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L'angoisse, CM clinique

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Par   •  15 Avril 2012  •  Cours  •  2 719 Mots (11 Pages)  •  2 008 Vues

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CM 3 clinique

L'angoisse.

L’angoisse est une question psychopathologique ayant une particularité : ce n’est pas un problème dû uniquement au patient. Tout le monde a connu l’angoisse. Nous pouvons être tentés de penser que nous connaissons l’angoisse d’autrui à partir de notre propre connaissance de l’angoisse.

Le terme employé par Freud pour traiter l’angoisse est le terme de « angst » (en allemand : « peur »). Quand on parle de peur en français, on pense à un objet extérieur qui déclenche la peur (danger objectif), on a peur de quelque chose.

Une phobie est une peur qui se réfère à quelque chose d’extérieur mais dont le danger n’est pas forcément objectif (exemple : phobie des araignées…). Dans les sentiments éprouvés dans une phobie, il y a quelque chose de l’ordre de la rationalité, mais il n’y a pas forcément un lien naturel qui va lier l’éprouvé aux représentations psychiques que nous pouvons nous en faire. On peut éprouver quelque chose de l’ordre de l’angoisse, mais les représentations ne sont pas forcément naturelles, intrinsèques (on peut très bien avoir le courage de combattre un feu et partir en courant devant un cafard). Alors, peut-on décrire un danger de manière objective, de façon universelle ? Une peur aurait une connexion avec un danger objectif et la phobie aurait une connexion avec un danger subjectif. L’angoisse, elle, est une peur qui n’a pas d’objet.

Quand Freud parle de la phobie du petit Hans (la phobie des chevaux), il parle de la peur « devant » le cheval et non pas de la peur du cheval. Ce serait donc d’être devant le cheval qui déclenche l’angoisse du petit Hans. Il y a une différence entre l’affect éprouvé et l’objet prétendu cause de cette angoisse.

La première chose qui concerne l'angoisse c'est quelque chose qui trouble l'expérience vitale.

Lorsqu'on parle d'angoisse on met l'accent sur les dimensions physiques corporelles de cet affect, l'étroitement de l'espace vital = on se sent opprimé, on manque de souffle, d'air, on étouffe. On a l'impression que l'on va mourir. D'une façon corrélative on a les battements du cœur qui accélèrent, sensation parfois de sentir sur et dans la poitrine le cœur qui bat très fort, sensation de vertige. Certaines personnes décrivent l'expérience comme une impression de tomber.

Impression de perdre le contact avec les choses.

Déréalisation, les choses semblent s'éloigner, ne sont pas réelles. Elles deviennent étranges, irréelles. Dans les situations extrêmes = dépersonnalisation. Impression de ne plus habiter notre corps. On a un vécu de menace. Il y a un danger qui s'annonce, mais on est pas capable de bien expliquer ce danger. Plus on se sent menacé, plus on devient désespéré. L'angoisse comporte aussi une dimension d'intensité.

Lorsqu'on emploi le terme d'angoisse, on met l'accent sur la dimension du vécu corporel, accent dans l'expérience vitale est troublante, menaçante.

Lorsqu'on parle d'anxiété, on met accent pas que sur l'aspect psychique, mais aussi sur l’excitation.

Dans l'expérience, il y a un certain rapport avec le temps, l'anxiété, met l'accent sur ça. Il y a quelque chose qui se tourne vers l'immédiat, la menace n'est pas encore là mais on anticipe que ce danger est en train de devenir concret.

L’anxiété : il y a un caractère d’attente, de désir. Pourtant, on peut aussi ressentir certains symptômes de l’angoisse : cœur qui bat, sueurs, mains tremblantes, excitation fébrile, attente anxieuse…

Dans toutes les dimensions de l’anxiété et de l’angoisse, comme dans la dimension du désir, il y a quelque chose de tourné vers l’avenir, quelque chose dont on peut anticiper une issue heureuse (désir) ou nuisible (angoisse).

Angoisse = corporel et anxiété = psychique.

Les hommes préfèrent s’exposer aux dangers qu’ils connaissent déjà aux dangers qu’ils ne connaissent pas (la mort), selon Freud. C’est pourquoi l’on tient à la vie.

Terreur : paralyse toute possibilité de défense.

Freud fait référence au champ de l'angoissant.

Autour de ce phénomène de l'angoisse il y a d'autres phénomènes mais qui ne correspondent pas à l'angoisse ex de la terreur.

Dans la terreur le sujet est au prise de l'angoissant. Dans la menace et dans la terreur. Il est submergé d'un affect paralysant qui l’empêche de toutes réactions. On est plus capable de faire face à la menace.

Situation on l'on se sent en danger, submergé par un danger qui se met en place, on essaye de se défendre, de se protéger, c'est un affect qui demande une défense, une réponse.

Devant une certaine menace on peut essayer d'y donner un sens, l’angoisse est une menace dont on ne saisi pas clairement le danger. Donc une des réaction possible est de donner un sens à ce danger.

L'angoisse met en place un rapport, une situation paradoxale dans laquelle le sujet se sent en danger, mais ce danger n'a pas d'objet. On ne comprend pas. C'est différent dans les situations de peur, même si c'est très proche de l’angoisse. Dans la peur je suis capable d'identifier un objet ou bien une situation comme menaçante.

Ex de l'incendie.

Ce qui constitue une menace et un danger est toujours très symbolique. Le problème de l'angoisse, de la peur du champ de l'angoissant est le problème du danger.

Danger et menace ne sont pas des universaux.

Toute menace dans notre société qui concerne l'individu est terrible et surtout la mort propre de nous même, constitue un danger majeur. Ce n'est pas pareil pour toutes les cultures.

La perte de la vie n'a pas le même sens car on continue d'exister sous une autre forme. La perte de la vie n'est pas aussi menaçante pour certains individus. La configuration du danger de menace n'est pas naturel et même si nous faisons parti d'une espèce biologique, c'est-à-dire d'un être marqué par le langage, les traditions etc... même ces éléments les plus fondamentaux ne se posent pas dans les mêmes termes que pour les humains.

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