Le Petit A
Dissertation : Le Petit A. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 28 Mai 2014 • 513 Mots (3 Pages) • 650 Vues
Licence Science sudL naageg , «diMé, asmmCoicunoitaC ,nutlu er, se, L1, E2m. 2 C –S1MLictanÉnonioLaurent FAURÉ,Université de Montpellier III – Paul-Valéry, Enseignement à Distance, METICE C’est ainsi qu’on a pu parler de labinarité ou de ladualité du signe saussurien (Sé = ± « sens / Sa = ± « nom ). Onexclut ici leréférent (ce dont on parle, l’objet du monde réel ou imaginaire) des approches traditionnelles empiriques oùun mot désigne directement l’objet référent qui fonde son sens. Pour Saussure, la référence n’est pas linguistique. Seull’est le « sens , c’est-à-dire le mode par lequel la langue désigne le réel.2. Propriétés du signe saussurienCette théorie du signe était bien entendu en germe ou préfigurée chez d’autres auteurs mais il revient à Saussure de l’avoirconstruite comme modèle théorique et scientifique. Auparavant, la tradition identifiait le langage à la pensée. Onconsidérait que le mot était pour ainsi dire l’émanation de la chose qu’il désignait. Cette attitude naïve, appelée« empirique ou « nominaliste , envisageait la langue comme une simple nomenclature, un catalogue du réel.2.1 L’arbitrarité du signe(1) Le lien qui unit le signifiant et le signifié estarbitraire (ou plutôt comme le dit Saussure, « immotivé , c’est-à-direqu’il repose sur une convention, puisque rien ne relie le signe à l’élément de la réalité auquel il renvoie).Ex : rien ne fournit dans l’image graphique du mot « chaise ou dans son signifiant sonore /ʃɛz/ une donnéepermettant de se faire une idée de ce qu’est une chaise… Cependant, dans une certaine mesure, on peut aussi considérer que ce rapport est égalementnécessaire : comme le préciseraBenveniste, apportant ici un correctif à Saussure, dans la conscience du locuteur francophone, l’idée « chaise est forcémentidentique à la suite sonore à laquelle elle correspond en français (et le même principe est évidemment valable dans toutes leslangues). De ce point de vue, le lien Sa – Sé est donc bâti sur un rapport de nécessité.(2) En fait, ce qui est réellement arbitraire, c’est le fait que tel ou tel signe soit mis en relation avec tel élément de laréalité… et non tel autre, par exemple. C’est donc la manière dont chaque langue va découper le réel qui est arbitraire (lescouleurs de l’arc-en-ciel, la neige, les arbres, etc.). Il s’agit d’une conventionalité qui repose sur des pratiques socio-historiques, même pour les onomatopées et les mots expressifs.2.2 La linéarité du signifiantLe Sa, de nature auditive, se déroule sur la chaîne temporelle (concaténation ou chaîne parlée), sur laquelle les signes sesuccèdent. On parle plus volontiers de nos jours de lasuccessivité du signe linguistique.3. Fonctionnement du signe linguistiqueLes signes se succèdent et sont donc en contact les uns avec les autres. Leur valeur émerge ainsi par rapport aux autressignes présents, dans une relation d’opposition / identité. Ils ont des relationssyntagmatiques dans la concaténation.Par ailleurs, leur présence dans la chaîne (leuractualisation) résulte d’une sélection, par rapport à d’autres signes absents,avec lesquels ils partagent des qualités mais dont ils se distinguent, raison pour laquelle ils ont précisément été choisis. Ilsont donc à nouveau un rapport d’opposition/identité mais cette fois dans un cadreparadigmatique.
...