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Milgram - Soumission à L'autorité

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Par   •  1 Janvier 2013  •  1 890 Mots (8 Pages)  •  1 895 Vues

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Stanley Milgram,

Soumission à l’autorité

Stanley Milgram est un psychologue social américain (né à New York le15 août 1933 - 20 décembre 1984) de l'université de Yale.

Bien qu'étant l'un des psychologues les plus importants du siècle, il n'a jamais étudié la psychologie au Queens College de New York où il a obtenu son diplôme de science politique en 1954. Il a demandé une thèse de psychologie sociale à l'université d’Harvard qui lui a été initialement refusée à cause d'un manque d'études en psychologie. Il fut accepté en 1954 après avoir suivi six cours de psychologie, et obtint finalement sa thèse en 1960. Son mentor à Harvard fut le Solomon Asch : un pionnier en psychologie sociale, qui devint célèbre dans les 1950, suite à ses expériences montrant comment la pression sociale pouvait avoir comme effet de faire croire à quelqu'un qu'une opinion manifestement fausse était vraie. Un an avant la parution de son premier article en 1962 sur l’étude de la soumission à l’autorité, Milgram fut mis au ban de l’Américain Psychological Association à cause des problèmes d’éthique que soulevaient alors ses recherches. Il ne publia qu’en 1974, son ouvrage le plus connu et le plus controversé : La soumission à l’autorité. Le but est d’étudier la réaction d’un individu placé au centre d’un conflit entre sa conscience et l’autorité. Ces expériences visent à déterminer où finit la soumission à l'autorité et où commence la responsabilité de l'individu ; comment concilier les impératifs de l'autorité avec la voix de la conscience. Milgram s'est penché sur des évènements pendant lesquels des atrocités, découlant d'une extraordinaire soumission à l'autorité, ont été pratiquées. Il a notamment mené des investigations sur les atrocités menées par les nazis pendant la deuxième guerre mondiale. Il a mis en avant le fait que ces pratiques pouvaient se retrouver dans la vie courante sous différentes formes.

Les sujets de l’expérience sont des volontaires recrutés par une annonce, qui reçoivent une somme d'argent 4 dollars et sont indemnisés de 50 cents pour leur déplacement. Chaque expérience devait comprendre 40% d’ouvriers spécialisés et non spécialisés, 40% d’employés de bureau et 20% de cadres de la commune de New Haven aux Etats-Unis. Trois catégories d’âges regroupent cette répartition sociale. Le lieu de l’expérience, le laboratoire de l’Université de Yale, garantit la légitimité des recherches aux yeux des participants. L’expérimentateur est vêtu d’une bouse grise et doit rester impassible auprès des sujets. L’élève est un ancien comptable d’origine américano-irlandaise affable et qui a paru, selon les témoignages, sympathique pour la plupart des participants.

Les sujets naïfs ne savent pas sur quoi porte réellement l'expérience ; ils pensent qu'il s'agit d'une banale expérience sur la mémoire et l'apprentissage. Le but est de savoir jusqu'à quel point précis chaque sujet suivra les instructions de l'expérimentateur, alors que les actions qu'on lui demande d'exécuter vont entrer progressivement en conflit avec sa conscience.

L'expérimentateur fait entrer deux personnes dans une pièce et leur explique que l'une sera le moniteur et l'autre l'élève, et qu'il s'agit d'étudier les effets de la punition sur le processus d'apprentissage. Un tirage au sort est mis en place afin de déterminer lequel des deux sujets fera l’élève et le moniteur, et vice versa. Le tirage au sort est truqué afin que ce soit toujours l’acteur faisant l’élève, et l’individu lambda , le moniteur. L'expérimentateur emmène l'élève dans une pièce, l'installe sur une chaise munie de sangles qui permettent de lui immobiliser le bras pour empêcher tout mouvement désordonné et lui fixe une électrode au poignet. Il lui dit qu'il va devoir apprendre une liste de couples de mots et toutes les erreurs qu'il commettra seront réprimées par des décharges électriques d'intensité croissante. Le véritable sujet de l'étude est le moniteur, qui, après avoir assisté à l'installation de l'élève, est introduit dans une salle du laboratoire où il prend place devant un stimulateur de chocs. Celui-ci comporte une rangée de 30 manettes qui s'échelonnent de 15 à 450 volts par tranche d'augmentation de 15 volts et sont assorties de mentions allant de "choc léger" à "attention choc dangereux". On invite alors le moniteur à faire passer le test d'apprentissage à l'élève qui se trouve dans l'autre pièce. Quand la réponse de l'élève est correcte, il doit passer au couple de mots suivants. S'il se trompe, il doit lui administrer une décharge électrique en commençant par le voltage le plus faible, et augmenter progressivement. Le moniteur est un sujet naïf qui ne sait pas que le rôle de l'élève est en fait tenu par un acteur qui ne reçoit en réalité aucune décharge électrique. Le conflit surgit quand l'élève commence à donner des signes de malaise qui vont devenir de plus en plus dramatiques tandis que le voltage augmente. A 75 volts, il gémit, à 120 volts, il formule des plaintes en phrases distinctes, à 150 volts, il supplie qu'on le libère, à 270 volts, sa seule réaction est un cri d'agonie, à partir de 300 volts il déclare qu’il ne fournira plus de réponses, puis après 300 volts il ne dit plus rien.

Pour la plupart des sujets, l’expérience fut poignante. Les sujets se sentaient partagés entre leur propre conscience, qui allait dans le sens de l’élève, mais ils étaient également influencés par l’autorité du moniteur qui, en restant impassible, leur ordonnait de continuer. Le moniteur représente alors une autorité légitime à laquelle ils se sentent engagés et donc obligés de poursuivre l’expérience, même si le principe de l’expérience va à l’encontre de leurs propres règles. Si un sujet exprime le désir d'arrêter l'expérience, l'expérimentateur lui adresse, dans l'ordre, ces réponses :

1. « Veuillez continuer s'il vous plaît. »

2. « L'expérience exige que vous continuiez. »

3. « Il est absolument

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