Therese Raquin Resume

une vie mortifère. Au contact de Laurent, un homme violent

et borné, elle révèle sa vraie nature, à la fois sensuelle et

voluptueuse.

Les deux amants croient pouvoir assouvir leur passion

librement en assassinant l’époux gênant. Mais le remords

les gagne et, de crises de nerfs en angoisses insoutenables,

ils sombrent dans la folie.

«Thérèse et Laurent sont des brutes humaines », écrit Zola.

Anatomiste de l’âme, il étudie leurs désordres et dissèque leurs

passions. Appliquant à la littérature des méthodes d’analyse

proprement scientifiques, il élabore, quelque temps avant

la grande fresque des Rougon-Macquart, une œuvre magistrale

où s’affirment déjà les principes esthétiques du naturalisme.une sorte d’application des principes esthétiques qu’il

revendique. Le récit est le fruit de la lecture fortuite d’un roman

publié en feuilleton dans Le Figaro en 1866, La Vénus de Gordes,

écrit par Adolphe Belot et Ernst Daudet, lui-même inspiré d’un

fait divers qui se produisit à Gordes, dans le Vaucluse : le meurtre

d’un mari gênant par l’amant de sa femme. À la recherche d’une

intrigue, Zola s’empare de ce sujet et rédige un premier texte,

une nouvelle ironiquement intitulée « Un mariage d’amour ». Elle

définit déjà quelques épisodes, comme l’assassinat par noyade,

la visite à la Morgue, la nuit de noces ratée, et trace les grandes

lignes de l’évolution des personnages, sans présenter toutefois

de véritable ampleur : le cadre est allusif, les personnages sont

réduits au trio fondamental – mari/femme/amant – et leur analyse

est seulement esquissée 1

. Le texte est publié dans Le Figar

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