vécues à la fin de sa vie utérine, en raison sans doute aussi du code de génétique qui prédéterminerait son développement dans ce sens.

• Le pré Moi (ou préconscient) constitue ensuite à se développer en fonction du fee-back (relation) mère enfant où les deux ont un rôle actif dans la relation. Il reçoit des soins mais émet des signaux à son entourage dans le but de déclencher et d’affiner les soins qui lui sont prodigués.

La peau, une surface d’inscription :

• La peau est le récepteur d’excitations qui sont transmissent au cerveau mais est aussi une surface d’inscription : elle garde en mémoire

• Si la peau n’était qu’une surface excitable, l’enfant n’intégrerait pas les différentes expériences, elles seraient fugace et ne lui permettraient pas d’évoluer

• La fonction d’inscription des expériences est donc essentielle en termes de mémorisation de l’expérience et de potentiel évolutif.

La sécurité de base :

• Le nourrisson au début de son existence se confond avec sa mère, il a le sentiment l’illusion de faire peau commune

• Les échanges tactiles, le contact corporel avec al mère (père) sont les premières relations de l’enfant avec le monde qui l’entoure

• Ces relations préverbales sont à l’origine de toute réaction et communication humaine

• Ce toucher donne un sentiment d’existence à l’enfant, de réassurance.

• Dans le ventre de sa mère l’enfant est protégé du monde ext, du danger il est contenu et a un sentiment de sécurité

• A la naissance, le contact avec la peau de sa mère dans les bras de sa mère et la satisfaction de ses besoins vont contribuer à lui donner en sentiment de sécurité int qui est la base essentielle au développement de tout humain.

• L’enfant comme l’animal a un angoisse de séparation à sa mère, liée à sa survie ? il sait instinctivement qu’il est dépendant de sa mère pour sa survie car elle protège des dangers ext

• Les éthologues, notamment Harlow en 1960 ont pu constater chez les petits primates séparés de leur mère, que le contact avec un peau douce ou une fourrure s’avère plus importante et plus rassurant qu’une mère artificielle les nourrissants uniquement sans ce contact avec les poils

• le petit primate, comme l’enfant a un réflexe d’agrippement aux poils de sa mère et ce dès sa naissance (réflexe de Moro)

• ce besoin d’agrippement vient donc en amont de la fonction de nourrissage en ce qui concerne le sentiment de sécurité de base concernant la pulsion d’autoconservation.

• La pulsion d’agrippement est liée à la pulsion d’auto conservation et à la pulsion d’attachement. Elle serait indépendante de la pulsion orale et serait une pulsion primaire non sexuelle.

• Ce qui complète ce sentiment de sécurité hormis l’agrippement à la peau (ou poils de sa mère) est

o La chaleur corporelle

o Le soutient dans ses brase

o Le bercement

• L’enfant a pour but de maintenir sa mère à une distance qui la laisse accessible il met donc des processus en place, gazouillis, regards….

• L’introjection de base est aussi en lien avec le père qui défend et protège l’enfant et la mère du monde ext.

• C’est les bras de la mère qui sont la transition entre son ventre et l’ext du monde que l’enfant va découvrir.

• Winnicott

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