Les Différents Stades
Recherche de Documents : Les Différents Stades. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar caprice55 • 23 Juillet 2013 • 9 729 Mots (39 Pages) • 729 Vues
LA GROSSESSE
L’histoire de l’enfant commence dans l’imaginaire des parents. On l’imagine grand, beau, fort et plus tard riche. A partir du moment où on est deux (couple), on est déjà trois, même si l’enfant n’est pas encore pensé consciemment. Il y a toujours dans le désir d’avoir un enfant un besoin personnel à assouvir. Durant les 9 mois de grossesse, les parents font le deuil de l’enfant imaginaire.
On divise les 9 mois en 3 périodes.
1ère période : incorporation. Il faut acquérir l’identité maternelle, l’assimiler d’après la propre histoire de la femme, quand elle était nourrisson, d’après ses rapports avec sa propre mère, son propre père, sa conception de l’enfant. Cela provoque chez elle une régression. Elle se voit petite-fille, elle rêve beaucoup de son enfance (souvenirs). Elle pourra aborder sa grossesse soit comme un événement heureux, valorisant, soit avec l’angoisse due à la déformation corporelle, à la fatigue. L’ambivalence des sentiments de refus et d’acceptation pourront entraîner des vomissements, des malaises, des dégoûts…de l’instabilité. Les modifications hormonales toucheront l’humeur, la sexualité… La femme s’installe dans son nouveau statut, non sans heurts.
2ème période : l’enfant est accepté, il bouge, se distingue de la mère. C’est une période sereine. La femme se suffit à elle-même, son corps s’épanouit. Elle ressent une grande sensibilité au monde extérieur. Elle a retrouvé son dynamisme et éprouve beaucoup de bonheur à fabriquer son fœtus (notons qu’à ce niveau là, certaines femmes ressentiront de l’angoisse à l’idée de porter un être vivant, étranger à elles et vécu comme un parasite). La femme commence à concevoir son enfant comme différent d’elle. Le père acquiert son identité de père. Il aide psychologiquement la mère à porter l’enfant.
3ème période : travail de séparation. Les parents confrontent l’enfant imaginaire à l’enfant réel. Un processus de deuil commence. L’enfant existe. Le processus de deuil doit être achevé à l’accouchement. L’enfant naîtra réel, autonome et différent. La femme pense à son accouchement, craint les douleurs, le risque de l’enfant mort-né, ou anormal.
L’enfant imaginaire est là pour combler un manque chez les parents. Après la naissance, l’enfant devient d’un coup réel. Cela n’est pas toujours accepté par les parents. Le deuil est donc là nécessaire.
Cas de malformation à la naissance : ce qui est important n’est pas qu’un enfant soit incomplet mentalement ou physiquement, mais la façon dont les parents vivent cette incomplétude. Ils pourront y voir une punition, renforçant ainsi la tare chez l’enfant, le confirmant dans son état d’infériorité. Il pourra aussi y avoir de la culpabilisation vis à vis des grands-parents, qui eux ont bien réussi leur travail. Le rôle maternel sera alors plus difficile à acquérir.
LA NAISSANCE
Dés son 5ème mois, le fœtus rêve. La période de rêve correspond avec celle de la mère, et la tension du rêve est en corrélation avec celle de la mère. La naissance est un choc profond pour le fœtus, car c’est un changement radical de milieu, de façon de vivre... etc. Le fœtus endure beaucoup plus de douleur que ne le pourrait l’adulte. D’après Otto Rank, le traumatisme de la naissance serait un réservoir d’angoisse pour plus tard. Cette mise à mort, en s’élaborant, serait le prototype de toutes les angoisses futures devant le danger.
On imaginait auparavant l’individu comme un vase vide que l’on remplit tout au long de l’existence. Ainsi fallait-il apprendre à marcher, à parler…à un enfant qui n’était rien au départ. Actuellement, la démarche est inverse : l’enfant est tout au départ. Il choisit (pour former sa personnalité), et écarte tout ce dont il n’a pas besoin. Il se spécialise. La personnalité est donc ici quelque-chose qui se ferme.
L’enfant naît inachevé au point de vue biologique. Par contre, son système relationnel est très complexe. Il y a spontanément re-création d’une symbiose (état de non-distinction) entre l’enfant et sa mère. Quand il a faim, la mère lui donne aussitôt à manger. Il n’a pas besoin de réclamer pour assouvir. Il croit donc créer lui-même sa propre satisfaction, et vit dans l’illusion de n’avoir besoin de personne. Il se confond avec la mère et ne reconnaît pas le monde extérieur. Aucune notion de temps ou d’espace n’existe. Les perceptions de son corps sont très diffuses. Le bébé a un état alterné de sommeil et d’éveil. Le principal moyen de communication se fait, entre la mère et l’enfant, par le biais de la nourriture : c’est ce que l’on appelle le Stade Oral, avec présence de 2 zones érogènes: la bouche et la peau. En privilégiant la nourriture, la mère va donner un sens à l’acte de manger. L’enfant comprend ce mode de relation, l’accepte et l’utilise à son gré. Quand l’enfant tête le biberon, ce n’est pas seulement pour se nourrir, mais surtout pour assouvir un besoin de décharge motrice. Ainsi un biberon vide pourra souvent lui suffire.
Naissance du plaisir
Le bébé mémorise l’enchaînement:
• Besoin Satisfaction Plaisir
Une fois cette mémorisation accomplie, l’enfant recherchera ce plaisir pour lui-même. Il sucera son pouce, une sucette… mais il sait se passer de l’alimentation pour trouver son plaisir.
Au Stade Oral, il y a 2 systèmes de régulations.
1 système de régulation externe, représenté par la mère. Elle s’occupe de tous les besoins de l’enfant, entretenant l’illusion symbiotique. Elle est le principal stimulateur de l’enfant en le caressant, en le nourrissant… mais peut aussi protéger ses excitations, et les arrêter. La mère est ainsi le régulateur externe de l’enfant.
1 système de régulation interne, représenté par la vie mentale. L’enfant est dominé par ses pulsions. (La pulsion est une poussée obscure d’origine corporelle faisant tendre l’organisme vers un but: éliminer la tension, au moyen d’un Objet apportant la satisfaction). Chez le petit-enfant l’Objet est partiel dans le sens où il s’agit d’une partie du corps de la mère (le sein ou le biberon). Le système de régulation interne de l’enfant est constitué par les fantasmes
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