Développement cognitif et socio-émotionnel du bébé et du jeune enfant

Développement cognitif et socio-émotionnel du bébé et du jeune enfant

Le bébé est doté de capacités d’apprentissage phénoménales et de compétences précoces lui

permettent d’interagir avec le monde dès sa vie foetale. La nouvelle psychologie cognitive du

nourrisson cherche à montrer comment le bébé est capable de traiter des informations

provenant de stimulations extérieures et d’adapter ses réponses aux stimulations. On parle de

cognition incarnée ou située qui considère que l’esprit doit être compris dans le contexte de

son corps et de son interaction avec l’environnement. Cette cognition dynamique, adaptable,

favorise la redondance sensorielle et les apprentissages chez le bébé.

Mais on ne peut comprendre le développement des compétences du nourrisson qu’en

décontextualisant ces compétences. On situe le bébé dans son corps, avec ses partenaires

sociaux, fournissant des informations convergentes qui permettent au bébé d’apprendre et

d’agir sur le monde qui l’entoure.

Pour organiser ses connaissances, qu’elles soient sociales ou physiques, le bébé dès sa

naissance est en recherche de régularités. Le bébé est capable de s’appuyer sur les

informations temporelles des évènements, d’organiser et de prédire des évènements dans le

temps. Ces capacités lui permettent d’être impliqué dans des échanges sociaux et de les

influencer (Stern, 1985). Le bébé préfère les situations contingentes : la mère s’accorde dans

le temps aux expressions émotionnelles du bébé (Malatesta et Haviland, 1982 ; Expérience de

la still face Tronik, 1989) . Ces ajustements permettent l’élaboration de protoconversations

quelques semaines après la naissance (Trevarthen, 1977) et de coordinations tonicoposturales.

La communication intersubjective n’est possible qu’à travers le lien réciproque entre la

perception et l’action. Les interactions sociales s’organisent autour d’objets, de routines

ludiques adaptées aux compétences du nourrisson.

L’exploration de l’environnement est étayée par l’adulte, qui, en socialisant les objets qu’il

manipule en en les intégrant dans la relation interpersonnelle qui le lie au bébé, lui permet

d’interagir à son tour avec ces objets (Bakeman et Adamson, 1984).

Le bébé ne se contente pas de d’assimiler mais il intègre, analyse les informations pour leur

donner un sens et en retour s’adapter aux stimulations de l’environnement. Il fait

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