La lenteur est-elle un détour intéressant pour atteindre le but que l’on se fixe

Le détour peut être vu comme une perte de temps dans la mesure où il nous fait prendre des chemins divergents pour une même finalité. Les TGV et les autoroutes en sont une preuve formelle. En effet, pour pallier aux détours inutiles, des voies à grandes vitesses ont été faite afin de ne pas dévier du « droit chemin ». Dans la fable de La Fontaine, Le lièvre et la tortue, on comprend que le meilleur moyen de perdre est de faire des détours comme le lièvre et que pour gagner le meilleur moyen est d'aller tout droit. Cependant est-ce réellement ça vivre ? Dans une société qui va toujours plus vite, comment pourrait-on se permettre de faire l’éloge de la lenteur et des détours ? Il peut paraître donc judicieux de voir la lenteur et les détours tout simplement comme un moyen de réellement vivre.

La lenteur source de stigmatisation. En effet la lenteur est souvent associée à un manque de courage. La société moderne tend à aller toujours plus vite et laisse derrière ceux qui ne suivent pas. Cette phrase peut facilement s’illustrer de la façon suivante ; le jeune homme qui arrive en retard pour prendre son train, celui-ci (le train) ne l’attendra pas et le laissera sur le quai. La vitesse est quelque chose de fascinant, elle pousse l’homme dans ses derniers retranchements afin que celui-ci développe que ce soit sa créativité ou encore son physique. Elon Musk, entrepreneur du XXIe siècle développe sa créativité en ayant créé L’Hyperloop, une sorte de train fonctionnant à l’énergie magnétique et pouvant atteindre des vitesses surréalistes, un trajet Paris-Marseille avec l’Hyperloop pourrait se faire en 30 minutes. A contrario, certaines personnes développent des capacités physiques hors-normes pouvant atteindre une vitesse impressionnante c’est le cas de Usan Bolt qui est capable de parcourir 100m en 9,58s.

La vitesse étonne et impressionne au détriment de la lenteur souvent stigmatisé. Le lent est stigmatisé. A l’époque où régnait l’industrialisation. L’installation de nouveaux procédés de fabrication notamment le fordisme qui est une méthode où la lenteur n’a pas sa place, a rendu les lents comme une sorte de parasite de la société, totalement exclut.

D’autre part, la vitesse est un concept pouvant paraître absurde. Aujourd’hui encore, la lenteur n’a quasiment pas sa place au travail hors quelques exceptions. Certains jouent du fait d’être lent pour être bon dans ce qu’il fait. L’exemple qui me vient en tête est un humoriste du nom de Djimo qui lors d’un de ses sketchs se compare à une tortue (lien de la vidéo si jamais l’envie vous prends https://www.youtube.com/watch?v=uEj_jmlANXE). La lenteur est trop souvent associée de façon péjorative. Cependant, le funambule perché sur son file au-dessus du vide doit-il se précipité et donc prendre le risque de tomber ? Le fait de prendre son temps est donc par ailleurs un concept courageux défiant les lois de la société. Eriksen quant à lui compare l’hypervitesse à une maladie sociétale. De plus ce n’est pas celui qui prend son temps n’est pas toujours le perdant dans la course contre le temps. Dans les Fables de La Fontaine, le lièvre n’a pas gagné la course contre la tortue, malgré un sérieux avantage anatomique.

En outre, nous vivons dans une société qui tend à toujours vouloir aller

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