Résumé de l’entretien sur les addictions au cybersexe.

1. Résumé de l’entretien sur les addictions au cybersexe (N°20-5)

Informations sociodémographiques :

Age : 40 ans

Etat civil : Célibataire avec un partenaire régulier depuis 6 années

Avec ou sans enfant ? Avec 3 enfants

Niveau d’études le plus haut : Haute Ecole

Occupation : Jardinage

Orientation sexuelle : Bisexuel

Résumé des questions:

1° Quel est le type de consommation ? :

Les sites échangistes

2° Quelle est la fréquence de consommation ?:

Bah c’est une consommation presque journalière… avec des recherches de rencontre de certains fantasmes… qu’on peut élaborer dans sa tête et puis on se rencontre que effectivement sur certains site de rencontre, ou d’échangisme, on rencontre le but recherché. Oh la fréquence de consommation, beh c’est tous les jours. C’est plus ou moins trois, quatre heures devant l’ordinateur.

3° Quel est le but recherché :

L’excitation, euh pouvoir euh… effectivement ce besoin de savoir qu’on sait encore séduire quelque part même si il ne faut pas se leurrer ein… la séduction dans ce cadre là, elle n’est pas réelle. C’est plus un jeu de manipulation quelque part… la séduction sur base de manipulation. Donc c’est l’excitation qui est beaucoup recherchée… parfois ça débouche sur une concrétisation de fantasmes… ça devient réel. Puis il y a aussi le fait que par moment, on sait très bien euh… pour ma part en tout cas, vu mon parcours, que vivre une expérience avec quelqu’un, puis la vivre avec quelqu’un d’autre, l’excitation est tout à fait différente. Je pense effectivement qu’on peut vivre le même acte entre guillemet avec quelqu’un et puis le faire avec quelqu’un d’autre, les sensations seront différentes, … le côté excitation sera tout à fait différent.

4° Est-ce qu’il y a une satisfaction dans cette consommation ?

Il y a une certaine satisfaction de part l’excitation que cela amène mais ça amène aussi une frustration parce que ça ne se concrétise pas toujours. Et puis, il y a quand même une espèce de retenue à l’intérieur de soi parce qu’il y a une espèce de culpabilité de fréquenter ce genre de site.

5° Qu’est-ce qui fait qui fait que la consommation est toujours répétée ?

Parce qu’on devient dépendant, … parce qu’on augmente, par le biais de ce site de libertinage, … quelque part on augmente le nombre de partenaire aussi. On augmente aussi je pense… il y a ses propres fantasmes, et il y a les fantasmes de l’autre qu’on a en face de soi et comme on multiplie les partenaires, les fantasmes ne font qu’augmenter et cela génère quelque part un désir d’aller toujours plus loin. J’ai déjà pu réfléchir par rapport à ça, je pense que c’est une nécessité… enfin ça devient une nécessité pour se sentir exister.

6° Est-ce qu’il y a un influence de votre consommation sur votre vie personnelle ? professionnelle ?

Ca me nuit quant je coupe l’ordinateur parce que je me dis : « pourquoi ais-je dû passer encore autant de temps sur l’ordinateur? ». Oui ça me nuit… ça m’a couté aussi une ou deux relations. Parce que ça fait quand même, si je calcule bien, ça fait entre 9 et 10 ans que je consomme… la première fois où effectivement, je suis allé sur ce genre de site. Je pense au niveau professionnel, oui parce que je pense qu’on a aussi tendance à dévier… et bon le milieu professionnel aussi, tout dépend, de la place que l’on joue au niveau professionnel, le rôle qu’on a au niveau professionnel… on a parfois tendance à ramener au niveau réel ce qui est vu, ce qui est vécu j’ai envie de dire au niveau virtuel. Tous les jours 4 heures… ce côté séduction, ce côté chasseur quelque part de relation ou chasseur de sensation, on essaye effectivement de le mettre au niveau du travail… ce qui peut perturber effectivement les relations entre collègue parce qu’il faut avoir une certaine retenue aussi, il faut pas qu’on soit trop démasqué. Il faut pas non plus mettre l’autre mal à l’aise dans la relation. Donc effectivement, ça amène pas mal de préjudices quand même, pas mal de retenue… il faut pouvoir aussi se retenir parce que dans le monde du travail, maintenant on a accès au ordinateur même si, le P. O., ou le directeur de la boîte, mets des freins sur l’usage d’internet sur le lieu du travail, ou ne l’autorise que sur les temps de midi… on est incité par moment à l’intérieur de soi de se connecter à son site préféré et d’aller chatter ou ce genre de chose quand on a un moment de libre, que ce soit une pause café ou pendant que d’autres fument, on est tenté de le faire.

7° Est-ce que vous avez pu constater dans vos années de fréquentation de ces sites, une graduation dans les genres de site que vous fréquentez ?

Oui il y a une graduation. Ça passe à la limite du domaine de vouloir gouter à l’autre, tout en étant pas puni dans sa relation… dans le libertinage, on va parler effectivement comme ça, cette visée de rencontrer l’autre ou quoi ou qu’est-ce, … cela rencontre quand même des désirs et des sensations. Mais c’est vrai qu’aux niveaux des pratiques on en vient même à se poser des questions sur sa propre sexualité. On se dit hétéro et puis on a tendance à devenir… on se pose des questions sur sa bisexualité. On peut aimer certains travestis ou transsexuels, on peut les trouver plus séduisants que certaines femmes et puis, effectivement on commence à vouloir aller sur d’autres sites de cet ordre là.

8° Votre consommation se fait en couple ? individuellement ? en groupe ?

Elle a commencé j’ai envie de dire en couple, comme ça m’a couté deux couples enfin deux relations véritablement. Maintenant, elle se fait principalement en privé.

9° Est-ce que l’excitation

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